Interdiction formelle des manifestations publiques pacifiques à Kinshasa – L’Asadho condamne la décision du Gouverneur de la ville – La police appelée à l’ordre
Interdiction formelle des manifestations publiques pacifiques à Kinshasa – L’Asadho condamne la décision du Gouverneur de la ville – La police appelée à l’ordre


L’Association africaine de défense des Droits de l’Homme, (ASADHO), une organisation non gouvernementale de défense et de promotion des droits de l’homme oeuvrant en RDC est surprise par la mesure d’interdiction des manifestations publiques pacifiques prise par le Gouverneur de la ville de Kinshasa, André KIMBUTA.
En effet, le mercredi 7 septembre 2011, André KIMBUTA a rendu public un communiqué interdisant l’organisation des manifestations publiques pacifiques sur toute l’étendue de la ville de Kinshasa jusqu’au 11 septembre 2011, alors que l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) et le Parti du Peuple pour la Reconstruction et le Développement (PPRD) avaient déjà prévu d’organiser leurs activités politiques sur la voie publique hier jeudi 08 septembre 2011.
La raison invoquée pour cette interdiction est qu cette .période est exclusivement consacrée aux opérations de dépôt des candidatures.
L’ASADHO rappelle que la liberté de manifestation est non seulement garantie par la Constitution, mais constitue aussi un des modes par lesquels les partis politiques s’expriment en démocratie.
L’Ongdh invite le gouvernement de la République à ordonner la levée de la mesure d’interdiction des manifestations publiques pacifiques prise par le Gouverneur de la ville de Kinshasa.
Kinshasa est appelée à doter la Police Nationale des équipements nécessaires à l’accomplissement de sa mission durant tout le processus électoral (canon à eau, gaz lacrymogènes…
L’Asadho exhorte la police à s’interdire tout acte de provocation et tout usage d’armes à feu à l’égard des manifestants pacifiques afin d’assumer sa mission d’encadrer les manifestations publiques de manière neutre et démocratique.
Enfin, l’ONGDH invite les partis politiques à utiliser tous les moyens démocratiques prévus par la constitution pour s’exprimer notamment les manifestations publiques pacifiques. Mais les formations politiques sont également appelées à s’abstenir de tout acte de violence et ou de vandalisme à l’égard de la police nationale ou des biens publics ou privés.
L’inquiétude de cette organisation des droits de l’homme est fondée dans la mesure où le chef de l’Etat sortant, Joseph Kabila, candidat à sa propre succession, va déposer sa candidature le samedi prochain à la Ceni. La question que tout le monde se pose est de savoir si le’ dépôt de la candidature de Joseph Kabila ne va pas se transformer en une manifestation publique du fait que le parti au pouvoir mettra tous les moyens en jeu pour mobiliser les militants du PPRD et ses alliés en vue d’accompagner leur candidat déposer son dossier au BRTC/ Présidentiel situe sur le boulevard du 30 juin au niveau du building Royal.
GODE KALONJI MUKENDI
ET CURIEUSEMENT AU KASAI…

Dans un communiqué publié, mardi 6 septembre, l’autorité urbaine interdit les meetings, les rassemblements populaires dans des lieux publics. Motif : éviter le débordement des manifestants membres des partis politiques. Certains partis déplorent cette mesure, estimant qu’elle restreint les libertés publiques.
Dans son communiqué, le maire informe les présidents et dirigeants des partis et regroupements politiques que « tous les rassemblements populaires ou meetings sont prohibés dans les lieux publics. »
Il cite par exemple la place de la poste, le stade et la place Bonzola. Musapidi Mukonkole maire adjoint justifie cette prise de décision:
«Nous avons constaté des débordements lorsque les responsables des partis politiques veulent tenir leurs meetings avant la campagne électorale. Nous avons préféré que ce genre de manifestations politiques soient organisées dans l’enceinte de leurs permanences.»
Les partis politiques du pouvoir et de l’opposition sont opposés à cette décision. Selon les représentants de ces partis, « les manifestations politiques constituent les outils de propagande ».
La coordination de la société civile du Kasaï-Oriental appelle les autorités et la population à contribuer au maintien de la paix.









