Eugène Diomi Ndongala : « La corruption a débuté à la Céni ».
Démocratie chrétienne : Eugène Diomi Ndongala : « La corruption a débuté à la Céni ».
Le président de la Démocratie chrétienne dénonce la tricherie à laquelle se livrerait l’institution d’appui à la démocratie dans l’enregistrement des candidatures au regard du traitement accordé aux candidats de la majorité.
Eugène Diomi Ndongala s’est confié à la presse hier pour dénoncer les obstructions faites aux membres de l’opposition dans l’enregistrement des candidatures après la clôture officielle de cette opération préélectorale intervenue le 11 septembre.
Les portes des Bureaux de réception et de traitement des candidatures de la Céni ont été fermées pour les candidats de l’opposition dans certains coins de la République alors que ceux de la majorité bénéficiaient d’un traitement de faveur de la part de l’administration de la Céni, a dénoncé le président de la Démocratie chrétienne. Alors qu’ils détenaient par devers eux les jetons leur attribués la veille par la même Céni, les candidats de l’opposition ont été obligés de faire le pied de grue dans les officines de la Céni fermées le jour suivant juste après que les listes de la mouvance présidentielle ont été introduites.
Pour ce cadre de l’opposition, il s’agit là d’une preuve supplémentaire de la tricherie prompte à s’installer au sein de la Céni en prévision d’un hold-up électoral bien ficelé. Eugène Diomi Ndongala parle d’une « sélection automatique » qu’aurait décrétée la Céni pour privilégier les candidatures de la majorité en entretenant la tricherie en amont. « Comment peut-on faire confiance en des telles élections ? », s’est-il interrogé avant d’émettre un postulat de nature à se concrétiser si jamais des correctifs nécessaires n’étaient pas apportés à ce stade : « Élections mal organisées, atterrissage dans la violence ». Pour lui, la seule arme dont dispose l’opposition pour tenter de ramener la Céni à la raison demeure les revendications, sans exclure toute possibilité de dialogue avec l’administration électorale. Toutefois, a-t-il indiqué, l’opposition maintiendra ses exigences contenues dans son mémorandum transmis à la Céni ainsi que ses préalables. Faute de quoi, a-t-il ajouté, elle ne signera pas le code de bonne conduite.
En réaction au discours-bilan présenté le mercredi par le chef de l’État, le président de la DC l’a trouvé complètement déconnecté des réalités socio-économiques du pays pour autant que les données présentées sont, d’après lui, démenties par les derniers rapports du Programme des Nations unies pour le développement et de Global Peace Index. La RDC, a-t-il révélé, occupe le bas de l’échelle en termes d’indice de pauvreté selon le rapport 2010 du PNUD tout en baignant dans une insécurité ambiante au point de se taper la triste réputation d’un des pays les plus dangereux au monde, à en croire Global Peace Index. Le chef de l’État, a-t-il précisé, aurait dû présenter son bilan devant le peuple congolais plutôt que de le faire devant une clique de courtisans et d’applaudisseurs.
Cette façon d’agir, a-t-il laissé entendre, l’éloigne davantage du peuple dont la précarité existentielle ne fait que s’aggraver. Misère indescriptible, mauvaise gouvernance basée sur le clientélisme, insécurité, etc., toutes ces tares représentent à ses yeux le symbole d’une majorité agonisante ayant érigé le mensonge d’État en système.
Alain Diasso
http://www.brazzaville-adiac.com/index.php?action=depeche&dep_id=52799&oldaction=liste®pay_id=0&them_id=24&cat_id=&ss_cat_id=0&LISTE_FROM=0&select_month=0&select_year=0





