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LAMBERT OPULA : La sécurité des populations congolaises peut-elle être préservée de l’influence rwandaise à l’état actuel des rapports de forces au sein de l’armée congolaise?

<odiholamberto987@yahoo.fr> a écrit : De: Lambert Opula

Date: Mardi 24 janvier 2012,

 La sécurité des populations congolaises peut-elle être préservée de l’influence rwandaise à l’état actuel des rapports de forces au sein de l’armée congolaise?

Nous avons toujours estimé que la gouvernance de la RDC devrait être préservée des considérations tribalo-ethniques, tant (dans une mosaique ethnique que nous constituons) il serait difficile d’accommoder les aspirations y afférentes. Néanmoins, l’on sait qu’il est impossible de rêver d’un retour à la stabilité politique tout en misant sur une administration au sein de laquelle la notion d’équilibre régional serait évacuée littéralement. Le critère de compétence devrait être combiné, tant soit peu, à une certaine répartition à base territoriale des postes clés, ce qui, d’une manière ou d’une autre, va déboucher sur des questions d’appartenance ethnique des individus appelés à animer les structures en question. La nécessité de tenir compte de ce situation, le plus minimalement soit-il, débouche à son tour, sur les éléments d’explication susceptibles de justifier la prépondérance, sinon la sous-représentation de certains groupes au sein des structures jugées stratégiques, comme les services d’intelligences, les forces de défense, la représentation au sein des organisations internationales, etc.

Autrement dit, il est souvent important pour une collectivité publique ou un État, de devoir justifier la surreprésentation voire la sous-représentation de certains groupes au sein des services clés de la collectivité ou de l’État concerné.

Si nous prenons en considération le cas des Forces armées de la RDC (FARDC), la surreprésentation des éléments Banyarwanda dans les plus hauts niveaux de la chaîne de commandements constitue un paramètre qui suscite beaucoup d’interrogation au sein de l’opinion nationale. Au regard du dégré de misère connu du peuple congolais dont l’IDH est aujourd’hui parmi les plus bas de tous les pays membres des Nations-Unies, tout en mettant de côté le fait qu’un citoyen rwandais, le général James Kabarebe, avait déjà été nommé commandant à chef des armées congolaises, combien d’officiers généraux la RDC devrait-elle entrenir pour s’assurer un coefficient appréciable d’encadrement des hommes de troupes à moindre coût?

Toutes proportions gardées, de combien d’officiers supérieurs les FARDC devraient-elles disposer pour assurer un fonctionnement optimal, certes au regard du contexte actuel de faible efficacité technique, administrative et du cadre réel des infrastructures?

Dans l’hypothèse où les personnes qui ont dirigé la RDC depuis les Accords de Sun City en 2002, seraient des véritables patriotes qui bénéficieraient de la pleine confiance des nationaux congolais, peut-on estimer que dans ce pays qui compte près de 400 tribus, le seul groupe connu du nom de Banyarwanda du Congo (selon!…), serait représenté judicieusement au sein des FARDC par plus de cinq officiers généraux actifs et un nombre aussi considérable d’officiers supérieurs (lire la liste ci- dessous)?

LA LISTE DE TOUS LES RWANDAIS QUI DIRIGENT NOTRE ARMEE

01 Général Jean BIVEGETE Auditeur Général de l’armée (Haut magistrat militaire)

02 Général MASUNZU Cmd Adjoint 10ème Région militaire/Bukavu

03 Général MALICK KIJEGE Inspecteur Général de l’Armée (ex. G4-EMG) FARDC/KINSHASA

04 Général OBED RWIBASIRA Cmd 5ème Région militaire à Kananga/ Kasaï- Occidental

05 Général MUSTAPHA MUKIZA Cmd Base militaire de KITONA (Bas- kongo)

06 Général Charles BISENGIMANA Inspecteur Général Adjoint De La Police Nationale/Kinshasa

07 Général JEROME GAGAKWAVU EMG/FARDC-Kinshasa

08 Général BOSCO NTAGANDA Chef d’Etat Major Général De Laurent NKUNDA

09 Général Laurent NKUNDA En rébellion contre la République dans le Nord-Kivu

10 Colonel BONANE Cmd 4ème Brigade Ituri

11 Colonel MAKENGA SULTANI Cmd BRAVO/Nord-Kivu

12 Colonel KAMANZI François

13 Colonel MUNYARU GERERO Françoise Cmd de la Police de l’enfance/Nord-Kivu

14 Colonel MUHINDO François Cmd de la Brigade Delta à Kichanga/ Masisi

15 Colonel François ZERO BRAVO EMG-Armée mixée de NKUNDA, (81ème Brigade FARDC)

16 Colonel MUTEBUTSI Jules En exil au Rwanda après la rébellion de Bukavu, Juin 2004

17 Colonel RORIMBERE Dispo/EMG- FARDC

18 Colonel GISHONDO ELIE Dispo/ EMG-FARDC

19 Colonel PADIRI Jonas Cmd Brigade EQUO à Kimoka-Sake/ Nord-Kivu

20 Colonel BOLINGO MATANE 10ème Région Militaire/ Bukavu

21 Colonel BIRORI Benjamin Conseiller Militaire/Ruberwa (En Formation En Chine) 22 Colonel BOSOGO Venant Dispo/ EMG-FARDC (en rébellion au Sud Kivu : G47)

23 Colonel WILSON Cmd adjoint de la brigade ALPHA à NYANZALE- MWESE

24 Lt Colonel MUNYAKAZI EMG- Armée Mixée de NKUNDA (83ème Brigade FARDC) 25 Lt Colonel Claude MUCHO ½ Cmd brigade Charly à Mushaki/Masisi

26 Lt Colonel INNOCENT Ex ½ G4 AFDL/RCD aujourd’hui G4 E.M- Armée mixée de NKUNDA

27 Lt Colonel KABUNDI ½ Cmd brigade EQUO à KIKOMA SAKE/ Nord-Kivu

28 Lt Colonel BISAMAZA ½ Cmd brigade BRAVO/RUTSHURU au Nord-Kivu

29 Lt Colonel NIYIBIZI Cmd du Br. de la Brigade EQUO/Nord

Nul n’ignore que la création d’une armée républicaine fait partie des objectifs assignés à la Traqnsition 1+4 par les signataires du protocole d’accords de Sun City. Aujourd’hui, plus d’un mandat politique après la Transition, la persistance d’une telle structure ethnosociale au sein des forces de défense représente-t-elle une réussite dans ce secteur clé de la vie d’un État moderne?

Étant donné que Monsieur Kanambe était à la tête du pays, en qualité de commandant suprême des armées, depuis l’époque pré- Sun City jusqu’à l’élection du 28 novembre 2011, n’est-il pas l’homme qui porte l’entière responsabilité de cet échec?

Une telle anomalie qui persiste, sous le règne de Kanambe, un ancien officier de maquis du FPR- Rwandais, ne traduit-elle pas un scandal ou mieux une trahison au sommet de l’État, du chef d’un ex- officier du FPR en faveur de son ancien Commandant, et en défaveur de la RD Congo?

Dans un pays dirigé par des patriotes, ce genre de situation débouche toujours sur un procès en bonne et dû forme, pour trahison. L’échec de la RDC dans ce dossier dee la refondation d’une armée républicaine n’est-il pas un facteur qui explique significativement les souffrances des femmes congolaises dont le viol massif est réputé être une stratégie de guerre des milices rwandophones?

Par ailleurs, l’ensemble de ces Banyarwanda, officiers de haut rang, sont basés dans la seule région de l’Est où ils ont participé à une agression armée contree la RDC, avec la complicité du Rwanda voisin, peut-on se leurrer en estimant que la RDC est réellement entrée en période post-guerre?

D’aucun dans l’opinion nationale ne s’explique la continuité de l’occurence des viols massifs des femmes congolaises dans cette région comme étant beaucoup plus le fait des unités militaires de culture étrangère, non brassées dans leur prétendue armée nationale congolaise. Cependant, la presse étrangère se complait toujours à ridiculiser l’armée congolaise qu’elle présente comme auteure de ces crimes honteux sur ses populations, le régime politique issu des Accords de Sun City qui n’a jamais tenté de lever l’opprobre sur notre armée ignore- t-il ce fait ou s’efforce-t-il de de se voiler la face, en dirigeant des envolées verbales injurieuses et inutilement vexatoires, uniquement contre des Nationaux véritables, coupables de leur rhétorique contestataire? Compte tenu de cette situation, quel gouvernement dispose concretement de l’imperium en matière de sécurité et de stabilité politique dans la province du Kivu, en particulier, et en RD Congo en général? Celui de Kinshasa ou de Kigali? Mais, pourquoi ce gouvernement incapable de procéder à une moindre dénonciation face à des multiples atteintes commises par des milices rwandaphones sur la sécurité des Congolais est-il toujours si prompt à vexer les Nationaux véritables lorsqu’ils font un constat de la trahison dont ils sont victimes? Enfin, si aujourd’hui, notre regard a porté sur le volet sécuritaire, il reste que les conclusions seraient les mêmes si nous analysions la structure actuelle du pouvoir congolais dans l’un ou l’autre des autres aspects visés ci-haut, notamment, les services de sécurité, les forces de police, la représentation dans les organisations internationales, etc…Ne serait-ce pas là les raisons qui conduisent les milieux des patriotes congolais à traiter de Rwandaise, la clique du rénégat Kanambe qui s’est emparée des institutions congolaises?

Et, voilà, encore une fois, le fondement de l’option libératrice, dont le but n’est autre chose que la réappropriation de l’État congolais par les Congolais. Le mot RWANDAIS devient dans l’entendement des patriotes, symbole de toutes personnes qui collaborent à la consolidation d’un ordre par le biais duquel le Rwanda tente de réaliser astucieusement une prise de contrôle du territoire congolais, une démarche qu’il n’a pas réussie à travers ses deux d’agressions militaires de 1996-1997 et 1999-2001.

La gestion du Congo par, le Rwandophone et ex-officier du FPR, Hyppolite Kanambe, échappe au contrôle des nationaux congolais présentement.

La situation actuelle dans l’armée offre une illustration qui permet d’inférer le raisonnement à d’autres secteurs de la vie nationale. C’est contre cet état des choses que luttent les patriotes congolais.

Sur le plan politique, se réapporprier le Congo ne signifie pas en faire un État béliqueux, ethniciste, et moins encore exclusionniste comme celui d’Hyppolite Kanambe qui est en guerre contre la diaspora congolaise.

Le Congo de demain sera un État ouvert au monde, les Rwandaphones y compris. Mais en tant que personnes vivant en conformité avec les lois et reglèments du Congo, comme personnes naturalisées ou comme résidents étrangers ayant choisi le territoire congolais en tant que lieu d’établissement ou de travail.

Le Congo se sent le devoir de garantir leurs droits à toutes les personnes qui vivent sur le territoire national, et d’assurer aussi la sécurité de leurs biens, comme le font toutes les nations devenues multiethniques par l’accueil des immigrants, notamment la France, la Belgique, l’Allemagne, le Royaume Uni, le Canada et les États-Unis qui protègent tous leurs habitants, quels qu’ils soient, pourvu qu’ils ne soient pas des terroristes ou des espions à la solde des puissances ennemies.