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TOUT S’EST ARRETE : ENTROPIE POLITIQUE EN RDC

Tout s’est arrêté

Vendredi, 27 Avril 2012 10:27

LE POTENTIEL

La longue attente du gouvernement a fini par traîner le pays dans une période d’atonie. En effet, depuis la prestation de serment du président de Kabila le 20 décembre, la RDC se caractérise par un flottement sur le fonctionnement des institutions. Tous les animateurs sont quasi-tétanisés dans la mesure où, le règne du provisoire guide le fonctionnement des institutions de l’Etat.
De l’Exécutif central jusqu’aux exécutifs provinciaux, le pays tourne véritablement au rythme du provisoire, empêchant ainsi aux gouvernants de prendre des décisions appropriées pour la marche du pays.
Ne répondant pas du Parlement dans la gestion de la res publica, Joseph Kabila qui tient l’impérium se contente d’observer et de laisser place à un fonctionnement minimal des institutions. Ce que tous appellent «l’expédition des affaires courantes».
Le Premier ministre ai exerce à titre provisoire, en attendant l’entrée en fonction de celui nommé le 18 avril par le président de la République. Résultat : l’efficacité n’est plus au rendez-vous !
Le mandat étant arrivé à son terme, tous les animateurs des institutions n’ont plus le cœur à l’ouvrage. Tous soumis au rythme de l’expédition des affaires courantes, le travail ne se fait plus normalement. En effet, personne n’est rassuré de résister au prochain tsunami.
Le flottement actuel est voulu par la Constitution. L’heure est venue, pour le nouveau Parlement, de revoir rapidement ce hiatus constitutionnel. Le législateur doit prendre en compte ce préjudice causé au pays à la suite d’un agencement inadéquat du chronogramme de la mise en place des animateurs des institutions après un cycle électoral. Cette lacune a démontré que le pays peut rester pendant un temps sans être réellement gouverner. Tout s’est donc arrêté. Et la Constitution n’a apparemment rien prévu pour sortir de ce vide.
Pendant cette période de flottement, des ministres et autres décideurs, tout aussi intérimaires, ont posé des actes de gestion contraire au bon fonctionnement des institutions de la République.
Le fonctionnement de l’Etat doit suivre des voies rationnelles en lieu et place d’une léthargie du fait d’une appréciation inappropriée de la situation par le législateur. En cela, il faille ajouter la lenteur maladive de la classe politique congolaise habituée à perdre inutilement du temps dans des palabres.
La longue période de flottement ne profite nullement à l’équilibre de jeunes institutions démocratiques congolaises. La deuxième législature doit inévitablement corrigée cette lacune pour ne pas entraîner le pays dans une nouvelle crise de légitimité, comme ce fût le cas dans les années 1990.