Crise post-électorale en RDC : Etienne Tshisekedi maintient le cap
Crise post-électorale en RDC : Etienne Tshisekedi maintient le cap

La République Démocratique du Congo n’est pas encore sortie de la crise électorale, 5 mois après la tenue des élections présidentielle et législatives, le 28 novembre 2011.
En dépit de la mise en place des nouvelles institutions, la fracture sociale et politique est perceptible.
Ce décor devient comme une bombe à retardement, un volcan en ébullition prêt à exploser au moment opportun c’est-à-dire si la démocratie s’exerce normalement. Dans l’entre temps, la crise au sommet de l’Etat est évidente malgré le calme apparent qui s’observe dans !e ciel politique congolais. La Présidence de la République bicéphale explique toute complexité de la situation.
Joseph Kabila, proclamé Président de la République par la commission électorale nationale indépendante et la cour suprême de justice, est entrain de gérer la mise en place des nouvelles institutions du pays. Après l’assemblée nationale, le nouveau premier ministre nommé finalise la formation de son gouvernement. A ce titre, le cycle institutionnel devient de plus en plus complet en vue de démarrer cette nouvelle législature en attendant l’organisation d’autres échéances électorales. Etienne Tshisekedi, challenger de Joseph Kabila, s’est, pour sa part, auto proclamé président de la République, contestant automatiquement le pouvoir de son adversaire politique. En cette qualité, il a revendiqué la légitimité et cherche à conquérir l’imperium du pouvoir pour exercer l’effectivité du pouvoir d’Etat. Ses tentatives de prendre possession du fauteuil au palais de la Nation se sont avéré infructueuses à cause de la résistance du pouvoir de Kabila qui a installé un blocus avec les éléments de la police nationale et de la garde Républicaine dans toutes ses voies de sortie, une mise en assignation à résidence surveillée de facto. Depuis lors, c’est le bras de fer, le fort qui impose sa loi.
Etienne Tshisekedi maintient le cap
Avec le train de la mise en place des institutions en marche, rien ne parait arrêter invariablement le schéma politique en cours pour imposer un autre. Tout en maintenant le secret de son action, le Président Kabila se révèle trop sûr de Iui-même, entrain de neutraliser tout ce qui bouge contre son pouvoir. En dépit de la position difficile dans laquelle il se trouve, Tshisekedi ne s’avoue pas vaincu et pour cela, il peaufine ses stratégies pour se maintenir sur la scène politique et faire aboutir son schéma : l’auto proclamation, l’annulation des élections législatives, l’exclusion des députés au nom de son parti et rupture avec ceux des partis politiques alliés de l’opposition. Se considérant le véritable dépositaire du poste de Président de la République, Etienne Tshisekedi est en voie de se doter d’une nouvelle, plate politique la Majorité Présidentielle Populaire comme machine politique pendant que dans l’opinion circule d’une bouche à l’oreille la nouvelle faisant état de la sortie de son gouvernement en vue de mettre les Kabilistes devant un fait accompli, eux, qui font tourner le regard de toute la nation vers Matata et son gouvernement. S’il convient qu’on ne peut pas vendre la peau de l’ours sans l’avoir tué, dans le duel Kabila Tshisekedi, le dernier n’est pas encore dit.
Le Satellite
Essoufflée, l’opposition PARLEMENTAIRE regagne l’Assemblée Nationale en position de faiblesse !
L’opposition parlementaire a repris sa place dans les activités de l’Assemblée Nationale après avoir quitté la chambre basse à la suite de l’aventure de la Majorité Présidentielle lors de l’élection des membres de cette assemblée.
Pour ce faire, les leaders des différents groupes parlementaires de l’opposition ont été reçu par le président du bureau de l’Assemblée Nationale, Aubin Minaku à qui ils ont leur frustration de la violation des arrangements particuliers qui attribuent deux postes au bureau de cette chambre aux délégué de l’opposition Secrétaire général de la MP, plate forme dont Joseph Kabila est autorité morale, Aubin Minaku, est le même principal acteur à qui était exécuter le mot de dribbler l’opposition. C’est ainsi sa casquette de président de l’Assemblée Nationale qu’Aubin Minaku a ouvert ses portes à ses hôtes. D’aucuns s’interrogent sur le jeu, les stratégies de l’opposition de donner l’impression de grandeur à l’opinion et finir par être rattraper par ses propres turpitudes. N’ayant pas de choix de reprendre la place, les opposants le chemin du palais du peuple en position de faiblesse sans avoir obtenu gain de cause.
Mukalenga
LE SATELLITE




