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LES ENLEVEMENTS NOCTURNES A LA PRISON DE MAKALA A LA BASE DES VIOLENCES DU 02/07/2013 : STOP AUX TORTURES AU CPRK CONTRE LES PRISONNIERS

LES ENLEVEMENTS NOCTURNES A LA PRISON DE MAKALA A LA BASE DES VIOLENCES DU 02/07/2013 : STOP AUX  TORTURES AU CPRK CONTRE LES PRISONNIERS

Plus de 300 policiers des forces d’intervention rapide (PIR) ont débarqué à 4h00 du matin à la prison CPRK.

 Ils ont commencé par prendre d’assaut le pavillon des prisonniers politiques qui ont été malmenés et dépouillés de tous les biens de valeur qui possédaient.

Par la suite la situation est devenue explosive quand les policiers de la Pir se sont attaqués aux autres prisonniers – il y a parmi eux plus de 1000 militaires détenus sans procès depuis plusieurs années – et face à la résistance de ceux-ci, il y a eu des jets généralisés de gaz lacrymogènes dans certaines cellule et beaucoup de prisonniers ont été blessés.

Il y a eu au moins un mort – confirmé par la monusco -mais le véritable bilan des violences de ce matin au CPRK reste à déterminer car la direction de la prison a interdit même à la mission des nations unies de mettre pied dans la prison pendant et après les évènements. On sait qu’il y a eu des tirs à balles réelles dans la prison et plus de 50 prisonniers  – le numéro exact n’est pas encore précisé – ont été conduits par les policiers de la PIR dans vers une destination inconnue. Selon les « autorités » à la prison militaire de Ndolo mais personne ne pourra le dire avec certitude.

Les familles des prisonniers ont été empêchées d’amener des médicaments et de la nourriture aux prisonniers pendant toute la journée. Tous sont restés sans manger et sans boire pour ceux qui n’avaient pas de réserves d’eau et de nourriture. Les malades n’ont pas été soignés.

C’est un déferlement de violence à l’état pur qui a eu lieu ce matin au CPRK  dont la raison échappe à toute logique, pour le moment. Cela coïncidé avec l’arrivée d’un  officier militaire à la direction de la prison depuis quelques mois. C’est déjà le second cas de violence gratuite contre les familles de détenus (il y a 3 semaines) et contre les détenus ce matin.

Dans un contexte incontrôlable comme l’actuel, la vie des prisonniers politiques est particulièrement exposée.

La situation est encore très tendue.

Si les enlèvements nocturnes des  prisonniers continuent, il y a un risque réel de mutinerie généralisée et incontrôlable.

Fait à Kinshasa, le 02/07/2013

Marc Mawete