LA BULLE DU FRANC CONGOLAIS: UN ECHO GLAÇANT TROPICALISE DE LA CRISE DES SUBPRIMES, NOUS GUETTE
Une bulle enflée, sur le point d’éclater en une crise financière :
c’est le franc congolais (CDF) en ce 13 octobre 2025, surévalué face au dollar (USD). Sur le marché parallèle de Kinshasa, le taux s’écrase à 1800 FC pour un dollars (marché informel) -2 400 (taux officiel) CDF par dollar, un effondrement vertigineux depuis les 2850 FC pour un dollar de septembre 2025.

Pas de triomphe économique, mais un leurre artificiel : la Banque Centrale du Congo (BCC) injecte des devises massives, aspire les liquidités excédentaires et tranche son taux directeur de 25 % à 17,5 %, feignant une stabilité précaire.
En dessous, une inflation invisible qui dévore une économie dollarisée à 80-90 %, où les dollars fuient le CDF comme un poison, imposant un mal insidieux : prix figés sur l’USD, impassibles à l’appréciation du FC (rigidité des prix), rognant le pouvoir d’achat des congolais, sans alarme dans les statistiques officielle!
Réminiscence terrifiante de la bulle subprime de 2008 : des prêts bidons et dettes pourries gonflaient un rêve immobilier fictif, occultant un abîme jusqu’au krach financier planétaire.
Ici, les perfusions de la BCC et la strangulation budgétaire forgent aussi un mirage monétaire, sans socle dans des exportations minières en baisse (chute de 18 % , minées par des suspensions des exportations du cobalt).
Comme les subprimes, cette bulle s’appuie sur du crédit factice : dollarisation extrême, importations à 90 % des l’ économie, retards salariaux qui étouffent la demande de la population.
Quand les réserves s’évaporeront – inévitable sans rapatriement des devises – le contrecoup sera féroce: dépréciation fulgurante, hyperinflation dévorante, un krach contagieux ravageant matières premières et taux d’ échanges.
L’inflation invisible frappe sans merci : érosion furtive des marges dans une économie où 85-90 % des flux sont en dollars, muant une inflation « officielle » à 8-9 % (2025) en « gouffre occulté », pulvérisant la croissance espérée (6-8 %) en cendres récessives.
Les sacrifiées de cette manœuvre? Les petites et moyennes entreprises (PME).
Leurs Coûts qui flambent, ventes qui s’effondrent face à des imports toujours en dollars qui alimentent presque la totalité de l’économie, alors que leurs matelas financiers sont très limités et vite épuisés.
Ajoutez l’accès au financement verrouillé – seul 7,6 % des PME bancarisées pour investir, 35 % citant cela comme barrière majeure à l’investissement – aggravé par l’appréciation qui rend les prêts plus onéreux et volatils.
Infrastructures défaillantes (en moyen, les PME enregistrent 12 coupures d’électricité mensuelles) et concurrence informelle déloyale amplifient le calvaire, freinant sérieusement une croissance potentielle théoriquement projetée de 11,5 % du chiffre d’affaires et 11,7 % des emplois.
Exemples criants : même les cambistes voient leurs affaires ralentir, à cause de la spéculation honteuse, le clients stupéfaits par les taux arrêtent les achats ; PME payées en USD, qui luttent pour les loyers et les bons de commande ; ménagères qui déplorent des prix stagnants au marché, créant un « déséquilibre » fatal, malgré la chute nominale du dollar.
Progressant à ce rythme incontrôlé, l’explosion de la bulle du FC provoquera des dégâts : faillites avalancheuses, chômage déferlant, chaos social, annihilant emplois et espoirs.
Pas de destin scellé, bien sur, mais si l’on continue à ce rythme à manipuler l’économie, le compte à rebours est déjà enclenché.
La BCC doit dégonfler d’urgence la bulle artificielle du FC dangereusement dopé et arrêter d’intervenir en « solo », sans coordination avec le gouvernement. Le gouvernement, quant à lui, devrait diversifier l’économie, promouvez la production et les PME ou accepter sa part de responsabilité dans l’ économie qui sombre, dans son indifférence.
Le FMI devrait avancer 500 millions USD fin 2025, destinés à des infrastructures stratégiques, mais sans bistouri réformateur, cette « bulle subprime tropicale » crèvera en pleine face des PME et du peuple congolais, appauvri.
Les fonds nécessaires pour lancer des infrastructures stratégiques (Inga trois, ponts, routes) devront alors être déroutés pour continuer à soutenir le FC artificiellement gonflé et ne pas le faire exploser, dans un feu d’artifice destructeur pour les finances publiques et le développement du pays.
Revenons à plus de mesure et sagesse.

L’économie n’aime pas les éléphants dans les magasins de porcelaine!
Eugène Diomi Ndongala,
Démocratie Chrétienne.




