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REACTION D’EUGENE DIOMI NDONGALA A LA MISE EN PLACE DE LA COMMISSION INTERNATIONALE D’ENQUETE INDEPENDANTE SUR LA SITUATION DES DROITS DE L’HOMME DANS LES PROVINCES DU NORD-KIVU ET DU SUD-KIVU

Kinshasa, 28 octobre 2025

Je salue avec une profonde reconnaissance l’annonce faite par le Président du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies de la nomination des membres de la nouvelle Commission d’enquête indépendante sur la situation des droits de l’homme dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu en République Démocratique du Congo. Cette initiative, portée par les experts Arnauld Akodjenou, Maxine Marcus et Clément Nyaletsossi Voulé, représente un pas décisif vers la lumière dans les ténèbres de l’impunité qui enveloppe notre Est du pays depuis trop longtemps.

Cette commission, mandatée pour enquêter sur les violations flagrantes des droits humains et du droit international humanitaire – incluant les exécutions sommaires, les viols massifs, les déplacements forcés et les crimes contre l’humanité – est une victoire pour les millions de victimes congolaises qui crient justice depuis des années.

Elle arrive à un moment critique, alors que l’escalade des hostilités en janvier 2025 a transformé nos provinces en un théâtre de barbarie inqualifiable. Les familles brisées, les enfants orphelins et les communautés dévastées ne seront plus condamnées au silence.

Cependant, cette enquête ne doit pas s’arrêter à la simple documentation des faits.

J’espère ardemment qu’elle ouvrira la voie à des sanctions internationales fermes et ciblées contre les responsables de ces atrocités : les forces d’occupation rwandaises, les rebelles du M23 et tous les acteurs qui orchestrent cette agression contre la souveraineté de la RDC.

Le Rwanda, en soutenant ouvertement ces milices, porte une responsabilité directe dans cette spirale de violence qui a déjà coûté la vie à des milliers d’innocents. L’heure de la reddition de comptes a sonné !

La communauté internationale, à travers le Conseil de sécurité de l’ONU et la Cour Pénale Internationale, doit transformer ces preuves en actes concrets : gels d’avoirs, interdictions de voyage et poursuites judiciaires.

Nous, congolais sensibles à la grave situation des droits humains en RDC, appelons à une coopération totale avec cette commission.

Que son travail illumine les corridors obscurs de la terreur instaurée à l’ Est de la RDCongo et pave la voie d’une paix juste et durable dans la région des Grands Lacs. Les congolais sont un peuple résilient, mais épuisé par le sang versé. Que cette initiative soit le catalyseur d’une ère nouvelle, où l’impunité cède enfin la place à la justice.

Eugène Diomi Ndongala,

Président de la Démocratie Chrétienne, DC