KAGAME, L’ÉTERNEL SABOTEUR: UN ENIEME VOLTE-FACE TOXIQUE QUI HYPOTHEQUERAIT L’ACCORD DE WASHINGTON?
À Kigali, le 8 novembre 2025, Paul Kagame dégaine son arme préférée: le coup de poignard dans le dos.
Devant les fidèles du Unity Club, ces épouses et élites triées sur le volet, il voudrait démonter avec un rictus les « accords de paix » qu’il a feint d’embrasser comme un sauveur. « Tromperie partout« , crache-t-il, poing levé sur le podium, comme un acteur rodé dans son rôle de martyr.
« Nos vies, notre avenir, notre sécurité : rien n’est négociable. On vivra pour ça, ou on mourra. » Le venin est limpide : l’Accord de Washington signé sous les projecteurs de la Maison Blanche en juin s’effondre sous ses assauts. Broké par Donald Trump, il n’est plus qu’une « tromperie » pour le Rwanda – ou plutôt, pour les calculs cyniques de son autocrate en chef.
Remontons ce fil empoisonné, car chez Kagame, la volte-face n’est pas un dérapage : c’est une signature, un mode opératoire gravé dans le marbre de trois décennies de chaos régional.
Juin 2025 : l’Oval Office étincelle de faux-semblants. Les ministres rwandais et congolais griffonnent leur paraphe, Marco Rubio et JD Vance en choristes appliqués. Fin des carnages à l’est de la RDC, retrait des RDF en 90 jours, écrasement des FDLR – ces spectres hutus qui obsèdent Kigali depuis 1994. En contrepartie ? Coltan et cobalt pour la machine de guerre US contre Pékin. Kagame, alors, minaude : « Pas historique pour la paix. » Le Rwanda ratifie, les comités de suivi ronronnent à Washington. Trump pavane : un coup d’éclat pour verrouiller l’Afrique des Grands Lacs.
Mais attendez le rideau qui tombe – comme toujours avec lui. Cinq mois plus tard, le masque craque, et Kagame contre-attaque en mode prédateur.
Pas de retrait des troupes, bien sûr. Le cessez-le-feu avec le M23 ? Piétiné comme un vulgaire pacte verbal. Les FDLR, ce Hutus rwandais parsemés dans les jungles congolaises et surtout en territoire contrôlé par les rebelles de proxy du Rwanda, le M23.
Les pourparlers d’octobre et du 7 novembre à Washington ? Des pansements sur une gangrène qu’il cultive.
« Malhonnêteté dans ces prétendus accords« , tonne-t-il, sans nommer Trump – mais qui d’autre ?
C’est Washington qu’il écorche, ce deal perçu comme un collier pour le Rwanda, un marché truqué où Kigali vendrait son âme. Déjà, en juillet 2025, à peine l’encre sèche, il semait le doute : « Je ne sais pas si ça tiendra, méfiez-vous des tours. » Un avertissement ? Non, une annonce de son grand numéro de dupe à venir.
Car Kagame est un virtuose du double jeu, un caméléon qui signe pour gagner du temps, puis sabote pour régner.
Souvenez-vous : en 1996, alliance tactique avec le père Kabila pour chasser Mobutu, puis volte-face en 1998 pour envahir et piller le Congo en duo avec l’Ouganda – quatorze mois d’alliance, et hop, la deuxième guerre, deux millions de morts. Ou en 2009, cet accord de paix avec Kinshasa célébré par les diplomates occidentaux comme un miracle, vite torpillé par des incursions rwandaises discrètes, des minerais en contrebande, et des menaces voilées de troupes. Et 2022 ? Tensions diplomatiques explosives, Kagame qui agite le spectre d’une invasion pendant que ses proxies (M23) sèment la terreur. C’est sa marque de fabrique : feindre la main tendue, puis la refermer en poing.
Domestiquement, c’est du pain béni – raviver le spectre du génocide pour souder « Ndi Umunyarwanda » (Je suis rwandais) autour de son trône, booster son culte avant les élections locales.
Géopolitiquement ? Un chantage éhonté à Trump, ce bulldozer imprévisible : « Donnez-moi plus ou je fais capoter votre accord ». Sur les réseaux sociaux, les Congolais hurlent à la duplicité – « Kagame panique et trahit, comme d’hab’ ! » – tandis que ses thuriféraires minimisent : « Kinshasa hystérique. »
La gravité ? Apocalyptique, et Kagame s’en moque, comme toujours.
Reprise des fureurs M23-FARDC ? 100.000 déplacés supplémentaires dans un est congolais déjà en charpie – sept millions fuient ? Huit millions demain, un raz-de-marée de misère qu’il balaye d’un revers de sa main agitée pendant son monologue machiavélique.
Pour les États-Unis, c’est l’humiliation suprême: Rubio qui tonne des sanctions, des milliards gelés, et Pékin qui se frotte les mains. Économiquement, le globe éternue – cobalt en folie, batteries en rade, la verte transition qui s’asphyxie sous les caprices d’un dictateur qui préfère la géocriminalité au commerce organisé de matière première. Humanitairement ?
L’abîme s’ouvre : Tutsi contre Hutu, ce cycle maudit qu’il alimente pour justifier son hégémonie, ravivant les plaies de 1994 comme un pyromane nostalgique.
L’ONU supplie avec sa résolution 2773 ; l’Union africaine titube.
Kagame ne rompt pas formellement – le Parlement a avalé la pilule. Mais c’est un sabotage en règle, un « Le Rwanda vit à sa sauce. Personne ne nous dicte » qui pue le calcul froid. Trump, ce rouleau compresseur de la politique américaine, plier a-t-il au chantage?
Ou l’âchera-t-il l’Afrique au loup ? Les réunions de vérification sécuritaires de fin novembre trancheront.
Pour la RDC, c’est le tocsin : un Kagame qui brandit, encore une fois, le refrain de sa survie comme un gourdin pour son empire occulte.
Pour les Grands Lacs, l’ultimatum est clair : paix trumpienne ou bain de sang bis.
Une certitude : en crachant ces mots, Kagame répète son refrain habituel – signer, trahir, régner.
Et l’Afrique, mais aussi l’Europe et les Etats Unis, permettront que la RDC paie encore une fois l’addition de son théâtre mortifère et de son chantage?
Eugène Diomi Ndongala,
Démocratie Chrétienne
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