ENCORE DES MASSACRES AU SUD-KIVU : LE M23 ET LE RWANDA REPLONGENT LA RDCONGO DANS L’HORREUR A KATANA
Le Sud-Kivu replonge dans la barbarie qui avait déjà marqué les années 1993-2003, celles décrites sans concession dans le Rapport Mapping des Nations Unies. Rien n’a changé, ou plutôt tout empire.
Dans la nuit du 23 au 24 novembre 2025, à Irhambi Katana (territoire de Kabare), plus de 22 jeunes hommes ont été exécutés sommairement par des éléments du M23. Arrêtés après des affrontements avec des groupes d’autodéfense locaux, ils ont été froidement abattus en représailles.
Des témoins parlent de corps alignés et achevés à bout portant. Un carnage qui rappelle les pires pages du rapport onusien que tout le monde préfère oublier, perpétuant l’impunité.
Mais les tueries ne sont que la partie visible de l’horreur. Chaque jour, en plein jour, femmes, filles, garçons et pères de famille sont battus, violés, mutilés. Beaucoup meurent lentement de leurs blessures.
Dans certaines zones sous contrôle M23/RDF, on assiste à une traite humaine ouverte : enlèvements, travail forcé, esclavage sexuel. Une situation d’horreur dont Kigali tire les ficelles sans même chercher à cacher sa responsabilité, sauf en ce qui concerne la cape du silence des média et de l’internet imposé aux territoires occupés, soumis à un désert de l’information.
Le même soir du 23/11/2025, vers 22 heures, les combattants du M23 ont pris d’assaut le centre de santé de Chahoboka, à Katana. Un patient et deux gardes-malades ont été tués.
Attaquer un hôpital est un crime de guerre pur et simple, une violation flagrante du droit international humanitaire. Pourtant, l’impunité reste totale. Et les officiels rwandais se donnent même le droit de s’opposer à toute intervention humanitaire des populations de l’Est de la RDC, avec des excuses qui cachent mal la volonté de maintenir le silence absolu sur les horreurs quotidiens subies par els populations congolaises
Depuis trente ans, l’est de la RDC est livré à cette violence systématique, orchestrée ou couverte par le Rwanda et ses proxies.
Le silence assourdissant de la communauté internationale est une complicité de fait.
L’Afrique ne peut plus se permettre de regarder ailleurs. Ni l’Union africaine, ni l’Europe, ni les États-Unis ne peuvent continuer à fermer les yeux pendant que des populations civiles et innocentes toutes entières sont massacrées et réduites au silence sous leurs yeux.
Les accords sans impact réel sur le terrain ne suffisent plus !
A quoi bon signer des accords qui sont incapables même de permettre l’entrée à ces territoires congolais de l’aide humanitaire pour des millions de congolais sinistrés et massacrés au quotidien ?
Les congolais en général et ceux de l’ Est de la RDC en particulier, ont droit au respect de leurs droits fondamentaux: à la vie, à l’intégrité physique, à ne pas être soumis à la torture, aux violences physiques et surtout à leur liberté !
Eugène Diomi Ndongala,
Démocratie Chrétienne




