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UN STYLO MONTBLANC CONTRE TRENTE ANS DE POUVOIR : LE DERNIER PARI DE KAGAME A WASHINGTON

Le 4 décembre 2025, à Washington, Paul Kagame va poser sa signature au bas d’un accord de paix avec la RDC.

Ce qui ressemble à un « happy end » diplomatique est en réalité un piège à double déclencheur, conçu pour être létal, quelle que soit la décision du maître de Kigali.

Option 1 : Kagame signe et il respect ses engagements…

En paraphant le document, Kagame valide officiellement tout ce que les rapports de l’ONU ont déjà écrit noir sur blanc depuis des mois : occupation illégale de Goma et Bukavu, soutien direct au M23, pillage systématique des minerais, crimes de guerre. Il accepte le retrait immédiat et sans condition de ses troupes, la fin du paravent « menace FDLR » et la mise en place d’un mécanisme de surveillance où des officiers américains et qataris auront les yeux rivés sur chaque mouvement rwandais à la frontière.

En un trait de stylo, il reconnaît sa défaite, enterre le mythe de l’intouchable et donne le signal à tous ceux qui, à Kigali ou dans la diaspora rwandaise, attendent le moment où le dictateur vacille.

L’Occident, qui l’a longtemps protégé comme « autocrate utile », n’aura plus aucune raison de bloquer les dossiers judiciaires ou de freiner les sanctions. Le régime perd son levier régional et, surtout, sa légitimité interne. C’est une mort politique lente, mais certaine.

Option 2 : Kagame refuse de respecter ses engagements….

Kagame déclenchera alors l’activation pleine et entière du chapitre VII de la Charte de l’ONU, déjà enclenché par la résolution 2773 de février 2025.

Sanctions ciblées, gel des avoirs, embargo sur les armes, et surtout feu vert à une opération coercitive sous casque bleu ou sous bannière SADC renforcée par des moyens américains.

Le Rwanda se retrouve déjà seul : l’Union africaine, l’EAC, l’Angola, le Burundi, le Kenya, même le Qatar qui jouait les médiateurs, tous serrent les rangs derrière Kinshasa et Washington.

Le déploiement de 12 camions de troupes rwandaises vers la ville congolaise d’Uvira, signalés par certaines sources digne de foi le 1er décembre 2025, devient alors la dernière provocation avant l’isolement total.

Dans les deux cas, le résultat est le même : la fin du modèle Kagame tel qu’on l’a connu depuis trente ans, basé sur une géocriminalité devenue gênante.

Washington a changé d’époque ; les minerais congolais intéressent désormais directement les investisseurs de l’ère Trump, et plus personne n’a besoin d’un intermédiaire rwandais pour y accéder.

Le « dictateur utile » est devenu encombrant.

Demain, on remettra à Paul Kagame un stylo Montblanc, pas un fusil. Et c’est précisément cela qui va l’éliminer politiquement, quelques soit sa bonne ou mauvaise foi et probablement il en est déjà conscient.

Eugène Diomi Ndongala,

Démocratie Chrétienne