LE SILENCE ASSOURDISSANT DE L’UNION AFRICAINE : COMPLICE FACE A L’AGRESSION RWANDAISE EN RDC
Le communiqué tiède du Président de la Commission de l’Union africaine du 11 décembre 25, qui prône la « retenue » sans oser désigner le régime de Kigali comme le principal instigateur de la déstabilisation des Grands Lacs – un silence complice qui risque d’embraser toute la région – laisse les peuples africains dans la consternation la plus absolue.
À peine signé, l’Accord de Washington du 4 décembre, entre deux états africains et salué par l’UA, est déjà caduc: combats acharnés, massacres en masse dans la Ruzizi, effondrement humanitaire au Sud-Kivu, invasion de territoires et chute d’Uvira aux mains de la coalition M23-FDR.
L’agression rwandaise est flagrante. La communauté internationale sait tout : Résolution 2773 (21 février 2025) exigeant le retrait immédiat des troupes rwandaises ; rapports de l’ ONU confirmant 6.000 à 7.000 soldats rwandais en RDC ; appel du Groupe de contact (9 décembre) ; déclaration cinglante de l’ambassadeur américain (12 décembre) accusant directement Paul Kagame de piloter M23 et AFC pour ses visées géopolitiques, au cour de la dernière séance du Conseil de Sécurité de l’Onu. La communauté Internationale condamne… et reste les bras croisés.
Des mots vides face au sang versé et qui continue de couler…
L’Union africaine, quant à elle, excelle dans la passivité coupable : elle refuse même de qualifier le Rwanda d’État agresseur, violant sa propre Charte et abandonnant l’Afrique des Grands Lacs au chaos.
Tolérer que des Africains massacrent des Africains pour des intérêts géocriminels ? C’est trahir notre histoire commune, revivre les horreurs du passé.
L’ONU, l’UA, l’UE et les États de droit doivent agir : sanctions immédiates et coordonnées contre Kigali, suspension de l’aide, calendrier ferme pour appliquer la Résolution 2773. Seul langage compris des dictateurs ; sinon, l’histoire condamnera cette passivité.
Les congolais doivent assumer le fait qu’ils doivent trouver seuls des solutions : une mise sous état d’ urgence nationale de la RDCongo pourrait donner la réponse institutionnelle pour faire face à cette situation, comme fit l’Ukraine en 2022 face à l’agression Russe.
Certes, en dehors de certains états, comme le Burkina Faso du capitaine Traore et le Sud Africain Julius Malema, la solidarité africaine est absente, comme si les agissements géocriminels du Rwanda n’étaient pas une honte pour tout le continent.
En conclusion, cette passivité criminelle de l’Union africaine et des dirigeants du continent face à l’agression rwandaise en RDC constitue une honte absolue, avant tout, pour l’Afrique. Refuser de nommer et de sanctionner un État membre qui viole ouvertement la souveraineté d’un autre, qui sème la mort et le chaos pour des ambitions prédatrices, c’est trahir les principes fondateurs de notre union et bafouer la mémoire de nos luttes pour la liberté et la dignité.
C’est une humiliation collective : des Africains massacrent des Africains sous les yeux indifférents de leurs pairs, pendant que le monde observe notre incapacité à faire respecter notre charte fondatrice commune. Cette lâcheté institutionnelle salit l’Afrique, la réduit à un continent qui tolère l’impunité de ses tyrans et accepte que ses peuples soient sacrifiés dans l’indifférence.
L’Afrique mérite mieux que cette indignité.
Eugène Diomi Ndongala,
Démocratie Chrétienne




