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L’ARMEE INDEXE, 2 FOIS EN 2 JOURS, L’ENTOURAGE PR: « ILS DIRIGENT MOBONDO LA NUIT ET SOURIENT LE JOUR » QUAND LA GRANDE MUETTE PARLE, PEUT ETRE TROP, POUR ETRE IGNOREE…

QUAND LA GRANDE MUETTE PARLE, PEUT ETRE TROP, POUR ETRE IGNOREE…

En cette fin décembre 2025, l’opinion nationale de la République Démocratique du Congo s’interroge. À l’ouest, tout près de Kinshasa, la milice Mobondo sème à nouveau la terreur, approchant dangereusement la capitale avec des attaques sanglantes comme celle de Bolingo, où 15 miliciens et 5 soldats ont péri. Et c’est là que le capitaine Anthony Mwalushay, porte-parole des opérations FARDC- Ngemba dans le Grand Bandundu, a lâché une bombe lors d’une conférence de presse à Kikwit le 28 décembre :

« La majorité de ceux qui sont derrière Mobondo sont souvent derrière le président de la République. Le jour, ils sont comme des agneaux ; la nuit, ce sont eux qui commandent les Mobondo ». Des propos d’une gravité absolue !

Bandundu, 28/12/2025

Des proches du pouvoir, accusés publiquement par un officier supérieur des FARDC de financer et diriger une rébellion qualifiée désormais d’organisée, avec des liens présumés vers l’est. Mwalushay va plus loin : même si Kinshasa ordonne un arrêt des opérations pour protéger ces « beaux parleurs » motivés par des intérêts politiques, l’armée continuera « avec des armes » jusqu’à la neutralisation totale.

À l’est, le général Sylvain Ekenge, porte-parole de l’armée nationale, martèle inlassablement la vigilance contre les infiltrations rwandaises, dénonçant manipulations internes au sein même des forces loyalistes. Ses discours récents sur des officiers « manipulés par les Rwandais, même par leurs conjoints », considérés comme discriminatoires, lui ont valu la suspension de sa fonction de porte-parole des FARDC, ce 29/12/25.

Ces déclarations, venues de deux fronts opposés, ne sont pas isolées ni confuses. Elles forment un message codé que l’armée semble adresser directement à l’opinion publique congolaise : les FARDC se posent en rempart de la nation, loyales à la patrie mais frustrées par des entraves politiques venues de certains entourages.

Elles dénoncent des complicités internes qui sabotent leurs efforts, que ce soit à l’ouest (soutiens présumés au pouvoir pour Mobondo) ou à l’est (infiltrations étrangères tolérées ou protégées).

Le sous-texte est explosif : « Nous combattons sur tous les fronts, avec des ressources limitées, mais nous ne nous laisserons pas arrêter par des jeux politiques. Les traîtres, où qu’ils soient – même dans l’entourage du président – seront exposés et combattus. » C’est un appel à la mobilisation populaire, à la vigilance citoyenne contre les « ennemis de l’intérieur », et un avertissement voilé au pouvoir civil : l’armée agit pour la survie du pays, au-delà des caprices partisans.

Dans un contexte de tensions civilo-militaires latentes, avec une armée épuisée par des années de réformes inachevées et des défaites à l’est, ces voix militaires unifiées sonnent comme un dangereux cri de ras-le-bol.

Elles rappellent aux Congolais que la vraie menace n’est pas seulement externe, mais aussi interne, et que les FARDC, malgré tout, restent debout.

Un message qui pourrait unir l’opinion… ou plonger le pays dans une crise plus profonde.

La nation écoute la « Grande Muette » faire son show et se questionne sur ces exercices de communication rapprochés et qui semblent être coordonnés.

Ignorer ce phénomène serait une grave erreur…

Eugène DIOMI NDONGALA,

Démocratie Chrétienne