FELIX TSHISEKEDI A LA NATION CONGOLAISE : « LES TENEBRES NE REGNERONT PAS TOUJOURS-RDC, LEVE-TOI ! »
Dans le crépuscule d’une année marquée par les ombres de la guerre et les éclats de résilience, Félix Tshisekedi, Président de la République Démocratique du Congo, s’est adressé à la nation le 8 décembre 2025, depuis le Palais du Peuple à Kinshasa. Devant un Parlement réuni en Congrès, ce discours sur l’état de la nation – ancré dans l’article 77 de la Constitution – n’a pas seulement dressé un bilan ; il a insufflé une énergie vitale, transformant les défis en tremplins pour un avenir radieux.
Loin d’un simple exercice formel, ce moment a révélé un leader audacieux, qui, avec une rhétorique incisive et une vision optimiste, a su galvaniser un peuple à la croisée des chemins.
En soulignant les avancées sécuritaires, économiques et sociales, Tshisekedi a peint un tableau où la RDC, malgré les tempêtes et les difficultés, émerge plus forte, unie et déterminée.
Plongeons dans cette analyse détaillée, où chaque mot du Président résonne comme un appel à l’excellence nationale.
Dès l’ouverture, Tshisekedi pose les bases d’un narratif positif et empathique, en s’inclinant devant la mémoire des victimes des conflits, particulièrement à l’Est.
Cette humilité n’est pas une faiblesse, mais une force : « À leurs proches, j’exprime, au nom de la Nation tout entière, notre compassion la plus profonde. » Ici, il forge un lien émotionnel avec les Congolais, transformant la douleur collective en carburant pour l’action. En rendant hommage aux Forces Armées de la RDC (FARDC) et aux patriotes Wazalendo – « La République leur est redevable. L’histoire retiendra leur engagement » –, il élève ces héros au rang de piliers nationaux, instillant un sentiment de fierté et de gratitude.
Ce geste percutant n’est pas anodin : il humanise le pouvoir, rappelant que la nation repose sur le sacrifice de ses enfants, et pave la voie pour un discours centré sur la victoire plutôt que sur la défaite. Le cœur battant de ce discours – la situation sécuritaire à l’Est – pourrait sembler sombre, avec des accusations directes contre le Rwanda et l’AFC/M23, décrits comme une « guerre d’agression par procuration visant à contester notre souveraineté sur un espace hautement stratégique, riche en minerais critiques ».
Pourtant, Tshisekedi inverse magistralement la perspective, en transformant cette menace en opportunité de démontrer la résilience congolaise.
Il dénonce les violations de l’accord de Washington, signé à peine quatre jours plus tôt, avec des bombardements à partir du territoire rwandais, mais au lieu de sombrer dans le défaitisme, il affirme une souveraineté inébranlable : « Ces accords ne consacrent aucune forme de partage de notre souveraineté. Ils ne valident ni les prétentions territoriales ni la mise sous tutelle de nos ressources. » Cette fermeté est souligne la maturité diplomatique de la RDC, qui négocie au Qatar pour un « désengagement militaire » tout en maintenant la justice comme boussole – « Ce n’est pas une amnistie, la justice suivra son cours. »
Plus encore, les quatre priorités énoncées avec clarté
- retrait total des forces étrangères,
- coupe des circuits financiers de la violence,
- protection des civils et
- accès humanitaire ;
ne sont pas de vains souhaits, mais un plan d’action concret qui projette la RDC comme un acteur proactif sur la scène internationale. En appelant à l’unité – « Tant qu’un seul village restera sous la menace des armes illégales, la tâche n’est pas achevée » –, Tshisekedi transcende les divisions, forgeant un front national plus fort.
Ce focus positif sur la paix durable, ancrée dans la réconciliation et le développement local, élève le discours au-delà de la critique : il devient un manifeste d’espoir, où la RDC n’est plus victime, mais architecte de sa propre sécurité.
Transition fluide vers l’économie et le développement, où Tshisekedi brille par son optimisme pragmatique. Malgré les défis, il met en lumière des avancées tangibles : stabilisation du taux de change, électrification, hausse des réserves internationales, et un partenariat stratégique avec les États-Unis pour les minerais critiques.
Kinshasa, « une capitale qui suffoque sous les embouteillages et l’insalubrité », est réinventée comme un chantier d’avenir mais aussi avec un examen détaillé de sa gestion, avec la construction d’un pôle industriel décentralisé à Maluku et la réhabilitation de nombreux aéroports, entre autres ceux de de Matadi et Ndjili. En motivant ses ministres pour des « villes urbanisées, modernisées et structurées« , il injecte une dose d’énergie entrepreneuriale, transformant les infrastructures en symboles de progrès.
Ce narratif économique n’est pas abstrait : il ancre la croissance dans le quotidien, prouvant que la RDC, riche en ressources, est prête à les exploiter pour le bien commun, loin de la prédation dénoncée à l’Est.
Le volet social et éducatif amplifie cette vague positive, avec des mesures concrètes qui touchent au cœur de la nation. La construction de 1384 nouvelles écoles accélèrent la gratuité de l’enseignement primaire, un pilier de l’équité. En liant cela à la santé et à l’accès aux soins pour les déplacés, Tshisekedi démontre une vision progressiste : la paix n’est pas seulement militaire, mais sociale. Son refus d’un dialogue national « en dehors de son initiative » affirme un leadership ferme, évitant les dispersions pour se concentrer sur l’essentiel à bref terme : un recensement national et une relance économique inclusive.
Enfin, la conclusion scelle ce discours comme un phare dans la nuit : « Malgré les épreuves, nous demeurerons debout et résolument tournés vers l’avenir. RDC, lève-toi, sois éclairée car la lumière arrive. Les ténèbres ne règneront pas toujours« …
Ces mots percutants, empreints de foi et de détermination, ne sont pas vides ; ils synthétisent un message puissant : la RDC avance, unie contre l’adversité, vers un horizon de prospérité. Tshisekedi, en soulignant le positif – résilience, progrès, unité –, ne minimise pas les défis ; il les transcende, offrant à son peuple non seulement un bilan, mais une vision inspirante et surtout l’espoir.
Ce discours n’est pas une fin, mais un commencement : un appel vibrant à bâtir une nation forte, où chaque Congolais est acteur de sa renaissance.
Congolais, lève -toi !
Eugène DIOMI NDONGALA,
Démocratie Chrétienne




