DIOMI NDONGALA, UN AUTRE CHEBEYA ? MARIE FRANCE CROSS/ LA LIBRE BELGIQUE 13/07/2012
Un autre Chebeya ?
Photo :Hon.Eugène Diomi Ndongala et Floribert Chebeya, le 15/05/2010, 15 jours avant l’assassinat de ce dernier par la PNC. Diomi Ndongala était très proche du defenseur des droits de l’homme assassiné.
Ce vendredi, l’opposition congolaise organise devant l’ambassade du Congo à Bruxelles un sit-in pour réclamer la libération d’Eugène Diomi Ndongala président du parti Démocratie chrétienne (DC) et un des principaux soutiens d’Etienne Tshisekedi.
Le 27 juin, il a disparu alors qu’il se rendait à la cathédrale Notre-Dame du Congo pour organiser une manifestation de l’opposition : la signature, par une quarantaine de partis, d’une “Charte de la Majorité présidentielle populaire”, qui conteste l’élection – jugée non crédible par les observateurs internationaux et nationaux – de Joseph Kabila.
L’opposition affirme constituer, elle, la “majorité”.
Les proches de M. Diomi craignent qu’il ait été “enlevé par les services de sécurité”, voire éliminé comme le défenseur des droits de l’homme Floribert Chebeya, assassiné par la police, avec mise en scène sexuelle, le 1er juin 2010.
Le parquet – non indépendant au Congo – a accusé M. Diomi d’avoir, une semaine auparavant, violé deux mineures d’âge dans ses bureaux.
Le 26, la police était descendue en nombre à la DC avec les deux jeunes filles alors qu’Eugène Diomi était absent. Les policiers auraient alors, selon la DC, saccagé les locaux du parti et, le lendemain, le 27, menacé les prêtres de la cathédrale au cas où ils permettraient la signature de la Charte de l’opposition. C’est lorsque M. Diomi s’est rendu à la cathédrale pour voir ce qui se passait qu’il a disparu.
Sa famille est, depuis, sans nouvelle de lui.
Marie-France Cros
LA LIBRE BELGIQUE, 13/07/2012
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