DOSSIERS NOIRS D’UNE CAMPAGNE – Kinshasa bloque les avions loués par E. Tshisekedi
Jeudi, 03 Novembre 2011 14:35
Annoncé pour le mercredi 02 puis le jeudi 3 novembre 2011 à Kisangani, Etienne Tshisekedi n’a toujours pas foulé le sol d’une ville qui se trouve dans la fièvre de son attente depuis, le 28 octobre 2011, date du coup d’envoi officiel de la campagne électorale pour les élections présidentielle et législatives. Le leader de l’UDPS (Union pour la Démocratie et le Progrès Social) continue de ronger son frein à Johannesburg, en Afrique du Sud, où il était arrivé le vendredi 21 octobre, en provenance de Bruxelles, au terme d’une longue tournée de sensibilisation des Congolais de la diaspora et des décideurs politiques d’Europe et d’Amérique à sa candidature ainsi qu’à son projet de société.
Selon des sources crédibles, ce candidat à la magistrature suprême du pays, qui pris en location trois aéronefs (un hélicoptère, un Jet et un DC 3) en vue de sa mobilité à travers les villes, districts, territoires et secteurs du pays souffrant d’un grave enclavement, est confronté à la difficulté de leur opérationnalité en territoire congolais. Des interférences politiques ont surgi dans le dossier de la délivrance des autorisations de survol de l’espace aérien congolais et de fréquentation des aéroports et aérodromes.
Bien que le dossier ait été introduit auprès de l’AAC (Autorité de l’Aviation Civile) voici plus de deux semaines, celle-ci se trouve dans l’incapacité de répondre positivement à la sollicitation de la société aérienne sud-africaine propriétaire des avions pris en location. Les mains noires du « pouvoir parallèle »qui ont pris le dossier en otage refusent de donner le feu vert pour la délivrance des fameuses autorisations de survol et de vol.
Pourtant, il est de notoriété publique que l’offre des places dans les aéronefs assurant le trafic domestique s’est considérablement rétrécie depuis le crash d’un Boeing 727 de Hewa Bora au mois de mai à Kisangani et la suspension des activités de cette compagnie aérienne privée. Or, c’est cette dernière qui disposait d’une flotte suffisamment garnie pour la desserte aérienne entre Kinshasa et l’arrière- pays.
L’on sait aussi que pour des mobiles liés à une stratégie de campagne, la Majorité Présidentielle a fait main basse, sur les rares aéronefs commis aux vols domestiques, Jusqu’au 26 novembre 2011. Un des candidats à la présidentielle, Vital Kamerhe, président national de l’UNC (Union pour la Nation Congolaise) l’a dénoncé au cours d’un point de presse qu’il a animé la semaine dernière.
Aujourd’hui, le transport aérien est prés- que paralysé à l’intérieur de la République Démocratique du Congo. A la lumière de la situation qui prévaut présentement dans le secteur de l’exploitation des vols domestiques, où tous les avions affichent « full » jusqu’à la fin de ce mois, il est paradoxal que l’on empêche un candidat à la magistrature suprême du pays de prendre des dispositions spéciales pour ses déplacements.
Si les élections toutes proches seront réellement libres, démocratiques et transparents, cela devrait se manifester déjà à travers un traitement égalitaire des candidats.
Hélas, ce qui se passe sur le terrain montre que la multitude des candidatures à la présidentielle dérange.
La présence d’avions étrangers sur, le territoire congolais constituerait-elle une menace pour la sécurité intérieure du pays ? Apparemment non. Serait-ce un cas de concurrence déloyale dans un Etat sans avions ? Non plus!
Le Trésor public congolais et la RVA (Régies des Voies Aériennes) seraient-ils financièrement préjudiciés ? Non !! Bien au contraire ! La RVA devrait se frotter les mains car elle va glaner de plantureux dividendes en termes de taxes de survol, d’atterrissage et de décollage, de recettes de vente des carburants et services connexes. A tout prendre, Tshisekedi offre au pays l’occasion de gagner de devises fortes pendant un mois.
Kimp
Démocratie Chrétienne, D.C. 