RDC Prise d’otage à Kinshasa…la coercition à un nouveau visage.
Jean Roger Mboyo Ey’ekula
RDC Prise d’otage à Kinshasa…la coercition à un nouveau visage.
Par Mohamed Mboyo Ey’ekula
Le régime illégitime de Kinshasa ne s’embarrasse plus des fioritures. Connu pour les enlèvements des opposants et leurs détentions arbitraires auquel il s’adonne au quotidien, le voilà désormais embarquer dans une nouvelle méthode : la prise d’otage. Eugène Diomi Ndongala est le premier à en faire les frais. Les enlèvements des opposants, les détentions arbitraires et les assassinats ciblés, ‘’Joseph Kabila’’ en avait fait un passe-temps favori au même titre que ses consoles de jeu dont les menus sont souvent macabres. Mais depuis une semaine, il a changé de méthode. Il recourt à la prise d’otage au vu et au su de tout le monde. Donc, plus de subterfuges pour masquer la coercition qui caractérise son régime.
Quand on s’en fout de ‘’qu’en dira-t-on’’, que fait-on ? On viole la loi, on froisse le code des procédures pénales et on piétine les décisions rendues par la justice. Ainsi, non content d’avoir organisé le rapt d’Eugène Diomi Ndongala dans la nuit du 8 avril à une heure administrativement indue, le ‘’RAIS’’ a opté pour l’escalade dans les exactions qu’il fait subir au peuple congolais. Désormais il prend en otage les hommes politiques qui ne lui sont pas favorables comme le leader de la Démocratie chrétienne et porte-parole de la Majorité Présidentielle Populaire, MPP. Surtout que celui-ci a fait de la vérité des urnes une conviction de tous les instants.
Mais le danger avec cette nouvelle méthode, c’est l’opprobre qu’il jette sur les magistrats qui sont tenus dire le droit. En plus d’être une république bananière, notre pays s’est mué, par ce coup de massue asséné aux magistrats, en une jungle où de loi, seuls la raison, la logique et le caprice du prince valent.
Ailleurs on parle de la justice des vainqueurs mais ici on s’oppose tout simplement à l’idée que les décisions soient rendues ailleurs que par le pouvoir politique. Une suspension du pouvoir judiciaire en règle, condamnée à faire de la figuration. La prise d’otage qui nous concerne, celle de l’opposant Diomi, est d’autant plus grave qu’elle vient saper l’autorité d’une justice faire-valoir qui, pour une foi, à choisi de jouer son vrai rôle : dire le droit et faire justice. C’est grave !
Comment peut-on vraiment croire encore que ce régime, qui sur la scène internationale soutient être légitime, sera un jour de bonne foi ? Car on ne peut pas à gorge déployée se dire légitimiste et violer les lois systématiquement. Aussi, tant que l’on s’entête à faire des antivaleurs une vertu de gestion, on ne réussira à convaincre personne. Agir comme Boko Haram et parler de cohésion nationale. De qui se moque-t-on ? C’est un mensonge grossier car les esprits censés ne jugent que les actes. Les professions de foi, même multipliées par million, ne changeront rien. Et cet excessif entêtement à vouloir dicter sa volonté, même là où c’est prohibé, prouve la mauvaise foi.
Les faux coups d’état, les fausses tentatives d’assassinats et les viols imaginaires peuvent être utilisés pour justifier des dérives, la vérité elle est têtue : toute violation de la loi est un mauvais service que le pouvoir se rend. Quand on abuse de l’intérieur, pense-t-on seulement que l’extérieur s’en offusque ? Et, quand l’extérieur trop irrité, on le paiera d’une manière ou d’une autre? C’est ici le lieu de dire que ‘’Kabila’’ doit arrêter son petit jeu ; le plaisir qu’il prend à brimer les opposants qui, comme Diomi, ne font que jouer leur partition normale.
Les prendre en otage ne réglera rien. Au contraire, cette façon de faire par trop barbare ne peut que mécontenter le peuple qui, même s’il se montre timide, à en horreur l’excès. Ce peuple si imprévisible et si déterminé quand il s’engage, les Rwandais en ont fait les frais à Kinshasa.
Monsieur le preneur d’otage, ‘’Joseph Kabila’’ pour ne pas nommer, le Congo n’est pas votre ferme de Kingakati -où vous vous cachez entre deux buissons- c’est un patrimoine inaliénable. Si Léopold II n’a pas pu le mettre dans sa poche et l’amener dans sa tombe, croyez-vous que vous y parviendrez ? Vous n’êtes qu’un mortel très faible et qui cache sa peur dans la violence.
Cessez de brimer notre peuple ! Libérez notre justice ! Libre Diomi !




