Rétention de Diomi à la prison de Makala Arbitraire et abus de pouvoir érigés en système
POUR LE DEUXIEME JOUR DEPUIS LA PRISE DE LA DECISION DE LA COUR SUPREME DE PLACER LE PRESIDENT DIOMI INDONGALA EN RESIDENCE SURVEILLEE CHEZ-LUI A LA MAISON, LE PARQUET N EXECUTE PAS CETTE DECISION LAISSANT ILLEGALEMENT UN DEPUTE EN PRISON CONTRAIREMENT A LA LOI – L’ ETAT DE DROIT N’ EXISTE VRAIMENT PAS AU CONGO, SURTOUT POUR LE DISSIDENTS POLITIQUES
Jean Roger Mboyo Ey’ekula
Rétention de Diomi à la prison de Makala Arbitraire et abus de pouvoir érigés en système
Par Mohamed Mboyo Ey’ekula
Malgré la décision rendue par la Cour suprême le 16 avril et qui délie Eugène Diomi Ndongala des liens de la détention, le Procureur général de la république joue au hors-là-la loi. Il continue de garder le leader de la démocratie chrétienne en prison. Un défi qui prouve que le règne du droit et la justice ne sont qu’un mirage en RDCongo. Déjà, l’idée d’assigner à résidence l’opposant, arrêté arbitrairement le 8 avril dernier et jeté au mépris de la loi à la prison centrale de Kinshasa, n’agrée que peu les congolais épris de justice. Mais que le PGR, censé respecter l’esprit et la lettre des décisions judiciaires, se permette d’en rajouter, il y a de quoi se demander dans quelle jungle les Congolais vivent. Et surtout si la loi est loi. Car, comment comprendre que, deux jours après la décision rendue par la cour suprême, Diomi soit toujours détenu à Makala alors qu’il devait être libre, même assigné à résidence. Est-ce qu’au Congo-Kinshasa l’assignation à résidence est une ordonnance de maintien dans les liens de détention ? En tout cas, le parquet en donne l’impression. En refusant de se soumettre à une décision suprême.
Pourquoi cet entêtement qui laisse penser que des bras obscurs feraient obstruction au triomphe de la justice dans un pays où les autorités sont friands d’autosatisfactions en terme de progrès en matière des droits de l’homme et de respect des lois, même si la réalité, elle, ne plaide pas pour l’optimisme. Plus particulièrement lorsque l’on sait qu’au plan international, le pays est considéré comme un état prédateur des libertés et droits de l’homme..
Le préjudice de l’arbitraire subi par le président de la Démocratie Chrétienne lors de son arrestation ne suffisant pas, le représentant de l’état bombe les muscles. Et, comme l’état qu’il représente le fait à sa guise, lui aussi a choisi de lancer un défi au peuple congolais. Pour lui, c’est la force qui prime sur la loi et non le contraire.
Mais pourquoi donc quand le pays est indexé pour les violations des droits et l’arbitraire on monte au créneau ?
Dès l’assignation à résidence prononcée, Diomi devait être CHEZ -LUI 0 LA MAISON ET PAS à la prison de Makala.
Le maintenir dans ce mouroir plus de 48 heures met en exergue une mauvaise foi devenue coutume. Le gouvernement de ‘’Kabila’’ aime faire fi de la loi. Ce n’est là qu’une affaire de plus. Une affaire de trop malheureusement. Mieux, le pouvoir autocratique de Kinshasa se distingue par une politique de deux poids deux mesures qui irrite. Dans l’affaire Chebeya, un protégé du ‘’RAIS’’, en l’occurrence le général Numbi, commanditaire d’un assassinat crapuleux, peut se soustraire à la justice.
Dans un pays où la prison est la résidence secondaire des opposants, on ne peut s’empêcher de voir derrière cet abus de pouvoir la volonté de neutraliser un homme qui, de tort, ne fait que porter le combat de tout un peuple : celui de la liberté, de la justice et l’émancipation.
C’est donc ici le lieu de rappeler à ‘’Kabila’’ et à ses sbires que la loi que l’on viole est celle du peuple congolais. Ce même peuple que l’on musèle et l’on piétine à longueur de journée.
Diomi, homme politique peut faire l’objet d’un règlement des comptes, mais, violer la loi avec une arrière-pensée politicienne, c’est ouvrir un boulevard de déni de justice.
C’est en somme prêcher pour la barbarie. Et les conséquences…on ne les mesurera qu’après. ‘’Libérez Diomi’’.
Les Congolais ne demandent que ça depuis une semaine. ‘’Kabila’’ ne se gêne t-il pas d’accumuler les exactions, les assassinats, Tungulu, Chebeya, Bapuwa etc, et les violations des droits et libertés consacrés par la Constitution rien que pour un pouvoir qu’il perdra aujourd’hui ou demain ?





