Réclamation de la vérité des urnes : L’opposition confirme sa participation à la marche de ce 16 février
Réclamation de la vérité des urnes : L’opposition confirme sa participation à la marche de ce 16 février
LA DEPECHE DE BRAZZAVILLE

La plate-forme politique estime que l’action serait conforme à la Constitution de la République qui garantit la liberté d’expression et de manifestation. Le président de la Démocratie chrétienne et modérateur de l’Union sacrée pour l’opposition, Eugène Diomi Ndongala, a confirmé la participation de l’opposition à la manifestation de demain au cours d’une conférence de presse animée aujourd’hui dans la commune de Gombe. L’occasion lui a permis de dénoncer l’interdiction de cette marche pacifique des chrétiens par le gouverneur de la ville, André Kimbuta. Pour lui, la décision du gouvernement provincial viole les dispositions constitutionnelles. « En se comportant ainsi, le pouvoir est en train d’organiser une rébellion contre la Constitution. Il désobéit à la mère de lois », a-t-il précisé.
Devant la presse, Eugène Diomi Ndongala a plutôt conseillé au gouvernement provincial de mobiliser les forces de l’ordre pour l’encadrement des manifestants. Il a, par ailleurs, avoué que de leur côté, les dispositions sont prises pour une mobilisation tous azimuts « pour que la voix des Congolais soit entendue au pays tout comme à travers le monde ». Il a estimé que la population doit marcher en vue de recouvrer ses droits civiques et politiques, conformément à la Constitution. Sinon, a-t-il poursuivi, ce serait l’instauration dans le pays d’un cycle de violations de ces droits.
Un rendez-vous avec les forces de la police
Le gouverneur de la ville de Kinshasa, dans un message rendu public hier, a interdit cette marche organisée par l’Église catholique à laquelle s’est associée l’opposition. Le chef de l’exécutif provincial a indiqué que son institution n’a aucune information sur la structure qui l’organise. Il ne connaît ni les noms de ses responsables ni son siège social. Cette structure n’aurait pas de personnalité juridique ni statuts, encore moins un règlement intérieur.
À l’avis du gouverneur, la lettre que le conseil de l’apostolat des laïcs catholiques lui a adressée pour l’informer de la tenue de la marche en mémoire des chrétiens morts en 1992 ne mentionnait aucune adresse physique ni un numéro de téléphone et n’aurait pas respecté le délai de 72 heures prévu par la loi.
Face à cette situation, beaucoup pensent déjà que les manifestants se seraient donné rendez-vous avec le gaz lacrymogène.
Lucien Dianzenza
Photo : La direction de la Démocratie chrétienne devant la presse




