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QUELLE SUITE JURIDIQUE ET POLITIQUE A DONNER A L’ECHEC DE LA POLITIQUE MINIERE DE LA RDC?

RDC - Des sanctions doivent accompagner la levée de suspension 
de l’exploitation minière
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Mercredi, 16 Mars 2011 09:29

Kinshasa, le 16 mars 2011 – (D.I.A.) –  La levée de la mesure de suspension des activités minières dans les provinces du Maniema, Nord et Sud-Kivu doit s’accompagner des sanctions à l’égard des personnes qui ont continué cette exploitation pendant la période d’interdiction.

C’est ce qu’a recommandé l’Association africaine de défense des droits de l’homme (Asadho) dans un communiqué publié jeudi 10 mars à Kinshasa et repris par Radio Okapi.

«Aucune enquête sérieuse n’a été menée par la justice pour mettre la main sur les responsables et les commanditaires de la mafia qui sévit dans les provinces des Maniema, Nord-Kivu et Sud-Kivu, »

a déclaré, en fin de semaine écoulée, le président national de l’Association africaine de défense des droits de l’homme (Asadho). Selon lui, l’objectif consistant à remettre de l’ordre dans l’exploitation minière à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), grâce à cette suspension, n’a pas été atteint. Pour le président de l’Asadho, « la situation s’est empirée pendant la période de trêve et la paix n’est pas non plus restaurée à l’Est de la RDC.»  Selon lui, certains militaires et policiers affectés à la garde des carrières minières fermées étaient eux-mêmes impliqués dans l’exploitation illégale des minerais.

L’ONG recommande au Président de la République d’ouvrir une enquête afin d’identifier toutes les autorités civiles et militaires impliquées dans l’exploitation illégale des minerais à l’Est de la RDC. Elle exige aussi du gouvernement d’accélérer la mise en place des mécanismes qui permettront de mettre fin aux pillages de ces ressources naturelles. En septembre 2010, le Président de la RDC, Joseph Kabila, avait suspendu l’exploitation minière artisanale dans les provinces du Maniema, du Nord-Kivu et Sud-Kivu. En ce début mars 2011, le Ministre des Mines a annoncé la levée de cette suspension, estimant que des mécanismes ont été mis en place pour encadrer cette exploitation. (Agence Catholique D.I.A. www.dia-afrique.org)