EN RDC LA JUSTICE EST CONSIDEREE COMME UNE APPENDICE DE LA PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE
IRRESPONSABILITE: Justice : Recrutés en 2009, cinq cent magistrats attendent… leur affectation
Cinq cent magistrats embauchés en 2009 sous le gouvernement du Premier ministre Adolphe Muzito, continuent à tourner les pouces dans la capitale. Ils attendent une hypothétique note d’affectation. Conformément à la Constitution, les nominations des magistrats sont proposées par le Conseil supérieur de la magistrature (CSM).
Gouverner, c’est prévoir. En 2009, le gouvernement congolais avait recruté 500 jeunes juristes. Ceux-ci se croyaient promis à un bel avenir en tant que juge ou procureur dans un coin du pays. Cinq années après, les intéressés attendent toujours une improbable affectation. L’exécutif national avait manifestement vu trop grand. La décision a été prise sans prendre en compte les implications tant au plan financier que des infrastructures d’accueil.Décidés de voir clair sur leur sort, les « Cinq cents » ont tenu samedi 5 avril, à Kinshasa, une « assemblée générale ». Leur porte-parole, l’avocat Papy Mumbonga, a, au cours d’une déclaration à la presse, invité le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) à se pencher sur ces cas lors de son assemblée générale qui devait s’ouvrir lundi 7 avril. Conformément à l’article 152 de la Constitution, le CSM est « l’organe de gestion du pouvoir judiciaire ». Le Conseil a en charge notamment les propositions de nomination, de promotion et de révocation des magistrats. Pour matérialiser l’indépendance du Pouvoir judiciaire, la charte fondamentale promulguée en février 2006 avait conféré aux Cours et tribunaux une autonomie financière dans le sixième et dernier alinéa de son article 149 : « Le pouvoir judiciaire dispose d’un budget élaboré par le Conseil supérieur de la magistrature (…). Le Premier Président de la Cour de cassation en est l’ordonnateur. Il est assisté par le secrétariat permanent du Conseil supérieur de la magistrature ».
Il n’est pas sûr que l’appel de détresse lancé par maître Papy Mumbonga soit entendu par les magistrats qui siègent dans un CSM qui n’est qu’une coquille vide. Selon Mumbonga, la justice congolaise souffre actuelle d’une « carence en magistrats au niveau du siège ». Pour lui, le CSM devrait en tenir compte pour proposer la nomination des « 500 ». En juillet 2010, le secrétaire permanent du Conseil supérieur de la magistrature, Jean Ubulu Mpungu, faisait savoir à la presse que celui-ci était « confronté à de sérieuses difficultés liées au manque d’infrastructures adéquates pour accueillir les magistrats récemment recrutés ». Il ajoutait : « Dans certaines provinces, nous rencontrons un sérieux problème pour le logement des magistrats. Alors, faut-il envoyer les gens dans ces conditions-là ? Il faudra qu’avec les autorités politico-administratives localement installées, nous puissions engager des discussions là-dessus. Il y a un besoin de la proximité de la justice, mais il y a aussi les infrastructures qui ne suivent pas toujours ». Quatre années après, le problème soulevé par le secrétaire permanent a-t-il été résolu? La réponse tient en un mot : Non! Qui sont les responsables de cette imprévoyance? Il est plus que temps que la culture de rendre compte fasse son entrée dans les mœurs politico-administratives du Congo démocratique… B.A.W (avec ACP)
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| 4 Réactions |
| Dr. Marcel Kashamura [markash@yahoo.fr] 07/04/2014 22:36:15
Avez-vous dit « Etat de Droit »…ou bien « Voyoucratie »…?
Voila une des raisons pour lesquelles les »vrais » investisseurs serieux, et non pas des pilleurs de la trempe d’un Dan Gertler, evitent la RDC de « Kabila » comme la peste…! Il est amusant de lire comment Matata « se felicite » – en citant la « vision » de son patron – pour quelques $73 Millions que la Banque Mondiale vient debloquer pour financer des « etudes » sur le projet Inga III. Matata et son petit patron oublient ainsi que les plus des $10 Milliards que necessitera ce geant projet ne pourront jamais provenir de la Banque Mondiale; mais des investisseurs prives. Or, dans un Pays ou regne un Voyou au sommet, avec plus de 500 magistrats au chomage, aucune Banque d’Affaires serieuse, telle qu’un GoldmaSachs ou un JP Morgan, ou bien de maisons de la « Haute Finance », tels que un KKR, TPG ou Carlyle qui gerent des capitaux en milliards, ne toucheront jamais la RDC d’un « Kabila ».
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| Lidjo [lidjoma@gmail.com] 08/04/2014 10:14:29
Il n’y a qu’à constater les dégâts comme toujours. On a pour habitude de mettre toujours la charrue devant les bœufs. Qui peut encore s’en étonner ? Seulement celui ou ceux qui ne sont pas au courant des mœurs rdcongolaises. La notion de « gouverner, c’est prévoir » nous est imperméable.
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| Katumba T. [thomas.katumba@hotmail.com] 08/04/2014 15:32:19
La révolution de la modernité? C’est simplement arranger quelques avenues de Kinshasa et construire quelques villas de prestige (Cité Joseph Kabila) que les Libanais et les gens du pouvoir occuperont. Pourtant, construire des petites villas en brique adobe dans les provinces pour les hauts fonctionnaires de l’Etat ne coûte pas grand-chose.
Kabila et ses gens ont un problème de vision et de volonté. L’arrière-pays, ce n’est pas leur préoccupation. |
| Kolomboka [kolomboka@yahoo.fr] 08/04/2014 16:44:34
Pour survivre les Magistrats ainsi que les Avocats au Congo s’organisent souvent, en bandes de criminels organisés pour rendre une justice inéquitable,une justice à la tête de clients.Que de congolais peu fortunés ne se sont pas vus dépossédés de leur patrimoine pour des combines savamment organisées et entretenues par les magistrats et les auxiliaires de la Justice? Le Barreau est incapable d’assurer un arbitrage acceptable dès l’instant qu’un conflit d’honoraires surgit entre un Avocat et son client. Le Conseil du Barreau s’arrange toujours du côté de l’Avocat afin que les frais soient repartis entre différents participants au règlement du conflit. La République de demain devra balayer toute la magistrature pour repartir sur des bases bien définies en valorisant l’homme congolais dans tous ses aspects.
J’ai dit! Kolomboka
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