RDC : L’ONU brandit le carton rouge politique à « Joseph KABILA » pour toute prorogation de son mandat
RDC : L’ONU brandit le carton rouge politique à « Joseph KABILA » pour toute prorogation de son mandat
L’ouverture du 24 ème sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine ce vendredi 30 janvier à Addis Abeba a été marquée par l’appel du Secrétaire Général de l’ONU Ban Ki-moon adressé dans un contexte très particulier aux dirigeants africains : » de ne pas s’accrocher au pouvoir et de respecter les règles édictées par leurs constitutions » . Au delà de son importance très symbolique, cet appel interpelle particulièrement Mr Joseph Kabila qui affiche la mauvaise volonté politique, on la voit très bien pour bouleverser le chronogramme des élections et museler les opposants en les arrêtant pour remplir les prisons congolaises. Dans le contexte de fin de règne, l’homélie de la messe a été célébrée à Addis Abeba à l’occasion de ce 24 ème sommet pour Joseph Kabila qui doit savoir aujourd’hui que l’ONU s’oppose clairement à une prorogation sous quelque forme que ce soit de son mandat et ce monsieur doit aussi savoir que l’alternance politique devient une règle sur cette planète terre et non une exception.
Compte tenu des éléments factuels, le régime de Kinshasa est entrain de préparer sa propre hécatombe. Cette politique de l’autruche soutenue par des fous qui entourent le président congolais ne peut que révulser les citoyens, car Joseph Kabila se complaît dans la posture de « To be or not to be » , s’abstenant ne pas publier le calendrier électoral global souhaité vivement par les congolais et la communauté internationale qui aimerait s’investir dans le financement du processus électoral . La crispation de la situation politique se cristallise dans cette arrogance idiote véhiculée davantage par Mr Lambert Mende et le président de l’Assemblée nationale, arrogance qui s’est d’ailleurs manifestée dans des couacs entre le gouvernement et l’Assemblée nationale dans les derniers événements ayant ensanglanté le pays .La politique du mensonge du ministre Lambert Mende illustre le niveau très médiocre de sa culture politique et détruit ce qu’il veut afficher .Selon le porte-parole du gouvernement: » les violences urbaines de lundi 19 à mercredi 21 janvier ont fait douze morts abattus par des vigiles privés » , quelques jours après sur son compte Twitter , le président de l’Assemblée nationale a reconnu qu’ il y a eu dérapage lorsque la police a tiré à » balles réelles » sur des manifestants opposés à une révision de la loi électorale, » plus jamais nous n’admettrons que la police tire des balles réelles sur des manifestants , étudiants ou autres en Rdc » . En outre ce mépris affiché par Mr Aubin Minaku face à la détermination des jeunes étudiants congolais est digne d’une arrogance stupide lorsqu’il a déclaré : » Pas de Burkina Faso à Kinshasa » en mettant en garde les étudiants. Évidemment un tel rétropédalage ne peut que découler d’une mauvaise lecture d’une part de l’histoire politique congolaise et d’autre part d’une exécrable appréciation de la plus forte demande sociale longtemps bottée en touche par un président connard. Certes cette forme de jubilation propre aux amateurs politiques transgresse les valeurs intrinsèques humaines.
En dehors de la pression internationale que Joseph Kabila et sa bande ne doivent pas relativiser, les jeunes congolais tout comme les opposants ne doivent pas tomber dans un triomphalisme aveugle. Sur le plan de la lecture de l’historiographie des mobilisations ou pressions populaires, nous pensons qu’il faut éviter de se limiter aux seuls résultats obtenus dans un seul cadre spatiotemporel quelconque parce que le tyran ne tire son pouvoir de nuisance que des faiblesses de notre résistance, de la limite de nos actions ou de notre aphonie. La question qui reste est celle de la poursuite de la pression populaire afin d’obtenir la publication de l’échéancier électoral complet dans les jours qui viennent. Le carton rouge politique de l’ONU illustre par excellence que les jours de Mr Joseph Kabila sont comptés jusqu’à la corde raide. Ce qui s’est passé à Addis Abeba était prévisible dans la mesure où les différents discours ultérieurs tenus par les partenaires extérieurs de la Rdc à travers leurs Hauts diplomates venaient réconforter les congolais dans leur détermination de voir la constitution respectée car c’est la vie des citoyens qui est en jeu . Déjà en septembre 2014, le représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en Rdc avertissait tout le monde , la communauté internationale que la Rdc avait tout intérêt d’avoir un président » très très fort « , une façon d’expulser Joseph Kabila du jeu politique de septembre 2016 . Aujourd’hui les faiseurs de présidents africains affichent leur position pour sortir de certaines impasses que créent les tyrans ou fous de pouvoir et se rangent du côté des aspirations populaires.
Il faut donc compter pour bouleverser le cours de l’histoire en Rdc avec la prise de conscience de la jeunesse congolaise pour relancer le processus électoral et aboutir aux élections présidentielles en septembre 2016. Aux congolais de vaincre la peur, le buldozer de l’alternance politique est lancé et il faut le maintenir en marche de manière permanente afin de tourner la page définitivement du néo dictateur congolais qui criminalise l’économie , appauvrit davantage le peuple et porte atteinte aux libertés fondamentales des citoyens. Seule la lutte libère et c’est sous la pression populaire que Joseph Kabila sera d’office expulsé du jeu politique en 2016. D’autres issues ne sont pas possibles.
[Professeur Florent Kaniki]







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Constitutional Legal Rule of Law Process in the Absence of Constitution Respect for Rule of Law Process:
Power in this DRC Constitutional Interregnum
At present in DRC it remains unclear what has replaced this suborned/suspended DRC Parliament sanctioned Constitution embedding respect for Rule of Law Process now suborned by self-centred partisan ‘political fiat’ as DRC’s foundational legal instrument. The present DRC roiling civic political social situation is an example of ‘constitutional interregnum’, where political authority is exercised in the apparent absence of any respect, regard and adherence to formal constitutional foundation in respecting political authority subject to rule of law process. I am most concerned as to this constitutional interregnum, how the rule of law process gap left by the suspension of a constitution during a period of constitutional replacement is to be filled. The suggestion is advanced that even without a formal written constitution, a governing body’s authority and the lawfulness of its conduct depends on adherence to ‘supra-constitutional’ principles derived from the commitment to constitutional democracy itself. Because a democratic constitution claims to speak for the whole people, the law in force during the constitutional interregnum and which governs the drafting of any constitution must, at least, treat all and each of the people as equals and affirm a democratic right to representation in the drafting process. Any meaningful claim to be exercising authority in the name of the people – a claim to the authority of popular sovereignty – implies a commitment to a set of principles capable of constraining and directing the groups or individuals who exercise authority. These principles provide a constitutional foundation for government and for the legal system during the interregnum, ensuring both a benchmark for lawful government and legal continuity.
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