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UN APPEL A TRUMP: IL FAUT ARRETER L’HEMORRAGIE ET SAUVER LES PROCESSUS DE WASHINGTON ET DOHA

L’Est de la RDC – Nord-Kivu, Sud-Kivu et Ituri – est désormais devenu le théâtre d’horreurs inimaginables, avec plus de 300 civils massacrés en juillet seul, selon l’ONU, alimentant les spectres d’une balkanisation rampante qui menace de déchirer le géant congolais.

Les massacres frappent, transformant villages et églises en charniers. À Rutshuru, dans le Nord-Kivu, du 9 au 21 juillet, le M23 – soutenu par les forces rwandaises – exécute froidement 319 innocents, dont 48 femmes et 19 enfants, dans quatre villages dévastés par des fusillades sommaires et des violences sexuelles atroces.

Début août, à Komanda et dans les environs d’Ituri et du Nord-Kivu, les ADF, affiliés à l’État Islamique, sèment la terreur dans une église, massacrant plus de 30 civils à coups de machettes et de balles, laissant derrière eux des familles brisées et des communautés en fuite.

Du 9 au 16 août, à Beni, Lubero et Ituri, ces mêmes ADF fauchent 52 vies supplémentaires, incendiant maisons et pillant tout sur leur passage, exploitant le vide sécuritaire laissé par les redéploiements des Forces Armées de la RDC (FARDC), alors que la présence des forces armée ougandaises, censées combattre les ADF et défendre les civils, par des opérations conjointes avec les FARDC, échouent lamentablement.

Pire encore, les cessez-le-feu signés à Washington et Doha en juillet se révèlent être dans des impasses diplomatiques inquiétantes.

Le M23, épaulé par Kigali, lance des offensives implacables au Nord-Kivu (Rutshuru, Masisi) et Sud-Kivu, conquérant des territoires, recrutant des enfants et massacrant civils en ignorant superbement les accords – des violations « systématiques » qui incluent pillages et attaques sur les FARDC.

De l’autre côté, les FARDC, alliées aux milices Wazalendo, FDLR et troupes burundaises, ripostent avec des bombardements quasi quotidiens à Walikale et Uvira, accusées par le M23 de provocations menant à une guerre totale, creusant un climat de méfiance qui engloutit tout espoir.

Les ADF, quant à eux, exploitent ce chaos pour des attaques terroristes à Beni et Ituri, ignorant tout pacte et comblant le vide avec leur propre terreur.

De plus, il sied de signaler les signes funestes comme la nomination d’un consul kenyan à Goma, sans l’autorisation de Kinshasa et cela après que l’Ouganda ait décidé la réouverture de la frontière à Bunangana, occupée par les rebelles du M23 – donnent l’impression de fissures profondes dans l’unité territoriale, même dans la vision diplomatique de certains voisins de la RDCongo.

Diplomatiquement, Doha est bloquée : les pourparlers qataris, lancés avec une déclaration de principes le 19 juillet pour un cessez-le-feu, un retrait des forces et une restauration de l’État, butent sur le mur du 18 août sans accord final, comme initialement annoncé. Le M23 boycotte, accusant Kinshasa de sabotages militaires ; le gouvernement riposte en pointant les massacres rebelles. Qatar tente un projet d’accord le 17 août, mais c’est un dialogue de sourds, laissant la porte entrouverte à des négociations futures sans substance, tandis que la SADC, au sommet de Madagascar le 17 août, fustige la marginalisation des efforts régionaux au profit des USA et Qatar.

L’ONU implore la protection des civils, l’EAC reste muette, le Rwanda nie son rôle malgré les preuves et les rebelles poussent pour un dialogue via les églises, en quête d’amnistie et de tout ce qu’elles ne peuvent et ne veulent plus obtenir à Doha, après la signature de l’Accord des Principes qui considèrent comme défavorable à leurs positions…

En somme, ces mois de juillet août 2025 révèlent une RDC sous tension : massacres impunis, cessez-le-feu violé, et une négociation à Doha dans l’impasse qui accélère la descente vers le spectre d’une balkanisation de facto.

Peut-être le moment est venu pour les accompagnateurs du processus qui sont le Président Donald Trump et les Etats Unis, de siffler « la fin de la récréation » et remettre les processus de Washington et Doha sur les rails, avec beaucoup plus de détermination politique et diplomatique, que celle démontrée par l’adoption de sanctions économiques de sociétés minières avec siège à Hong Kong.

Eugène Diomi Ndongala,

Démocratie Chrétienne

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