RDC: Répression de la marche du l’UDPS, l’opposition dénonce l’implication d’une milice
RDC: Répression de la marche du l’UDPS, l’opposition dénonce l’implication d’une milice
Publié par La Rédaction, le 5 septembre 2011 dans Actualité, Kinshasa, La une, Politique, Spécial Elections · 0 Commentaire ·
La famille politique attire l’attention du président de la République et du gouvernement sur les conséquences de ces actes.
Le porte-parole de l’Union sacrée pour l’alternance (USA) et président de la Démocratie chrétienne (DC), Eugène Diomi Ndongala, a tenu, le 2 septembre au restaurant Green Garden, une conférence de presse pour réagir au compte-rendu du gouvernement sur la marche tenue la veille. L’opposition, a-t-il souligné à l’occasion, avait, dans cette action, agi conformément à la loi. « Nous contredisons publiquement ce qui a été avancé par le porte-parole du gouvernement. C’est du mensonge d’État. Nous avons des preuves », a insisté Diomi Ndongala.
D’après le porte-parole de l’USA, l’opposition, dans sa marche, a respecté les dispositions légales sur la liberté d’expression et les manifestations publiques en RDC. Les actes dénoncés lors de cette marche, a-t-il affirmé, ont été l’œuvre d’une milice à la solde d’un parti politique bien connu et créé par ce regroupement. « Nous avons respecté l’itinéraire que nous avons annoncé au gouvernement. Nous nous sommes plutôt refusé d’endosser l’itinéraire que le gouvernement a voulu nous imposer », a-t-il indiqué. Bien encadrés, selon son avis, les militants de l’opposition ne pouvaient pas s’adonner aux actes de destruction dénoncés. « Ces actes ont été commis par une milice encadrée par un sportif habitant la commune de Ngaba, connu sous le nom de Chaleur. Je vous assure que de notre côté, il n’y a pas eu dérapage. Il a également été l’œuvre de la police qui s’est mise à tirer des gaz lacrymogènes alors que nous, nous marchions pacifiquement », a précisé Diomi Ndongala. Le porte-parole de l’USA prend à témoin la presse dont les membres ont été brutalisés et dont certains matériels ont été détruits ou confisqués. D’ailleurs, a-t-il insisté, l’agression des journalistes s’est poursuivie jusqu’au matin du 2 septembre. La réaction du gouvernement, pense-t-il, est un mensonge d’État susceptible de conduire à des situations semblables à celles vécues dans certains pays arabes ou en Côte d’Ivoire. Après avoir confirmé le bilan de la marche, il a aussi annoncé la décision de l’opposition de contredire désormais toutes les déclarations mensongères du gouvernement
Souhait des élections apaisées
Le président de la DC a relevé le souhait et la volonté de sa famille politique de participer à des élections apaisées. Aussi, insiste-t-elle davantage sur un processus transparent. Cependant, le droit de regroupement et de manifestation au vu du déroulement du processus électoral demeure, a-t-il souligné, fondamental et inaliénable. Il en est de même du droit à l’information pour ses partisans. Malgré sa volonté d’aller aux élections, estime Diomi Ndongala, l’opposition doit dénoncer le décor planté par la Céni pour la tricherie. « Nous sollicitons d’abord l’audit du fichier électoral et l’éclatement de la clé du serveur central. Ce qui empêchera la tricherie préparée, selon les informations en provenance de ce camp », a-t-il dit.
D’après Eugène Diomi Ndongala, l’opposition, dans sa quête pour les élections apaisées, a le droit de voir clair dans le processus. En vertu des textes légaux, elle a la latitude d’utiliser les mécanismes démocratiques lui reconnus pour faire pression. Le porte-parole de l’USA promet une autre marche le 8 septembre. Aussi l’opposition met-elle en garde la police nationale, le gouvernement et la communauté internationale sur la répétition des actes de provocation perpétrés contre ses partisans. « L’opposition ne se laissera plus faire. L’heure est grave. Si le gouvernement en place continue ainsi, il endossera la responsabilité des conséquences éventuelles», a prévenu le président de la DC. Toutefois, a-t-il conclu, l’opposition œuvre pour la sérénité et non pour la violence à l’issue des élections.
Lucien Dianzenza





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