Aller au contenu principal

Bavures policières, profanation des églises, arrestations des prêtres et religieuses, instrumentalisation des « Kuluna » … Catholiques – Pouvoir : dangereux fossé !

Bavures policières, profanation des églises, arrestations des prêtres et religieuses, instrumentalisation des « Kuluna » … Catholiques – Pouvoir : dangereux fossé !

Vendredi, 17 Février 2012
LE PHARE


Le 16 février 2012 a rappelé, en format réduit, le 16 février 1992. Comme il y a 20 ans, André Kimbuta Yango, Gouverneur de la ville de Kinshasa, a répondu par la négative à la « lettre d’information » lui adressée par les laïcs chrétiens, exactement comme son prédécesseur, Kibabu Madiata Nzau.  Comme il y a 20 ans, les manifestants sont passés outre l’interdiction de l’autorité urbaine pour tenter rallier l’Eglise Saint Joseph, au quartier Matonge, dans la commune de Kalamu, le point de chute tout désigné pour la marche. Et, comme il y a deux décennies, une manifestation présumée pacifique a donné lieu à une démonstration des forces de la part de la police et des services spéciaux, avec la complicité des «Kuluna», ces marginaux qui se sont rendu célèbres entre juillet et novembre 2011, au chapitre de la répression des manifestations politiques organisées par l’Opposition, contre la non transparence du processus électoral.

On a enregistré hier jeudi 16 février 2012 des cas d’encerclement des concessions des paroisses catholiques, d’empêchement des chrétiens catholiques à accéder à leurs lieux de culte et à en sortir, de bastonnade dés fidèles pris en otage à l’intérieur des églises et de profanation de celles-ci, d’interpellations et arrestations des prêtres et des religieuses, de jets d’eau chaude et de gaz lacrymogènes sur des mamans catholiques en prière, etc. Au bout du compte, le fossé entre l’Eglise Catholique et le pouvoir en place s’est, une fois de plus dangereusement élargi. Il y a 20 ans, cette confession religieuse a pris l’initiative d’amener les ex-Zaïrois dans la rue pour protester contre l’obstruction faite au processus de démocratisation du pays à travers la fermeture illégale de la Conférence Nationale Souveraine par le régime Mobutu.

Aujourd’hui, la même Eglise a décidé de se placer de nouveau au devant de la scène, pour accompagner une large frange du peuple congolais dans son élan de protestation contre le hold up électoral opéré par les ennemis de la démocratie à l’occasion des scrutins présidentiel et législatifs du 28 novembre 2011. En 1992, le fait le plus déplorable fut le massacre de plusieurs centaines des chrétiens par la soldatesque de Mobutu. En 2012, l’acte le plus scandaleux se situe au niveau de la profanation des églises. Que des policiers se soient attaqués aux chrétiens dans la rue pouvait passer encore. Mais, que ces concitoyens chargés de la protection des personnes et de leurs biens, assistés efficacement par des « Kuluna», se soient permis d’agresser les chrétiens à l’intérieur de leurs paroisses dépasse tout entendement. Qui a donné l’ordre de boucler les églises catholiques, de prendre des fidèles en otage et de les passer à tabac, d’arroser à l’eau chaude de paisibles mamans chrétiennes, de commettre des actes de violences et d’humilier des prêtres et des religieuses ? Qui a mobilisé les «Kuluna» contre les chrétiens catholiques ? Ce paquet de questions exige des réponses claires.
Après la diabolisation dont fut l’objet le Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya au lendemain des élections présidentielle et législatives nationales, pour avoir réclamé la  vérité des urnes, d’aucuns croient que la répression policière d’hier pourrait être la goutte de nature à faire déborder le vase. L’histoire retiendra qu’un certain 16 février 2012, des chrétiens catholiques avaient été privés de l’une de leurs libertés fondamentales, celle de culte. Maintenant que les catholiques se sentent blessés dans leur amour propre, il faut craindre un désaveu permanent, de leur part, de futurs animateurs des institutions de la République, au motif qu’ils ne sont pas sortis des urnes selon la volonté populaire. L’une des leçons que les membres de cette communauté religieuse pourraient tirer des événements malheureux d’hier est que les hommes au pouvoir seraient opposés à l’éclatement de la vérité des urnes.
Les futurs dignitaires, qui semblent engagés dans la logique du passage en force, seront-ils en mesure de gérer pendant cinq ans (2011-2016) une situation conflictuelle permanente avec l’Eglise catholique ? Quand on pense au poids sociologique de celle-ci (70%) au sein de la société congolaise, il y a lieu de redouter des lendemains difficiles pour les gestionnaires des mandats publics que non seulement les Catholiques mais même la communauté internationale pensent avoir été acquis sur fonds de tricherie.                                                                                                                 Kimp

2 Commentaires Poster un commentaire
  1. Avatar de LUtala Kabe
    LUtala Kabe #

    Nous ne sommes pas etonnez de voir cela car ces gens agissent avec la grande benediction de la comunautes international. Le peuple Congolais ne les interestent pas, mais leur resources est tres bon pour relever les economies du Monde. Alors , que les cadavres jonchent dans notre fleuve au que d’autre soit entrer de pourir partout cela ne rien. No no Congolais ne nous arretons pas. Restons debout et lutons la victoire est certaine.

    J’aime

    20 février 2012
  2. Avatar de Owazi

    Mais, personne ne peut voir les dents de Kimbuta ? Ce c’est qui me plaint ! ses dents !

    J’aime

    19 février 2012

Répondre à Owazi Annuler la réponse.