VSV appelle la Haute cour militaire à fixer les audiences en appel dans l’affaire de l’assassinat de Floribert Chebeya

 VSV appelle la Haute cour militaire à fixer les audiences en appel dans l’affaire de l’assassinat de Floribert Chebeya (Xinhuanet 24/02/2012)

KINSHASA — La Voix des Sans Voix (VSV), l’une des plus anciennes ONG congolaise de défense des droits humains en République démotique du Congo (RDC), a appelé jeudi à Kinshasa la Haute cour militaire (HCM) à fixer d’urgence le début des audiences en appel dans l’affaire sur l’assassinat de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, deux défenseurs des droits de l’homme, en juin 2010, sinon elle va mobiliser l’opinion publique pour des manifestations publiques en RDC.

« Nous demandons à la Haute cour militaire qu’elle puisse d’ urgence fixer déjà l’affaire, pour que les audiences se tiennent et que la police puisse nous dire les motifs et les personnes, qui ont donné l’ordre de tuer Floribert Chebeya et Fidèle Bazana », a indiqué au cours d’une conférence de presse jeudi à Kinshasa, le directeur exécutif de La VSV, Dolly Ibefo.

« L’Etat congolais qui n’était toujours pas arrivé à nous dire, là où il a mis le corps de Bazana, reconnaît cependant qu’il est mort dans les mêmes circonstances que Floribert Chebeya », a dit le directeur exécutif Dolly Ibefo, qui a fait état des informations indiquant que le corps de F. Bazana, était arrivé à la morgue de l’ex hôpital Mama Yemo.

Le directeur exécutif adjoint de La VSV, Rostin Manketa a réitéré la même demande à la HCM pour fixer sans délais les parties civiles sur les circonstances réelles de l’assassinat de ces deux défenseurs des droits de l’homme.

« Notre rôle, c’est de pousser les autorités congolaises à se conformer à la Constitution, aux instruments juridiques régionaux et internationaux auxquels la RDC a souscrit », de manière à exhorter la population et l’humanité tout entière à en tirer les dividendes, a affirmé M. Manketa.

« Si nous constatons qu’il y a un problème de volonté dans le chef de notre pouvoir judiciaire, là, nous n’hésiterons pas à sortir des frontières nationales, pour embrasser les mécanismes existant au niveau régional et international », a confié le chargé de la communication de La VSV, Justin Chabi.

La VSV a jugé « mpérieux » que la HCM fixe toutes les parties en cause sur le début des audiences, depuis que les parties civiles avaient interjeté appel le 28 juin 2011 « pour mal jugé ».
Réagissant aux déclarations du porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, La VSV l’a accusé de voir en toute manifestation pacifique « des casseurs des pilleurs, des fauteurs de troubles. », pour offrir aux autorités compétentes de fallacieux prétextes de les interdire et d’encourager les forces de l’ordre à mieux les réprimer.
Ces dérives anti-démocratiques brandies par certaines personnalités du pouvoir, note La VSV, « sont de nature à maintenir la RDC dans la zone rouge des Etats non respectueux des droits humains ».
« Il y a la banalisation de la vie humaine, de questions des droits humains dans le chef de certaines de nos autorités » face à l’usage excessif des forces contre la marche interdite des chrétiens catholiques, a affirmé M Manketa, qui a demandé au ministre de la Communication de mettre fin à son harcèlement contre les défenseurs des droits humains en RDC.

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