Diomi Ndongala a disparu / congocultures
Diomi Ndongala a disparu
30 juin, 2012
Un parti politique la Démocratie Chrétienne (DC) a publié un communiqué indiquant que son président, Eugène Diomi Ndongala (photo), est porté disparu depuis mercredi 27 juin matin. Pour ce parti, Diomi Ndongala a tout simplement été enlevé par les services de sécurité.
Diomi Ndongala a « disparu, alors qu’il se rendait à la Cathédrale Notre Dame du Congo pour l’organisation de la manifestation de signature de la Charte constitutive de la Majorité présidentielle populaire [MPP, plateforme qui revendique la victoire d’Etienne Tshisekedi à la présidentielle du 28 novembre 2011] par plus de 69 partis politiques adhérents, prévue mercredi matin ». Le même document précise que « le curé de la cathédrale Notre dame du Congo a reçu depuis [mercredi] matin la visite des policiers le menaçant et lui intimant de ne pas faire dérouler [cette] manifestation ». Pour la Démocratie chrétienne, la vie de son leader est en danger.
« Il est fort probable que le président Diomi Ndongala ait été enlevé à proximité de la cathédrale », a conclu le communiqué, accusant « les services de sécurité qui sont en train de monter des cabales pour le faire taire définitivement ».
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Procédé connu du pouvoir kabiliste
Pour éliminer des opposants, journalistes et activistes des droits de l’homme, on les accusent de tous les maux.
Il y a deux ans, en assassinant Floribert Chebeya, le soldat des droits de l’homme au Congo-Kinshasa, les policiers-ripoux n’avaient mieux trouvé de mettre des préservatifs dans sa voiture, pour maquiller leur forfait.
Le corps de Fidèle Bazana, son ami, beau-frère et chauffeur n’a jamais été retrouvé. En février dernier, Augustin Katumba Mwaké a été assassiné dans un faux-vrai crash, personne n’a jamais trouvé la boîte noire de l’avion ni son corps, mais il est le seul congolais à avoir eu besoin de deux cercueil, l’un à Bukavu au Sud Kivu et l’autre à Lubumbashi au Katanga. La RDC étant devenue “La capitale mondiale du viol”, ce sont d’ailleurs, les Résistants-Patriotes-Combattants Congolais qui dénoncent et se mobilisent contre. Il n’y a pas très longtemps, Lambert Mende Omalanga niait devant les caméras et micros, qu’il n’ ya pas de viol au Congo.
Place d’Eugène Diomi Ndongala dans le panorama politique congolais
Eugene Diomi est considéré comme l’un de principaux soutiens du leader de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Etienne Tshisekedi wa Mulumba. Ce dernier a toujours contesté la réélection de Joseph Kabila et se considère comme le président élu de la RDC à la suite de la dernière présidentielle.
Candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2006, Diomi Ndongala s’était présenté aux législatives de novembre 2011. Il avait été déclaré élu dans la circonscription de la Funa à Kinshasa. Mais le 25 février, la DC avait annoncé que les deux députés élus sur sa liste ne siégeraient pas à l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Elle avait justifié cette décision par les irrégularités constatées lors de ce scrutin législatif.
La DC s’est regroupée notamment avec l’UDPS, le G14, certaines associations de la société civile, autorités traditionnelles et associations de jeunes pour former la MPP.
Lors de l’annonce officielle de la sortie de la MPP, lundi 16 avril, Eugène Diomi Ndongala, avait fixé l’opinion sur les objectifs de cette nouvelle organisation politique:
« Rétablir la vérité des urnes en RDC afin que le peuple congolais puisse réellement être gouverné par les dirigeants de son choix, soutenir les actions visant la conquête de l’imperium par le président élu de la RDC, son excellence Etienne Tshisekedi, coaliser les forces vives de la nation afin de donner corps à un nouveau leadership politique national et local capable de canaliser la volonté de changement qui habite notre peuple et restaurer l’alternance du pouvoir politique en RDC « .
Ali Kalonga (avec APA)




