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Articles de la catégorie ‘DROITS DE L’HOMME EN RDC’

AGRESSION DU PRESIDENT EUGENE DIOMI NDONGALA PAR DES MILITAIRES ARMES: LETTRE OUVERTE A SEM FELIX ANTOINE TSHISEKEDI TSHILOMBO, PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO / DC 05.12.22

Monsieur le Président, permettez-moi de vous adresser la présente lettre pour vous faire part du grave incident dont a été victime notre Président Nationale, l’Honorable Eugène DIOMI NDONGALA, hier 04/12/22 à 18h30, dans sa propriété de la Gombe.

Des militaires armés, attachés à la garde de l’actuel Ministre de la Défense, Monsieur Gilbert Kurhenga, pour l’énième fois, plus exactement la troisième en 4 semaines, on effectué un raid armé, composé de 15 militaires, à l’intérieur de la propriété privé de l’Hon. Eugène Diomi Ndongala, à la Gombe, menaçant tous les présents, arrachant les téléphones des présents qui ont été tous menacés de mort.

A l’arrivée du Président Diomi Ndongala, les militaires apostés abusivement devant la port de sa propriété sur Avenue des Palmiers, à la Gombe, ont démontré immédiatement une attitude agressive et quand le propriétaire des lieux a osé poser la question des motivations à la base de ces violences, il a été, à son tour, menacé de mort et d’enlèvement par les militaire présents, devant le portail de sa propriété, qui sont arrivés à le blesser au bras gauche, lui casser le téléphone et qui, surtout, ont chargé la chambre de leur arme, tout en la pointant contre la poitrine du Président Diomi. Une tragédie aurait pu facilement arriver.

M. le Président, vous avez rendu visite en prison, au Président Diomi Ndongala plusieurs fois, lui qui était le principal prisonnier politique de Joseph Kabila, qui l’avait soumis à des traitements inhumains et dégradants, le détenant en prison pendant 8 ans.

Vous savez aussi, que la justice internationale avait déjà reconnu son innocence et la nature politique des poursuites auxquelles avait été soumis. Il y a quelques mois, la justice congolais a reconnu, elle aussi, son innocence, par un procès en révision qui reconnaît le caractère politique des poursuites dont il a été injustement victime. Et la RDC lui doit réparation….

Cette icône de la lutte pour la liberté et la justice, qui a combattu, au péril de sa vie, aux cotés d’Etienne Tshisekedi, lançant la revendication de sa victoire aux élections volées de 2012, par la MPP, Majorité Présidentielle Populaire, fut le seul député congolais, allié de l’UDPS, à boycotter l’Assemblée nationale issue de ces élections frauduleuses que, vous aussi, vous avez boycotté, en respectant le mot d’ordre d’Etienne Tshisekedi.

Cet homme courageux, que Joseph Kabila craignait au point d’essayer de l’éliminer, en le réduisant à un état de mort civile et politique, a été cohérent à l’idéologie d’ Etienne Tshisekedi, jusqu’au sacrifice suprême.

Il est ahurissant que votre régime, par le biais de votre Ministre de la Défense, décide, tout à coup, de violer les droits civils et la sacralité de la personne du Président National de la Démocratie Chrétienne, en menaçant ses biens et même sa vie.

Diomi Ndongala a lutté pour l’instauration de l’état de droit en RDC et il est maintenant victime d’une tentative d’intimidation de la part d’un Ministre qui collectionne et squatte les maisons autour de sa propriété et qui veut imposer un climat de terreur digne de l’époque de Saddam Hussein de triste mémoire.

M. le Président, ce n’est pas ce genre de collaborateurs qui pourront vous aider à défendre les droits civils et politiques des congolais, protégés par la Constitution actuellement en vigueur.

Si M. Gilbert Kurhenga ignore la personnalité d’Eugène Diomi Ndongala, il faudra lui rappeler que le rôle d’un ministre n’est pas celui d’instaurer la terreur dans le voisinage des villas qu’il occupe et collectionne illégalement, mais se mettre au service des congolais et des militaires qui sont au front.

Nous attendons, de votre part, une réaction ferme car le temps des petits Saddam Hussein qui terrorisent les civils congolais est révolu à jamais.

D’autant plus que cet icône de la lutte pacifique pour la liberté et la Justice, je cite Eugène Diomi Ndongala, n’acceptera jamais de se faire encore martyrisé par les caprices d’un vieux monsieur avide de pouvoir et de richesses. La récente commande de 25 jeeps de luxe pour son cabinet est restée mémorable, en ce temps d’effort de guerre, alors que les militaires souffrent au front de l‘Est de la RDC, manquant d’équipement et de rations.

Monsieur le Président, au cours de votre récente rencontre avec les jeunes, au Palais du Peuple, ceux-ci vous ont dit ouvertement que des ministres de votre gouvernement sont corrompus. Et vous ne l’ avez pas nié.

Vous vous êtes battus pour le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales protégés par la Constitution congolaise.

Ce combat n’est pas fini, si des digne fils de ce pays peuvent être humiliés gratuitement, menacés de détention au secret et de mort pour avoir exigé le respect de leurs droits fondamentaux.

Nous comptons sur vous, monsieur le Président, pour mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il faut, car, manifestement, votre actuel Ministre de la Défense, en plus d’être incapable d’assurer la défense du territoire nationale, se fait distraire par son orgueil démesuré, sa boulimie de pouvoir et il préfère réprimer et terroriser les kinois plutôt que les ennemis au front, qui d’ailleurs déserte depuis des mois.

Après la bourde diplomatique avec la Russie, suivie par celle avec les Etats-Unis, en plus d’un commande d’armes en Turquie qui n’a jamais été finalisée par son incompétence, il serait opportun de se demander si ce vieux monsieur est en train de saboter votre travail ou bien il occupe une fonction qui le dépasse, éthiquement et techniquement.

Monsieur le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, si vous n’agissez pas face à ces bourdes à répétition, la garde indisciplinée du Ministre de la Défense finira par tuer des innocents et, encore plus grave, la République Démocratique du Congo sera incapable de se défendre, en ce moment si délicat de son Histoire.

Fait à Kinshasa, le 05/12/22

Vérité et Justice pour le Congo,

Marc Mawete,
Démocratie Chrétienne, DC