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Bras de fer CENI-Opposition – La Monusco invitée à la facilitation: LIBERER LES MEDIAS, LES PRISONNIERS POLITIQUES ET REVISER LE FICHIER ELECTORAL

Bras de fer CENI-Opposition – La Monusco invitée à la facilitation

Ludi Cardoso

29 Août 2011

L’Opposition politique congolaise est loin d’en finir avec le bras de fer engagé avec la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

Elle tient absolument à obtenir de cette institution d’appui à la démocratie des « réponses satisfaisantes » à ses préalables à la tenue des élections transparentes, libres et apaisées en République démocratique du Congo. Raison pour laquelle les leaders des partis politiques de l’Opposition, aile SET (Soutien à Etienne Tshisekedi) ont demandé à la Monusco « de jouer un rôle de facilitation » entre les opposants congolais et la CENI.

Ils l’ont déclaré à la presse au sortir d’une rencontre à huis clos avec la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en RDC, le vendredi 26 août à son quartier général.

Lors de ces entretiens, « l’Opposition politique a exprimé au représentant spécial adjoint du secrétaire général des Nations unies en RDC, Fidèle Sarassoro, ses inquiétudes sur le processus électoral 2011 », a révélé le président de la Démocratie Chrétienne, Eugène Diomi Ndongala.

Il a déclaré que les opposants ont fait savoir à leur interlocuteur qu’ils attendent toujours voir la CENI publier les listes électorales. Cela d’autant plus que les opérations de révision du fichier électoral se sont déjà clôturées sur toute l’étendue du pays.

L’Opposition politique, a-t-il noté, a réitéré lors de cette rencontre « son préalable des préalables » : l’audit du fichier électoral.

Accès au fichier électoral

Selon lui, les opposants congolais veulent à tout prix accéder au fichier électoral pour « éviter toute tricherie ».

Outre ce préalable, ces acteurs politiques ont, à en croire Diomi Ndongala, partagé à Fidèle Sarassoro leurs craintes quant à la garantie de sécurité des candidats de l’Opposition.

Lors des campagnes électorales, « nous lui avons indiqué que nos membres doivent être sécurisés » sur toute l’étendue du territoire national, a-t-il souligné.

Par ailleurs, le président de la Démocratie Chrétienne a affirmé que l’entretien a tourné également autour de l’accès des membres de l’Opposition aux médias officiels. « Libéraliser les médias étatiques est une question préalable », a martelé Diomi Ndongala.

Pour sa part, Roger Lisanga Bonganga, président de Convention des Congolais pour la Démocratie (CCD), a affirmé que l’Opposition congolaise a fait savoir à Fidèle Sarassoro qu’elle n’est pas satisfaite de réponses de la CENI à ses préoccupations. « Nous savons qu’il y a des irrégularités, c’est pourquoi nous exigeons l’audit du fichier électoral, la CENI n’a rien à cacher », a-t-il noté.

Pour cet acteur politique, la CENI a tout intérêt à accéder à cette demande pour faire preuve de sa crédibilité.

Roger Lisanga a, en outre, renseigné que l’Opposition a évoqué lors de cette entrevue avec le représentant spécial adjoint de Ban-Ki-moon en RDC, la question des prisonniers politiques. « Nous lui avons dit que nous tenons à la libération du pasteur Kutino Fernando, de Firmin Yangambi, d’Eddy Kapend et de Gabriel Mokia », a-t-il précisé.

Le président du CCD a affirmé que les opposants congolais ont, par la même occasion, invité la Monusco à jouer son rôle de facilitation pour permettre à l’Opposition d’obtenir gain de cause.

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