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«Joseph Kabila», un Président de pacotille

«Joseph Kabila», un Président de pacotille

« Joseph Kabila ». Photo tirée du GLM

    La prise du pouvoir par l’AFDL (Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo), il y a quinze ans, grâce au concours principalement des soldats des armées régulières de l’Ouganda et du Rwanda a transformé l’ex-Zaïre, rebaptisé Congo démocratique, en un «Etat sans frontières». Ces pays voisins ont pris la mauvaise habitude de violer impunément l’intégrité du territoire national congolais. Au gré de leurs caprices et intérêts.
Les auditeurs de radio Okapi ont suivi en ce jeudi 21 juin 2012 que des officiers de renseignements de l’armée ougandaise se trouvent depuis samedi 16 juin à Bunia, chef-lieu du District de l’Ituri (Province Orientale). But de leur mission : «traquer» des véhicules «volés» en Ouganda. En guise de documents officiels, ces pales copies de « James Bond » n’ont pu exhiber qu’une «liste» de véhicules «recherchés». C’est tout?
Cette étrange opération qui viole la souveraineté du Congo-Kinshasa n’a été « stoppée » que grâce à la vigilance et surtout à la compétence de quelques valeureux fonctionnaires du pays. Il y en a encore. Ceux-ci ont exigé aux «flics» de Museveni de produire les photocopies des titres de propriété de ces engins ainsi que l’avis de recherche émis par les autorités judiciaires ougandaises.

«Je vais les chercher à l’hôtel», a bredouillé un des officiers ougandais qui a aussitôt disparu. Où étaient passés les agents de la DGM (Immigration) toujours prompts à tracasser les voyageurs congolais en provenance de l’étranger? Où étaient passés les agents de l’ANR (Sûreté) du tristement célèbre Kalev Mutond lesquels passent le clair de leur temps à fouler aux pieds les droits et libertés des paisibles citoyens et autres « contradicteurs » du « raïs » en lieu et place de rechercher et d’identifier les menaces qui planent sur la sécurité nationale?

Ce qui surprend par ailleurs dans cette histoire est que les autorités tant militaires que policières du District de l’Ituri – un territoire plus grand que la Belgique – n’étaient pas informées de la présence des fonctionnaires des « services » ougandais dans leur juridiction. Alors que ces agents étrangers «traquaient» déjà les véhicules «recherchés» avec l’aide… des policiers congolais chargés de la circulation. Inimaginable !

Depuis le déclenchement de la guerre dite des «Banyamulenge» en octobre 1996, le Rwanda de Paul Kagame et l’Ouganda de Yoweri Museveni n’éprouvent que le plus grand mépris pour les dirigeants congolais. Des dirigeants qu’ils ont contribué à installer au pouvoir à Kinshasa. C’était un certain 17 mai 1997. Porté au pouvoir grâce aux fusils de ces deux potentats, Laurent-Désiré Kabila a été le premier à subir la morgue de ses mentors. La suite est connue : la rupture. Successeur de «Mzee», «Joseph Kabila» est littéralement tiré par le bout du nez par l’homme fort de Kigali qui est en passe de transformer les provinces du Kivu en une «colonie rwandaise». Museveni et Kagame exerceraient sans doute du chantage sur «Joseph». Les Congolais ont ainsi tort de faire l’impasse sur les zones d’ombre qui parsèment le «CV» de leur Président de pacotille. Un homme qui a fourbi ses armes en Tanzanie, en Ouganda et au Rwanda.
Onze années après l’accession de «Joseph Kabila» à la tête de l’Etat, le Congo-Kinshasa ressemble de plus en plus en un Etat sans frontières. Un Etat qui n’est ni gouverné ni administré. Le pays manque gravement les facteurs nécessaires à l’exercice de la puissance publique. A savoir notamment une armée capable d’assurer la défense des frontières, une justice indépendante, une police chargée d’assurer la sécurité des personnes et des biens, une administration moderne et une diplomatie efficace.
Quelle est au jour d’aujourd’hui la place du Congo-Kinshasa en Afrique et dans le monde? Quelle est l’image que les Zaïro-Congolais ont d’eux-mêmes et comment sont-ils perçus par les autres peuples? «La politique étrangère d’un pays reflète toujours le caractère national», disent les «internationalistes. Par «caractère», il s’agit de la «personnalité» ou du «tempérament» de la population et des dirigeants. Le Congo-Kinshasa est perçu comme un Etat «malade» de l’irresponsabilité de ses gouvernants. Le peuple congolais – petit ou grand citoyen – est perçu en Afrique et dans le monde comme un peuple frivole. Superficiel. A tort ?
Cette image peu glorieuse risque de perdurer aussi longtemps que le destin de ce grand et beau pays sera pris en otage par un Président de pacotille. Un Président incapable de mobiliser les énergies endogènes pour redonner à la nation congolaise son unité à l’intérieur et sa respectabilité à l’extérieur. Un Président au service des intérêts étrangers…

    Baudouin Amba Wetshi     © Congoindépendant 2003-2012

2 Commentaires Poster un commentaire
  1. Avatar de ELIAB
    ELIAB #

    Nous avons le devoir et la responsabilite plus que jamais de denoncer ce president de pacotille qui n’est d’autre qu’un infiltre Rwandais Tutsi a l’instar de Kunda,Bosco et autres…Nous devons nous mobiliser a l’interieur du pays pour mettre enfin ces inflitres hors d’etat de nuire en commencant par Joseph Kabila.Ca traitise est mis a nue et maintenant nous devons lui faire payer tout ce qu’il a fait contre notre peuple.Mobilisation generale!

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    27 juin 2012
  2. Avatar de akumakongo

    Mon cher AMBA:On ne peut pas demander à un gouvernement d’occupation dont le president est rwadais tushi d’organiser le congo et pour avoir accepté cette occupation sauvage,les congolais sont devenus des malades mentaux et personne ne peut les soigner et ils passent leur temps à expliquer ce font les mercenaires chez eux au lieu de les chasser.lis n’y arrivent pas et chaque jour ils disent qu’ils aiment leur pays? quand on aime son pays on doit le montrer par les actes comme font les autres dans le monde.

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    27 juin 2012

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