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JOSEPH KABILA : LE FIASCO D’UN RETOUR AVORTE CHEZ LES REBELLES M23

Il rêvait d’un retour triomphal. En mai 2025, Joseph Kabila, l’ancien président de la République démocratique du Congo, a foulé le sol de Goma après deux ans d’exil, espérant raviver son aura politique, se disant prêt à jouer sa « partition », dans un musique écrite ailleurs…

Son plan ? S’appuyer sur les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, pour se repositionner comme une figure incontournable dans la crise de l’est du pays. Le résultat ? Un échec cuisant, une déroute publique qui a réduit son influence à néant et transformé ses ambitions en cendres.

Une mise en scène ratée

À Goma, ville sous le contrôle des M23, Kabila a tenté une opération de séduction. Des rencontres à huis clos avec des leaders religieux locaux, présentées comme des « consultations », devaient lui redonner une légitimité. Mais le décor a vite craqué. Pas de caméras, pas de transparence, pas de résultats. Les journalistes, refoulés, n’ont pu que constater l’improvisation. Loin de l’image d’un médiateur visionnaire, Kabila est apparu comme un homme aux abois, cherchant à sauver les meubles d’un passé révolu. Les habitants, eux, n’ont vu qu’un mirage : celui d’un ex-président incapable de peser sur une crise qu’il n’a jamais su juguler en 18 ans de pouvoir. Personne n’ a jamais connu les tenants et les aboutissants de ses pseudo négociations de façade, insultantes pour un peuple qui souffre.

Le soutien aux M23, un boomerang fatal

Le pari de Kabila était risqué : s’allier aux M23 pour reprendre pied politiquement. Mais cette stratégie s’est retournée contre lui avec une violence rare. Le gouvernement de Félix Tshisekedi a riposté sans attendre. Le Sénat a voté la levée de son immunité, pointant du doigt sa complicité présumée avec les rebelles, accusés de massacres et de pillages dans la région. Son lien avec Corneille Nangaa, chef de l’Alliance Fleuve Congo et allié des M23, n’a fait qu’aggraver son cas, faisant apparaitre ce dernier comme un simple figurant. Autrefois maître du jeu, Kabila est aujourd’hui dépeint comme un pion, manipulé par des forces qu’il croyait pouvoir dompter.

Un silence assourdissant

Le plus révélateur ? L’abandon de ses soutiens. Le PPRD, son parti, est resté muet, incapable ou réticent à défendre un leader en perdition. Pas un mot, pas une contre-attaque, pas une petite marche de protestation…. À Goma, la population, lasse des promesses creuses, a tourné le dos à celui qui avait dirigé le pays de 2001 à 2019 sans jamais pacifier l’est. « Il revient avec les rebelles, pas avec des solutions », lâche un habitant, résumant le sentiment général.

Une chute symbolique

L’échec de Kabila à Goma n’est pas qu’une humiliation personnelle ; c’est la fin d’une illusion.

En misant sur les M23 pour orchestrer son retour, il a sous-estimé la méfiance du peuple et la détermination de ses adversaires. Son plan, mal ficelé et mal exécuté, a exposé ses limites : un homme déconnecté, englué dans des alliances toxiques, incapable de lire l’époque. Joseph Kabila voulait reconquérir la scène politique congolaise. Il n’a fait que confirmer sa chute, un avertissement clair :

le pouvoir d’hier ne suffit pas à briller demain, surtout quand il s’appuie sur les cendres d’une rébellion et l’éternel rôle de « proconsul » d’un pays agresseur.

Démocratie Chrétienne, DC

Marc Mawete,

Porte-parole

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