Ne soyez pas des hommes à l’esprit étroit !
Lorsque M. Kouthino avait été arrêté, les hommes du pouvoir avaient monté une histoire à dormir debout. Personne n’a cru à leur version.
Lorsque Laurent-Désiré Kabila a été assassiné, les hommes du pouvoir avaient également monté une histoire à dormir debout.
Personne n’a cru à leur version. Pour rétablir la vérité, M. Yerodia Ndombasi a dit ouvertement – et tous les Congolais ont lu ou ont entendu – que ceux qui ont été arrêtés dans l’assassinat de Laurent-Désiré Kabila et qui croupissent encore à la prison de Makala n’ont jamais trempé dans ce complot, ni de près ni de loin. Tout ce que les hommes du pouvoir ont raconté sur l’implication de ces
prisonniers était un tissu cousu de mensonge.
Lorsque Floribert Chebeya a été assassiné par les hommes du pouvoir, ceux- ci ont placé des préservatifs dans sa voiture pour faire croire que sa mort était lié à un acte sexuel. La suite du dossier a montré qu’il s’agissait d’un montage de mauvais goût. L’assassinat de cet activiste des droits de l’homme et une affaire d’Etat. Floribert Chebeya a été éliminé par les hommes du pouvoir afin qu’il ne troupe pas la paix pendant la fête du 30 juin 2010, car le roi des Belges devait se rendre à Kinshasa pour visiter sa colonie et les nègres à son service.
Voici maintenant la version de la disparition de M. Eugène Diomi Ndongala, fils de Gaston Diomi, l’un des fondateurs de l’ABAKO (parti à l’origine de l’indépendance du Congo) et premier député de Ngiri-Ngiri [actuelle Funa].
La version des hommes du pouvoir n’est pas éloignée du scénario monté dans l’affaire Floribert Chebeya. Les Congolais constatent avec regret que les hommes du pouvoir qui vont arrêter les opposants ont un esprit étroit. Ils voient le sexuel partout et ils sont incapables de trouver autre chose. Ils sont bas voire très bas. Ces hommes reflètent leur propre degré de bassesse dans l’acte d’accusation. Ils montrent publiquement, par leur montage, le genre de sport auquel ils s’adonnent et qui occupe leur mental.
On n’exprime que ce l’on pense. Mais n’y a-t-il pas d’autres accusations que la sexualité ?
Tous les Congolais savent que les mœurs sont dépravées dans notre pays. Combien de cas de viol sur mineures nous montre-t-on par jour ?
Le viol est un problème qui regarde la justice, pour quelle raison a-t-on fait disparaître M. Eugène. Diomi Ndongala au lieu de le conduire devant la justice ?
Ceux qui suivent attentivement la politique congolaise savent que le président de la « Démocratie chrétienne » dérangeait le pouvoir et il fallait à tout prix trouver une raison pour le faire taire.
Tout le monde sait que M. Eugène Diomi Ndongala n’est pas à sa première arrestation.
Il est l’un des rares députés élus à refuser de siéger au Parlement du PPRD et de la MP.
Il est resté fidèle au président élu Etienne Tshisekedi. Il a créé la MPP (Majorité présidentielle populaire) et il est resté actif dans l’opposition au moment où d’autres ont rejoint le camp des fraudeurs ou ont commencé à manifester leur découragement. Ce sont ces raisons – et uniquement ces raisons – qui ont conduit le pouvoir à le soustraire du peuple afin de le faire taire.
Mais le pouvoir s’est trompé car, en arrêtant M. Eugène Diomi Ndongala, le pouvoir le rend populaire.
Ce pouvoir ignoble renforce ainsi son impopularité et son rejet auprès de la population.
On ne gouverne pas une République en arrêtant arbitrairement ou en tuant les citoyens. Un bon dirigeant est celui qui respecte la vie des autres.
Il y a déjà assez de martyres dans l’Histoire congolaise. Que le pouvoir n’ajoute pas un autre!
Qu’il nous rende donc vivant cet homme présumé innocent !
S’il a réellement commis une faute, il appartient à la justice de juger M. Eugène Diomi Ndongala.
Une République digne et respectueuse des droits de l’homme se construit dans la paix et dans la transparence.
Le pouvoir qui montre le zèle en arrêtant M. Diomi Ndongala est incapable d’arrêter un seul individu parmi ceux qui violent les femmes congolaises à l’Est. Il est incapable d’arrêter ceux qui pillent les ressources naturelles du Congo et qui tuent les Congolais. Qu’elle honte ?
Dans quelle République sommes-nous ?
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Merci beaucoup frere Fweley pour votre inervation just.
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