L’ APPEL DE AMNESTY INTERNATIONAL SUR LE PRESIDENT DIOMI NDONGALA, ENLEVE PAR LES SERVICES DE SECURITE, VIENT D ‘ETRE PUBLIE EN FRANCAIS ET NOUS LE DIFFUSONS A LA DEMANDE GENERALE
L’ APPEL DE AMNESTY INTERNATIONAL SUR LE PRESIDENT DIOMI NDONGALA, ENLEVE PAR LES SERVICES DE SECURITE, VIENT D ‘ETRE PUBLIE EN FRANCAIS ET NOUS LE DIFFUSONS A LA DEMANDE GENERALE
Document – RDC. Craintes pour un opposant politique en RDC. Diomi Ndongala

AU 246/12, AFR 62/010/2012 – République démocratique du Congo 23 août 2012
ACTION URGENTE
CRAINTES POUR UN OPPOSANT POLITIQUE EN RDC
Diomi Ndongala, opposant politique congolais de premier plan, a disparu le 27 juin à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC). Il est détenu au secret, semble-t-il, par les services du renseignement à Kinshasa.
Diomi Ndongala est parlementaire et dirigeant du parti politique Démocratie chrétienne. Le 27 juin vers 11 h 30, il a quitté son domicile en voiture (une Mitsubishi blanche aux vitres teintées) pour se rendre à un événement organisé par son parti politique à la cathédrale Notre-Dame-du-Congo, à Kinshasa. Il devait signer, à cette occasion, une charte intitulée Plateforme de la majorité présidentielle populaire, qui allait sceller une coalition avec d’autres partis politiques. Cependant, il n’est jamais arrivé à destination et personne, même pas sa famille, ne l’a vu ni entendu depuis lors.
Le 28 juin, un porte-parole du gouvernement a annoncé qu’une importante personnalité de l’opposition avait été arrêtée pour viol. Le même jour, le procureur général a déclaré que Diomi Ndongala avait pris la fuite après qu’un mandat d’arrêt lui avait été décerné pour le viol de deux mineures. Depuis lors, les autorités congolaises nient le détenir.
<p>Selon des informations récentes, cet homme est actuellement détenu au secret par les services du renseignement, à Kinshasa. Plusieurs sources ont indiqué qu’il se trouvait d’abord au camp militaire de Tchatchi, puis à la troisième direction des services nationaux du renseignement, à Kinshasa, où il aurait été détenu jusqu’au 2 août. D’après d’autres sources, il a été vu aux alentours du 16 août à la Cité de l’OUA, complexe immobilier appartenant à la présidence. Il serait en mauvaise santé et aurait perdu beaucoup de poids car il a manqué de nourriture et a été privé des soins nécessaires au traitement de ses pathologies chroniques.
Bien que ses proches et son avocat aient porté plainte, ils se sont heurtés au silence du procureur général et du gouvernement congolais concernant le sort de Diomi Ndongala et son état de santé actuel.
DANS LES APPELS QUE VOUS FEREZ PARVENIR LE PLUS VITE POSSIBLE AUX DESTINATAIRES MENTIONNÉS CI-APRÈS, en français ou dans votre propre langue :
exhortez les autorités congolaises à révéler immédiatement où se trouve Diomi Ndongala ;
priez-les instamment de lui donner accès sans délai à tous les soins médicaux dont il a besoin ;
demandez-leur de lui permettre d’entrer immédiatement en contact avec ses proches et ses avocats.
ENVOYEZ VOS APPELS AVANT LE 4 OCTOBRE 2012 À :
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Président
Son Excellence Joseph Kabila
Président de la République
Palais de la Nation
Avenue de Lemera, Kinshasa-Gombe,
République démocratique du Congo
Courriel : cabinet_president@yahoo.fr
Formule d’appel : Votre Excellence Monsieur le Président, / Dear President,
Ministre de la Justice
Mme Wivine Mumba Matipa
Ministère de la Justice
228 Avenue de Lemera
BP 3137
Kinshasa-Gombe
République démocratique du Congo
Formule d’appel : Madame la Ministre, / Dear Minister,
Veuillez également adresser des copies aux représentants diplomatiques de la République démocratique du Congo dans votre pays (adresse(s) à compléter) :
Nom(s), adresse(s), n° de télécopie ; courriel ; formule d’appel. > Vérifiez auprès de votre section s’il faut encore intervenir après la date indiquée ci-dessus. Merci.
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ACTION URGENTE
CRAINTES POUR UN OPPOSANT POLITIQUE EN RDC
COMPLÉMENT D’INFORMATION
Diomi Ndongala, âgé de 50 ans et père de quatre enfants, est une personnalité politique de premier plan de la République démocratique du Congo (RDC). Sous la présidence de Mobutu Sese Seko, il a été ministre adjoint de l’Économie et des Finances avant de fonder son propre parti politique. En tant que parlementaire, il ne peut être arrêté ou poursuivi que sous certaines conditions. Aux termes de l’article 107 de la Constitution de la RDC et de l’article 89 du règlement intérieure de l’Assemblée nationale, en effet, « aucun parlementaire ne peut-être arrêté qu’avec l’autorisation du Bureau de l’Assemblée nationale ou du Bureau du Sénat, sauf en cas de flagrant délit, de poursuites autorisées ou de condamnation définitive ». Dans le cas de Diomi Ndongala, aucune de ces conditions n’a été respectée.
Par le passé, il a déjà été arrêté et torturé plusieurs fois par les forces de sécurité en raison de ses activités politiques. En 1998, Amnesty International a publié une action urgente appelant à sa libération immédiate lorsqu’il était détenu arbitrairement par la police militaire à Kinshasa (voir l’AU 04/98, AFR 62/002/1998, http://www.amnesty.org/fr/library/info/AFR62/002/1998/fr ).
Nom : Diomi Ndongala
Genre : homme
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AU 246/12, AFR 62/010/2012, 23 août 2012




