CONFERENCE DE PRESSE DE LISANGA, MODERATEUR DES FORCES ACQUISES AU CHANGEMENT 29/09/12
CONFERENCE DE PRESSE DE LISANGA, MODERATEUR DES FORCES ACQUISES AU CHANGEMENT
Les Forces Acquises au Changement /Opposition ont remarqué que tout au long du discours de Kabila aux Nations Unies à la face du monde, Monsieur Joseph KABILA s’est expressément gardé de citer nommément le Rwanda comme commanditaire de la guerre à l’Est et M 23 comme son bras séculier pour l’exécution de cette sale besogne qui a pour sombre dessein, balkanisation de notre pays.
En effet, alors que l’ONU à travers la MONUSCO et panel des experts du Conseil de Sécurité ainsi que d’autres puissances telles que la France, la Belgique, les Etats Unis d’Amérique et l’Union Européenne ont condamné sans ambages le Rwanda en le citant nommément et allant même jusqu’à décider des sanctions économiques contre ce pays agresseur de la RD Congo, Monsieur Joseph KABILA qui, en principe devrait être le fer de lance de cette dénonciation, s’est contenté d’un discours de matamore, symptomatique du mal profond dont souffre actuellement le pays à savoir : l’absence d’un leadership exemplaire et responsable.
Comment comprendre alors que celui-là même devrait de par ses fonctions défendre l’intégrité territoriale et assurer la protection des personnes et des biens se distingue par un discours qui fragilise la position du pays et qui pousse la communauté internationale à se détourner de la souffrance du peuple congolais ?
Comment comprendre que même le M23, présenté au début par le Gouvernement comme un groupe des indisciplinés, puis comme des mutins et enfin comme des rebelles ne fassent pas l’objet d’une condamnation de la part de Monsieur KABILA du haut de cette tribune lui offerte par les Nations Unies ?
Et lorsque l’on sait que le M 23, qui tire sa substance du CNDP, ne constitue en réalité qu’une dissidence de la Majorité Présidentielle, il est facile de comprendre l’embarras de leur autorité morale à le désavouer dans un régime où l’impunité a été érigée en système de gouvernement.
Mesdames et Messieurs de la presse
Distingués Invités,
Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs
Monsieur KABILA a terminé cette sombre adresse à la face du monde en affirmant que la RD Congo est un « placement sûr ! ».
Oui, c’est un placement sûr pour la maffia rwando-internationale qui pille nos richesses et endeuille notre pays depuis 11 ans.
Oui, placement sûr à cause de la mauvaise gouvernance entretenue par le Régime actuel, laquelle influe négativement sur le climat des affaires. En des termes plus ou moins voilés, cette déclaration de Monsieur KABILA ne constitue ni plus ni moins qu’une demande de manifestation d’intérêt auprès de tous ceux qui à tort sont tentés par la prédation de la RD Congo, notre chère patrie.
Cependant, ce qu’il a manqué de dire c’est que ce placement sûr ne profite pas au peuple congolais dont l’indice de pauvreté est parmi les plus élevés au monde.
Les Forces Acquises au Changement/Opposition constatent que cette attitude pour le moins sujette à caution constitue une preuve éloquente supplémentaire de la complicité de Monsieur KABILA dans les affres que subissent nos frères et soeurs de la partie orientale de notre pays.
Et lorsque l’on apprend de la bouche du Ministre belges des Affaires Etrangères sur les antennes de Radio France Internationale que Monsieur KAGAME a refusé de signer un protocole d’accord de paix avec la RDC, malgré que son pays n’ait pas été cité comme agresseur, il y a lieu de se demander où Monsieur KABILA veut-il nous mener, lui qui a pourtant accepté de signer ledit protocole d’accord et qui, en définitive, accepte tout du Rwanda.
On voudrait tourner les Congolais en dérision, qu’on ne pourrait s’y prendre autrement.
Les Forces Acquises au Changement/Opposition ne pourraient terminer le point de presse de ce jour sans rappeler que, malgré toutes les réclamations et protestations élevées au sujet de l’affaire DIOMI NDONGALA, le pouvoir en place, qui a reçu de la nation la responsabilité de garantir la sécurité des personnes et des biens, ne parvient toujours pas à fixer l’opinion tant nationale qu’ internationale sur le sort réservé à ce député national, de surcroît Président d’un parti politique de l’opposition.
Et ironie du sort, l’Assemblée Nationale, fort de sa majorité mécanique, s’apprête à lever son immunité sans même se préoccuper de savoir où il est.
Il en est de même en ce qui concerne le Professeur Michael MBONEKUBE, Président National du Mouvement d’Union pour le Développement National, « MUDN » en sigle, enlevé depuis plus de trois mois au Burundi où il enseigne et jouit du statut de résident qui serait incarcéré à Kinshasa, dans les bagnes du pouvoir.
Par ailleurs, force est également de constater qu’en dépit de toutes les réclamations émises par les Forces Acquises au Changement/Opposition ainsi que l’Opposition Politique Congolaise en générale, la libération des prisonniers politiques et d’opinion n’est pas toujours à l’ordre du jour de ce pouvoir qui dirige le pays par défi, car plusieurs de nos compatriotes tels que le Pasteur KUTINO, Gabriel MOKIA, Jacques CHALUPA, Elie KAPEND, BAKUNGU MITONDELE ainsi que des nombreux combattants de nos partis politiques continuent à croupir en prison.
Telle est, Mesdames et Messieurs de la Presse, la substance de la communication que les Forces Acquises au Changement/Opposition ont tenu à mettre à votre disposition en vue d’éclairer notre peuple sur les véritables enjeux de l’heure qui se résument en une seule chose, à savoir :
la mise en accusation de Monsieur KABILA pour haute trahison.
Nous avons dit et nous vous remercions.