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DIOMI NDONGALA: AMNESTY INTERNATIONAL EMET DES CRAINTES / CONGO NOUVEAU 27/08/2012

Amnesty International émet des craintes

Dimanche, 26 Août 2012 18:37

La signature dudit document devrait sceller une coalition avec d’autres partis politiques de l’opposition.
L’initiateur de la MPP n’est malheureusement jamais arrivé là où l’attendaient de pieds fermes ses pairs. Et depuis, c’est le silence total autour de son existence car, personne ne l’a plus vu. Ni les membres de sa famille encore moins la classe politique.
Curieusement, jeudi 28 juin 2012, le gouvernement annoncera par le biais de son Porte-parole Lambert Mende Omalanga « qu’une importante personnalité de l’opposition avait été arrêté pour viol sur mineures». Quelque temps plus tard, le Procureur général va déclarer que « Diomi Ndongala avait pris fuite après qu’un mandat d’arrêt ait été lancé à son encontre pour viol sur deux mineures ». Depuis, le gouvernement est devenu aphone à ce sujet.
Selon des récentes informations, souligne Amnesty International, « Diomi Ndongala est actuellement détenu au secret par les services de renseignements à Kinshasa » avant d’ajouter que « Plusieurs sources ont indiqué qu’il se trouvait d’abord au camp militaire Tshatshi avant d’être transféré à la troisième direction des services nationaux du renseignement à Kinshasa où il aurait été détenu jusqu’au 2 août 2012 ».
Cependant, renchérit Amnesty International, « D’autres sources font savoir qu’il a été vu aux alentours du 16 août à la Cité de l’OUA, un complexe immobilier appartenant à la Présidence de la République».
Cette ONG fait savoir également que « la santé de Diomi Ndongala se serait détériorée et qu’il aurait perdu beaucoup de poids au motif qu’il a manqué de nourriture et a été privé de soins médicaux nécessaires au traitement de ses pathologies chroniques ».
C’est un silence plat qui s’observe du côté du PGR et du gouvernement face à la plainte déposée en bonne et due forme par ses proches et son avocat, signale cette ONG.

Une personnalité politique de premier plan
Agé de 50 ans et père de quatre enfants, Eugène Diomi Ndongala Nzomambu est une personnalité politique de premier plan en RDC.
Il a occupé les fonctions de ministre-adjoint de l’Economie et des Finances avant de créer son propre parti, la Démocratie chrétienne. Et ce, sous le régime tortionnaire de feu Mobutu Sese Seko.
En sa qualité de parlementaire, il ne peut être arrêté ou poursuivi que sous des conditions bien déterminées. Pour autant qu’aux termes de l’article 107 de la Constitution et de l’article 89 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, il ressort qu’ «un parlementaire ne peut être arrêté qu’avec l’autorisation du Bureau de l’Assemblée nationale ou du Bureau du Sénat, sauf en cas de flagrant délit, des poursuites autorisées ou de condamnation définitive ». Les articles ci-haut cités ont été manifestement violés sous la barbe de la Représentation nationale prétextant maladroitement l’indépendance de l’organe judiciaire. Car, aucune de ces conditions n’ont été respectées pour le cas de Diomi Ndongala.
Rappelant son passé, l’ONG indique qu’il a été arrêté et torturé plusieurs fois par les forces de sécurité en raison de ses activités politiques. En 2008, Amnesty International avait publié une action urgente appelant à sa libération immédiate lorsqu’il était détenu arbitrairement par la police militaire à Kinshasa.
Les avocats du député Diomi dénoncent sa détention illégale par l’ANR

Eu égard au flou artistique qui entoure la disparition de Diomi Ndongala suivie du silence mât du PGR et du gouvernement, les avocats du président de la DC et le collectif des ONG de droits de l’homme sont montés au créneau pour dénoncer la détention illégale de ce dernier dans les geôles de l’Agence nationale des renseignements à Kinshasa. Sur les antennes de Radio Okapi, ils affirment en être convaincus suite aux déclarations du Porte-parole du gouvernement, Lambert Mende Omalanga, au lendemain de la perquisition du siège de la Démocratie chrétienne par le parquet général.
Se confiant à la radio onusienne, Richard Bondo, l’un de ces avocats qui rappelle les propos de Lambert Mende déclare que le porte-parole du gouvernement avait affirmé que l’Etat avait « mis la main sur un gros poisson de l’opposition en flagrant délit de viol sur mineures ». Ces propos amène cet avocat d’affirmer « Que cet Etat nous dise aujourd’hui que Diomi est en cavale, qu’on ne sait pas où il est, ça laisse tout le monde, en quelque sorte, désarçonné et déconcerté ».
Richard Bondo a vite fait de souligner que le collectif des ONG de droits de l’homme affirme avoir appris, « de source fiable, que Diomi est dans les geôles de l’ANR ».
Le silence observé par l’Administrateur général de l’ANR à sa demande d’accéder dans les geôles de ses services disséminés dans le pays en général et particulièrement à Kinshasa pousse Me Richard Bondo à déclarer : « Donc, nous avons la conviction qu’il est en ces lieux, surtout qu’il y a près d’une semaine, j’ai écrit, en tant qu’avocat, à l’Administrateur général de l’ANR, pour me permettre d’accéder aux différents lieux de détention de ses services, et que, à ce jour, aucune suite ne m’a été réservée ». Dans sa démarche, Me Bondo demande d’abord au gouvernement de présenter Diomi Ndongala devant la justice plutôt que de le détenir en cachette. Cette affaire qui fait tâche d’huile discrédite davantage le gouvernement qui s’apprête à accueillir le XIVè sommet de la Francophonie sur fond d’une campagne de dénigrement inquiétante. Que l’on se souvienne de l’hésitation du président français à répondre à l’invitation de Kinshasa
Daudet Luzayamo

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