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L’UNION INTERPARLEMENTAIRE PROFONDEMENT ALARMEE PAR LA DECISION DE LA RDC D’INVALIDER LE MANDAT DU DEPUTE D’OPPOSITION DIOMI NDONGALA

COMMUNIQUE DU 18.06.13 UIP FR 1  COMMUNIQUE DU 18.06.13 UIP FR 2 COMMUNIQUE DU 18.06.13 UIP FR 3 COMMUNIQUE DU 18.06.13 UIP FR 4 COMMUNIQUE DU 18.06.13 UIP FR 5Press Notes 18 June 2013-F -uip

L’UIP ébranlée par la décision de la RDC d’invalider le mandat du député d’opposition Diomi Ndongala

18 juin 2013

Les membres de la mission de l’UIP sur les droits de l’homme rencontrent Patrizia Ndongala, épouse de Diomi Ndongala (deuxième à partir de la droite) ©UIP

L’UIP est ébranlée  par la décision des autorités politiques de la République démocratique du Congo  (RDC) d’invalider le mandat du député d’opposition emprisonné Diomi Ndongala et elle craint  que cela ne mette sa vie en danger.

Pour la mission de  l’UIP effectuée en RDC la semaine dernière sous la conduite du Président du  Comité des droits de l’homme des parlementaires de l’Organisation, Kassoum  Tapo, cette décision confirme le caractère politique du harcèlement violent  auquel Diomi Ndongala est soumis de longue date.

Le mandat  parlementaire de M. Ndongala et de quatre autres éminents députés de  l’opposition en RDC a été invalidé le 15 juin pour absence prolongée et  injustifiée du Parlement.

Diomi Ndongala est en  prison depuis avril en attente de son procès pour des accusations de viol qui  restent à démontrer. En 2012, il aurait été enlevé et détenu illégalement de  juin à octobre, après quoi il a dû recevoir des soins d’urgence suivis d’une  période de convalescence, ce dont les autorités parlementaires étaient  parfaitement informées.

L’invalidation de son  mandat parlementaire va permettre de nouvelles accusations, pour rébellion  cette fois, contre M. Ndongala qui sera alors passible de la peine de mort  s’il est reconnu coupable.

« Nous sommes  profondément préoccupés par la tournure que prennent les choses étant donné ce  qu’a déjà subi Diomi Ndongala », a déclaré Kassoum Tapo. « Lors d’un  entretien avec le Président de l’Assemblée nationale durant le dernier jour de  notre mission, la question de l’invalidation des députés a été soulevée. Nous  avons exhorté les autorités à exclure M. Ndongala du champ de cette  décision et on nous a laissé entendre que cette demande serait suivie d’effets.  Nous sommes donc très déçus de ce qui s’est passé. L’UIP n’a pas l’intention de  se dessaisir de ce dossier. Notre comité va continuer à se mobiliser pour que  les droits de M. Ndongala soient protégés et respectés ».

Cette mission de cinq  jours du Comité en RDC, qui s’est achevée le 14 juin, visait à résoudre  les cas de 33 députés et anciens députés de la RDC. Parmi eux figurent  Diomi Ndongala et l’ancien chef du parti d’opposition et député Pierre Jacques Chalupa,  condamné à la prison au motif qu’il aurait falsifié des documents dans le but  d’obtenir la nationalité congolaise. Après avoir purgé la moitié de sa peine de  trois ans, M. Chalupa reste en détention alors même qu’il remplit toutes les  conditions requises pour une « libération anticipée » en vertu du  droit congolais et que son état de santé exige des soins.

Dans un cas portant  sur l’invalidation du mandat de 29 autres députés, les autorités  recherchent désormais un arrangement financier en vue d’indemniser les  intéressés. En outre, l’UIP plaide pour l’adoption la plus rapide possible d’un  projet de loi mettant fin à l’invalidation arbitraire du mandat de  parlementaires au lendemain d’une élection.

« Cette mission  a été très délicate. Les progrès enregistrés en ce qui concerne les  29 invalidations sont appréciables. L’UIP espère aussi que les assurances  données à la mission la semaine dernière sur la résolution de l’affaire Chalupa  seront suivies d’effets. Toutefois, ce qui vient de se passer pour  M. Ndongala et quatre autres députés nous préoccupe vivement », a  déclaré Kassoum Tapo.

Un compte rendu détaillé  des constatations de la mission sur tous ces cas sera présenté aux autorités et  au Comité de l’UIP.

http://www.ipu.org/french/news.htm#201306182

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IPU Deeply Disturbed by DRC Decision to Invalidate Opposition MP Diomi Ndongala

18 June 2013

Members of IPU’s Human Rights mission meet Patrizia Ndongala, wife of Diomi Ndongala (second from right) ©IPU

IPU is deeply disturbed by the decision of the political authorities in  the Democratic Republic of Congo (DRC) to invalidate imprisoned opposition  MP Diomi Ndongala as a  parliamentarian, fearing it will endanger his life.

An IPU mission to the  DRC last week led by the president of its Committee on the Human Rights of  Parliamentarians Kassoum Tapo says the decision confirms the political nature  of the long-standing and violent harassment Ndongala has been subjected to.

Ndongala and four  other high-profile opposition MPs in the DRC had their parliamentary mandate  invalidated on 15th June for prolonged and unjustifiable absence  from parliament.

Ndongala, has been in  prison since April awaiting trial on alleged rape charges yet to be  verified.  In 2012, he was allegedly  kidnapped and illegally detained from June to October after which he required  urgent medical attention and recuperation with the full knowledge of  parliamentary authorities.

The decision to  invalidate his parliamentary status will facilitate new charges of alleged  insurgency against Ndongala, who will then face the death penalty if convicted.

“We are deeply  worried by these new developments given the past history of action against  Diomi Ndongala,” adds Tapo. “During a meeting with the Speaker of the National  Assembly on the last day of our mission, the issue of invalidation of MPs was  raised. We urged the authorities to not include Mr. Ndongala’s name and were  led to believe that it would not be. Of course, we are greatly disappointed at  what has happened. IPU will not let this case go.  Our Committee will continue working to ensure  the rights of Mr. Ndongala are protected and respected.” The five-day  mission by the IPU Committee to the DRC that ended on 14th June was  aimed at resolving the cases of 33 MPs and former MPs in the DRC. This included  Ndongala and former opposition party leader and MP and Pierre Jacques Chalupa,  in prison for allegedly falsifying documents to gain Congolese nationality.  Having served half of a three-year sentence, Chalupa remains in detention  despite meeting the conditions for “anticipated release” under Congolese law  and in need of medical attention.   On a case  involving the invalidation of another 29 MPs, authorities are now seeking a  financial compromise to compensate them. In addition, IPU is pushing for a  draft law ending the arbitrary invalidation of MPs following an election to be  adopted as soon as possible. “It has been  a difficult mission. The progress on the 29 invalidations is welcome. IPU also  hopes that the assurances made to the mission last week on resolving Chalupa’s  case will be kept. However, what has now happened to Mr. Ndongala and the other  four MPs will preoccupy us,” Tapo states.

A full report of the  mission’s findings on all of the cases will be presented to the authorities and  the IPU Committee.

http://www.ipu.org/english/news.htm#201306182

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