Torture: La communauté internationale doit s’impliquer afin d’obtenir la libération sans conditions de Diomi NDONGALA /KONGOTIMES
Diomi NDONGALA va mourir : La communauté internationale interpellée
10 Ongdh demandent au procureur général de la République, vu la gravité de la situation, de respecter l’esprit et la lettre des ordonnances de la CSJ en mettant fin sans délai à la détention de Diomi Ndongala et ne pas donner l’impression qu’il reçoit des injonctions des organes politiques contrairement à l’indépendance du pouvoir judiciaire consacrée dans la Constitution de la République. A Joseph Kabila, en sa qualité de garant de la nation et magistrat suprême, il lui est demandé de rappeler le PGR à l’ordre afin d’appliquer les décisions judiciaires valablement rendues, et à la communauté internationale de s’impliquer afin d’obtenir la libération sans conditions de ce porte-parole de la MPP qui demeure à ce jour « un détenu d’opinions politiques ».
Après s’être rendu ledimanche 28 juillet courant, à la prison centrale de Makala, dans la commune de Selembao, pour rendre visite et s’enquérir de l’état de santé de l’honorable Eugène Diomi Ndongala, le collectif des organisations non gouvernementales de défense et promotion des droits humains a tenu un point de presse hier lundi 29 juillet 2013 au siège de la Ligue des Electeurs, à Kinshasa, dans la commune qui porte le même nom.
Ces Ongdh, dix au total, recommandent ainsi au procureur général de la République, vu la gravité de la situation, de respecter l’esprit et la lettre des ordonnances de la CSJ en mettant fin sans délai à la détention de Diomi Ndongala et ne pas donner l’impression qu’il reçoit des injonctions des organes politiques contrairement à l’indépendance du pouvoir judiciaire consacrée dans la Constitution de la République.
A Joseph Kabila, en sa qualité de garant de la nation et magistrat suprême, il lui est demandé de rappeler le PGR à l’ordre afin d’appliquer les décisions judiciaires valablement rendues, et à la communauté internationale de s’impliquer afin d’obtenir la libération sans conditions de ce porte-parole de la MPP qui demeure à ce jour « un détenu d’opinions politiques ».
Il faut rappeler que la délégation qui avait effectué le déplacement du CPRK était conduite par Me Sylvain Lumu Mbaya, Secrétaire exécutif de la Ligue des Electeurs (LE), qu’accompagnaient Me Jacob Baluishi de L’Observatoire Congolais des Droits Humains (OCDH), Madame Philomène Mukendi de « Anges du Ciel », Emmanuel Cole de la Fondation Bill Clinton pour la Paix(FBCP), Karul Mulunda du Centre pour les Droits Humains (CDH), Madame Marie Lukusa de la L.E., Godé Kalonji de l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ), Amédée Bobotobi de l’ASADHO et Aaron Mbongo du Comité Droit de l’Homme Maintenant (CDHM). .
Au terme de cette visite, la délégation s’est entretenue avec le député Eugène Diomi Ndongala qui, selon elle, « est victime d’un harcèlement judiciaire ».
« Contrairement à ce qu’une certaine opinion laisse croire, l’état de Santé de Diomi Ndongala mérite une attention particulière de la part du gouvernement. Il éprouve des douleurs nerveuses aigues qui accablent gravement son bras droit et sa colonne vertébrale.
Il lui a été administré, en dehors de tout examen spécifique préalable nécessaire, une quantité vertigineuse d’anti-inflammatoires qui ont entrainé à leur tour des douleurs gastriques intenses et des malaises au niveau de ses reins.
Son bras doit être soutenu pour qu’il parvienne à serrer la main de ses visiteurs comme s’il a été atteint par une paralysie hémiplégique et lui-même ne parvient pas à se tenir débout durant cinq minutes », affirme Me Sylvain Lumu Mbaya.
Et de poursuivre, « c’est pourquoi, le médecin qui l’a consulté a exigé que ce leader de l’Opposition politique congolaise soit soumis à des examens spécifiques dans une clinique spécialisée de la place comme le Centre Nganda dans la commune de Kintambo ou l’hôpital Biamba Marie Mutombo dans la commune de Masina, pour faire un bon diagnostic », ce qui n’est pas fait malheureusement.
Après l’interview qu’il a accordée dernièrement à Rfi, renseigne-t-on, Diomi est surveillé comme un malfrat dans sa cellule située au pavillon I de la prison centrale de Makala qu’il partage désormais avec des codétenus.
Pourtant, sur le plan judiciaire, par sa décision rendue sous RP 014/CR, le 15/04/2013, la Cour Suprême de Justice avait ordonné sa mise en résidence surveillée, qui signifie qu’il devait quitter la prison de Makala pour être placé sous surveillance policière à sa résidence.
Cette décision demeure non-exécutée par le procureur général de la République qui le maintient à la prison de Makala comme un condamné alors qu’à ce stade de procédure, il n’est que simple prévenu.
Il faut signaler par ailleurs que 10 Ongdh ont signé ce document aux allures d’une pétition, notamment la Ligue des Electeurs (LE), l’Observatoire Congolais des droits humains (OCDH), Anges du Ciel (AC), Fondation Bill Clinton pour la Paix (FBCP), Comité Droits de l’Homme Maintenant (CDHM), Centre des Droits Humains et humanitaire (CDH), Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ), Toges Noires (TN), Les Amis de Nelson Mandela pour les Droits de l’Homme (ANMDH) et Œuvres Sociales pour le Développement (OSD).
ALERTE DU 03/08/2013 : LA TORTURE PHYSIQUE DU PRESIDENT EUGENE DIOMI NDONGALA PAR SES BOURREAUX DU REGIME KABILA CONTINUE
La Démocratie Chrétienne, DC en sigle tient à informer la communauté nationale et internationale que le régime Kabila continue à nier les soins médicaux urgents a l’Honorable Eugène Diomi Ndongala, détenu illégalement depuis 4 mois en violation de trois ordonnances de la Cour Suprême de Justice.
Depuis le 29/07/2013 le médecin de la prison CPRK a établi un bulletin urgent de transfert du Président Diomi Ndongala dans un centre hospitalier où il doit subir urgemment un scanner et être hospitalisé urgemment.
Plutôt que mettre en application le transfert urgent dû à la dégradation grave de l’état de santé de Diomi Ndongala, le Directeur de la prison, le Colonel Thaddée Kabisa, tél 0819474030 refuse, avec des excuses et des prétextes ridicules, de transférer le Député du Peuple dans un Centre Hospitalier capable de prendre en charge l’ensemble des pathologies graves dont le Président Diomi Ndongala souffre, tout en reconnaissant que le bulletin de transfert a été déjà signé depuis longue date :
– Du 30/07/13 au 02/08 /2013 Le Directeur du CPRK a dit aux avocats de Diomi Ndongala que le transfert n’était pas possible car le SEUL véhicule du CPRK serait en panne ;
– Le 02/08/2013, M Le Colonel / Directeur fait le transfert d’un autre détenu à Mama Yemo et avec cette excuse prétexte l’indisponibilité dudit véhicule. La famille Diomi Ndongala propose de mettre à disposition son propre véhicule mais le Directeur refuse cette possibilité sans aucune explication.
Il assure que le transfert sera fait le 03/08/2013 mais le matin du 03/08/2013, alors que l’avocat de Diomi Ndongala est présent au CPRK depuis 09h00 pour suivre le transfert – comme demandé la veille par le Directeur Colonel Kabisa lui-même – voilà qu’il est informé que le véhicule du CPRK serait encore tombé curieusement en panne. L’avocat de Diomi Ndongala demande de voir le Directeur du CPK qui refuse de le recevoir sans aucune explication.
La Démocratie Chrétienne prend à témoin l’opinion nationale et internationale de la volonté manifeste du régime Kabila de continuer à torturer physiquement et moralement le leader de la Démocratie Chrétienne, à cause d’injonctions politiques visant l’élimination de Diomi Ndongala à petit feu, à travers le refus de lui reconnaitre son droit inaliénable à l’assistance médicale que son état de santé très détérioré requiert urgemment.
La Démocratie Chrétienne fait sien l’appel de l’Organisation mondiale contre la Torture du 30/07/2013 dénonçant la torture physique et morale qui subit le président de la Démocratie Chrétienne, qui est traité comme le prisonnier personnel de Joseph Kabila. En effet, tous les cadres de l’administration pénitentiaires contactés par les membres de la DC confirment que même le transfert à l’hôpital décidé par le médecin interne de la prison est conditionné par le dictat de Joseph Kabila.
La Démocratie Chrétienne souligne qu’elle tiendra comme personnellement responsables tous les cadres de l’administration de la justice et ceux des services de sécurité ainsi que Joseph Kabila, pour toute conséquence néfaste qui pourrait découler du manque d’assistance médicale urgente et déni de soins de santé au Président Diomi Ndongala.
Elle rappelle le grave précèdent du Général Yav, laissé mourir – pour ne pas dire « exécuté » – à petit feu en prison pour manque d’assistance médicale.
Egalement, elle souligne la passivité de la Monusco qui, bien qu’informée de la situation, préfère assumer une position passive de non-assistance à personne en danger pour ne pas bousculer le régime liberticide en place à Kinshasa qui vise l’élimination physique d’un prisonnier politique.
Vérité et Justice pour le Congo,
Fait à Kinshasa le 03/08/2013
Marc Mawete,
Porte-Parole
Démocratie Chrétienne, DC
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APPEL DE L’ORGANISATION MONDIALE CONTRE LA TORTURE, OMCT, EN FAVEUR DE L’HON. EUGENE DIOMI NDONGALA / 30/07/2013
Déni de soins médicaux adéquats/ Crainte pour l’intégrité physique et psychologique
Le Secrétariat International de l’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT) sollicite votre intervention URGENTE face à la situation suivante en République démocratique du Congo (RDC).
Brève description de la situation
Le Secrétariat International de l’OMCT a été informé par la Voix des Sans Voix pour les droits de l’homme (VSV), une organisation membre du réseau SOS-Torture de l’OMCT, de la détérioration de l’état de santé de M. Eugène Diomi Ndongala, détenu à la Prison centrale de Makala (PCM, ex Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa, CPRK), sis Kinshasa/ Selembao, suite au refus des autorités compétentes de le transférer dans un hôpital pour y recevoir des soins médicaux appropriés.
Selon les informations reçues, M. Eugène Diomi Ndongala souffre notamment d’un début de paralyse du bras droit suite aux violences subies lors de son arrestation. Le médecin visiteur de la Prison centrale de Makala et le médecin de l’hôpital militaire de référence du camp Kokolo sis Kinshasa/ Bandalungwa, qui ont examiné M. Eugène Diomi Ndongala en détention, auraient recommendé que celui-ci soit hospitalisé dans un centre médical afin d’y passer des examens et recevoir des soins adéquats.
L’OMCT a également été informée que M. Eugène Diomi Ndongala a été placé en isolement cellulaire depuis le 23 juillet 2013 suite à la diffusion d’une interview par une radio internationale.
M. Eugène Diomi Ndongala, président du parti politique d’opposition dénommé Démocratie chrétienne (DC) et porte parole de la Majorité présidentielle populaire (MPP), aurait été brutalement arrêté à l’hôtel Cana à Kinshasa/ Gombe, le 8 avril 2013, par des policiers sous commandement du Colonel Célestin Kanyama et transféré à l’inspection provinciale de la Police nationale congolaise, à Kinshasa. Il serait accusé d’être à la tête d’un mouvement insurrectionnel dénomé « Imperium ».
L’OMCT est gravement préoccupée par la situation de M. Eugène Diomi Ndongala et prie les autorités compétentes de la RDC de garantir, en toutes circonstances, son intégrité physique et psychologique conformément au droit régional et international pertinent et notamment aux dispositions de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants et au Pacte international relatif aux droits civils et politiques.
L’OMCT demande notamment aux autorités compétentes de mettre fin à l’isolement cellulaire de M. Eugène Diomi Ndongala et de faire en sorte qu’il soit promptement transféré dans un centre médical pour y recevoir des soins médicaux adéquats.
Enfin, l’OMCT réitère sa plus vive inquiétude quant aux faits allégués ci-dessus et demande aux autorités compétentes à ce qu’une enquête immédiate, efficace, exhaustive, indépendante et impartiale soit menée, et ce afin d’identifier les responsables, de les traduire devant un tribunal civil indépendant, compétent et impartial et d’appliquer les sanctions pénales, civiles et/ou administratives prévues par la loi. Les conclusions de cette enquête doivent être rendues publiques.
Actions requises
Merci d’écrire aux autorités de la République démocratique du Congo (RDC) afin de leur demander de:
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Garantir, en toutes circonstances, l’intégrité physique et psychologique de M. Eugène Diomi Ndongala;
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Ordonner son transfert immédiat dans un centre médical afin qu’il puisse y recevoir des soins médicaux adéquats ;
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Ordonner sa libération immédiate en l’absence d’accusations qui soient en accord avec les règles et les standards internationaux ;
Garantir une enquête immédiate, efficace, exhaustive, indépendante et impartiale sur ces évènements, dont les conclusions seront rendues publiques, et ce afin d’identifier les responsables, de les traduire devant un tribunal civil indépendant, compétent et impartial et d’appliquer les sanctions pénales, civiles et/ou administratives prévues par la loi;
Garantir un recours effectif et une réparation adéquate, y compris l’indemnisation et la réhabilitation, à la victime concernée;
Garantir le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales à travers le pays selon les lois nationales et les instruments internationaux des droits de l’homme.
Adresses
- S.E M. Joseph Kabila, Président de la République, Cabinet du Président de la République, Palais de la Nation, Kinshasa/Gombe, République Démocratique du Congo, Fax +243 88 02 120, Email : cabinet_president@yahoo.fr; upp@ic.cd;
- Ministre de l’Intérieur, Sécutité, Decentralisation et Affaires Coutumières, M. Richard MUYEJ MANGEZE, Email: mininterieur@yahoo.fr
- Ministre de la Justice et Droits Humains, Madame Wivine MUMBA MATIP, Email: minjustdh@gmail.com
- Premier Ministre, Monsieur Augustin MATATA PONYO, Email: cabinet@primature.cd
- Conseiller Spécial du Chef de l’Etat en matière de sécurité, Email: presidencerdc.scs@starnet.cd, Fax: +243 13 98 882
- Président du Sénat, Monsieur Léon KENGO WA DONDO, Email: senatrdcongo@senat.cd
- Procureur Général de la République, Monsieur Flory KABANGE NUMBI, Email: pgr_rdc@yahoo.fr, Fax: 00243 1221 502
- Mission permanente de la République démocratique du Congo auprès des Nations unies, Avenue de Budé 18, 1202 Genève, Suisse, Email: missionrdc@bluewin.ch, Fax: +41 22 740.16.82.
- Prière d’écrire aussi aux représentations diplomatiques de la République démocratique du Congo (RDC) dans vos pays respectifs.
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Genève, le 30 juillet 2013.







