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20 Ongdh recommandent à Kabila d’ordonner la libération d’Eugène Diomi Ndongala/TEMPETE DES TROPIQUES

TEMPETE DU021213*

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Écrit par Stone
Mardi, 03 Décembre 2013 09:33

20 Ongdh recommandent à Kabila d’ordonner la libération d’Eugène Diomi Ndongala

Elles demandent à la Communauté internationale de s’impliquer très activement pour le respect de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba qui prône la réconciliation nationale en vue de la décrispation du climat politique en RDC


20 Organisations non gouvernementales des Droits de l’homme œuvrant en République démocratique du Congo ont tenu, hier lundi 2 décembre 2013 à Kinshasa, une importante conférence de presse au cours de laquelle elles ont arrêté plusieurs recommandations, dont celle demandant à Joseph Kabila d’ordonner la libération du député national Eugène Diomi Ndongala.

Ces Ongdh ont également déploré la libération sélective des prisonniers politiques, au lieu d’appliquer cette disposition telle que prévue dans les recommandations issues des concertations nationales.

D’ailleurs, ces organisations ont pris Joseph Kabila aux mots en rappelant que dans son discours du 7 septembre dernier devant les deux chambres du Parlement réunies en Congrès, à l’occasion de l’inauguration des travaux des « Concertations nationales », il avait annoncé sa volonté de décrisper l’atmosphère politique en prenant des mesures de mise en liberté conditionnelle, grâce et amnistie  en faveur particulièrement des prisonniers.

Il avait même ajouté que « Je vous annonce, par ailleurs, qu’une grâce présidentielle est à l’étude en attendant le vote par le Parlement d’une loi d’amnistie ».

Les concertations nationales avaient donné corps à cette volonté car les participants à ces assises ont exigé la libération de tous les prisonniers politiques pour rendre possible la réconciliation et la cohésion nationale.

Pour y parvenir, une liste de 7 personnalités qui auraient dû être immédiatement libérées, a été rédigée et coulée dans une résolution des concertations nationales, reprenant les noms de  Muhindo Nzangi, Eugène Diomi Ndongala, Pierre-Jacques Chalupa, Kutino Fernando, Nzaghi Muhingo, Eric Kikunsa, Firmin Yangambi et Palata.

Malheureusement, constatent les 20 Ongdh, au regard des faits sur terrain,  » Joseph Kabila est entrain d’opérer une libération sélective des prisonniers politiques. Pour preuve,  Eugène Diomi Ndongala  dont l’état de santé ne fait que se détériorer,  est encore détenu illégalement dans la prison centrale de Makala, malgré les recommandations des concertations nationales demandant sa libération « .

Et de poursuivre,  » c’est pourquoi nous demandons  au président Joseph Kabila de prendre la décision annonçant la libération d’Eugène Diomi Ndongala, comme il l’a fait pour d’autres prisonniers. Nous saluons les gestes de magnanimité déjà accomplis, toutefois nous estimons que la cohésion nationale ne peut se réaliser que  par la libération de tous les  prisonniers politiques, sans discrimination partisane ou sélective de sa part « .

Mesdames et Messieurs de la presse, il serait malhonnête de notre part de tenir ce point sur le dossier du numéro un de la Démocratie Chrétienne (DC) sans évoquer avec vous le dossier d’autres congolais qui croupissent à ce jour dans les cachots de l’ANR et Demiap , prisons  …

Ces organisations membres de la société civile ont profité de cette occasion pour soulever aussi le cas de 18 personnes dont Mme Marie José Kabungama et son fils Katumba Mupoyi Madudu. Ces congolais ont été arrêtés arbitrairement, s’indignent-elles, et accusés dans une affaire imaginaire  du  » Coup d’Etat  » contre le premier ministre et le chef de l’Etat avec des machettes et des bouteilles en plastiques dans le dossier inscrit au no RMP V 0 25/PGR/SMM dont Diomi Ndongala est accusé d’être l’auteur de ce mouvement insurrectionnel.

 » C’est ici une occasion pour nous de réclamer leur libération « , ont-elles soutenu, comme également la remise en liberté des militaires, policiers et civils membres de l’UNC, MLC, RCD/N et Mai-Mai dont Willy Mishiki, ancien vice-ministre de l’Agriculture détenu aujourd’hui à la prison militaire de Ndolo à Kinshasa.

Il faut signaler que ces Ongdh ont exigé que la libération d’Eugène Diomi Ndongala devra être élargie aussi à d’autres personnes qui ont été impliquées dans le fumeux dossier dit de  » l’Imperium  » comme Madame José Marie Kabungama de l’UDPS, M. Verdict Mituntwa, journaliste et attaché de presse de la Démocratie chrétienne (DC) ou encore Katumba Stallone.

A la Communauté internationale, il leur est demandé de s’impliquer afin de plaider pour  la libération sans conditions du leader de la DC. Car, la non application de la résolution demandant sa libération fait de la   » réconciliation  » et la  » cohésion nationale  » recommandées par l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, des vœux pieux sans concrétisation.

Ces Ongdh demandent enfin à la Monusco de s’impliquer  très activement pour le respect de cet accord d’Addis-Abeba qui prône la réconciliation nationale dans le sens inclusif.

Signalons par ailleurs que les 20 Ongdh signataires de cette déclaration sont, Ligue des Electeurs (LE), Fondation Bill Clinton pour la Paix (FBCP) ; Œuvres Sociales pour le Développement (OSD), Association Congolaise pour l’Accès à la Justice(ACAJ), Association Africaine de défense des droits de l’homme(ASADHO),

Les Amis de Nelson Mandela pour les Droits de l’Homme (ANMDH), Ligue pour la paix et les droits de l’homme (LIPADHO), Association de l’homme et Secours aux détenus (ASAD), Observatoire Congolais des droits humains (OCDH), Anges du Ciel (AC), Comité Droits de l’Homme Maintenant (CDHM), Centre des Droits Humains et humanitaire (CDH), Comité d’observateurs des Droits de l’homme(CODHO), Toges Noires (TN), Femmes Solidaires pour la Paix et le Développement (FSPD), Actes, Dieu des droits de l’homme Universel(DDU), Alliance Mondiale pour les droits de l’homme AMODH, ACAT et Centre international de formation en Droits Humains et Développement (CIFDH/D).

LA TEMPETE DES TROPIQUES DU 03/12/2013

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