Aller au contenu principal

« LA RDC SOUS LES TAPIS SANG »/COMMUNIQUEE DE PRESSE N° 0001/CODHOD/DE/2014

COMMUNIQUEE DE PRESSE N° 0001/CODHOD/DE/2014

« LA RDC SOUS LES TAPIS SANG »

« Quand le néocolonialisme continue à verser le sang des congolais, que servait le sang des martyrs de l’indépendance versé par le colonialisme ? »

Après les Concertations Nationales qui avaient pour objectif principal : la recherche de la cohésion nationale et la paix à l’Est du pays, le CODHOD note avec inquiétude que la fin 2013 a été caractérisée par les faits qui renforce l’incohésion nationale et tendant à hypothéquer la paix voulue par tous.

POUR RAPPEL,

–        Les droits socio économiques ne sont pas garantis : la situation sociale des populations ne fait que se détériorée, malgré la croissance économique;

–        Sans oublier les morts, victimes de la cruauté des méchants, à Kinshasa, c’est presque dans chaque rue d’une commune qu’on trouve chaque jour un ou deux cas de décès sans inquiéter le Ministre de la santé ;

–        Le Gouvernement de cohésion nationale annoncé par le Chef de l’Etat n’est toujours pas mis en place, les dirigeants actuels expédiant les affaires courantes voient leurs actions limitées, l’administration étant détruite, le pays sembles être paralysé ;

–        La loi d’amnistie qui devrait être une priorité des parlementaires à la session de septembre, n’a pas été discutée. Conséquence, les opposants, les détenus politiques et les ex militaires du MLC continuent à coupure dans les geôles du Centre Pénitentiel de Makala, avec le risque de meurtre politique du Révérand Pasteur KUTINO et de l’opposant Diomi Ndongala;

–        Alors que nous avons noté avec satisfaction la victoire des FARDC sur le M23, la population congolaise a été surprise d’apprendre que le Gouvernement à signé avec le groupe qu’il a « affaibli militairement » les accords à Nairobi avec notre inquiétude que les seigneurs de guerre soient réhabilité et renforcer de ce fait la culture de l’impunité ;

–        La nomination des officiers au sein de la police nationale peine de trouver l’unanimité;

–        Le 30 décembre, alors que les congolais, meurtries par la pauvreté harassante cherchaient comment s’organiser pour clôturer l’année, les sites stratégiques de sécurisation du pays qui sont apparemment lourdement sécurisé (Etat Major, Aéroport, camps militaires, la RTNC, …) ont été attaqués par les hommes moins armées avec une vitesse d’action à Kinshasa, Lubumbashi, Kolwezi et Kindu. L’attaque que, d’une part, nous condamnons les commanditaires qui instrumentalisent la jeunesse pour leurs appétits politiques et l’usage disproportionnel d’armes lourdes massacrant ainsi les jeunes apparemment drogués qui ne savaient même pas à manier les armes. D’autre part, nous sommes inquiets de constater que nos services de sécurité et de défense ont démontré leur faiblesse en nous donnant l’impression que le Congo est un passoir. Car avec la vitesse que ces jeunes sans armes ont atteint les cibles hyper sécurisés, il a fallu plus de trois heures du temps pour que la RTNC soie libérée par l’exemple, nous amène à nous questionner sur la capacité de sécurisation des Institutions de l’Etat. car, avec la vitesse des événements, si ces jeunes étaient des professionnels lourdement armés, les Institutions de l’Etat allaient être déstabilisées. On assisterait alors aux événements très violents, cruels et mortels.

–        Le 02 janvier, le vaillant combattant qui a renouvelé les sourires dans les bouches de nos compatriotes du Nord Kivu, Colonel MAMADOU a été lâchement abattu et calciner. Ces fidèles d’armes promettent de le venger.

 

FACE A TOUT CE QUI PRECEDE,

 

Nous demandons à notre Gouvernement de la République,

1.     de faire jouir au congolais de leur droit du savoir  en :

–        publiant les accords signés avec le M23 à Nairobi;

–        donnant plus d’information sur les événements du 30 décembre 2013 car un flou persiste entre le massacre des jeunes et le devoir de sécurité de tous;

2.     de mener une enquête neutre en associant la MONUSCO et les organisations des droits de l’homme pour chercher la lumière aux événements du 30 décembre 2013 et l’assassinat du Colonel MAMADOU ;

3.     d’interpeller les responsables de sécurité pour qu’ils expliquent aux congolais ce qui a fait que les personnes moins armées puissent atteindre avec facilité les lieux hautement sécurisés qui constituent les symboles du pouvoir. Ce qui frise la trahison au sommet de la sécurité;

4.     De présenter les assaillants capturés devant la justice militaire pour être jugé en les garantissant un jugement équitable;

5.     d’organiser un deuil national à l’honneur du Colonel MAMADOU avec les obsèques dignes d’un vaillant combattant de la liberté.

Au Parlement congolais, d’instituer, d’une part, une commission d’enquête pour en savoir plus sur les événements du 30 décembre 2013 et l’assassinat du Colonel MAMADOU; D’interpeller, d’autre part, le Ministre de la défense et celui de l’Intérieur pour en savoir plus et à défaut avoir leur démission.

 

Au peuple congolais, de comprendre que l’heure est grave et qu’il est temps de se prendre en charge en veillant sur la sécurité de notre pays.

Honneur aux Martyrs de l’indépendance, aux Martyrs innocents, aux Colonels MAMADOU et BOLEKOTA.

Que votre sang fertilise l’unité et la paix en RDC.

Fait à Kinshasa, le 03 Janvier 2013

DIRECTION EXECUTIVE

— Henri Christin LONGENDJA Directeur Exécutif du CODHOD Avenue LWANGA N° 1517 C/BARUMBU KINSHASA/R.D.C. Tél. 00243998211469 – 0899856864 skype : henrichristinlo www.codhod.org

Commentaire :