KABILA : L’ÉNIEME FIASCO D’UN ROI DECHU – REUNION FANTOME AU SENEGAL ET NAIROBI, LEADERSHIP ÉVAPORE

La tentative de Joseph Kabila de rassembler l’opposition armée et non armée de la RD Congo autour de lui s’est soldée par un énième flop retentissant – après ses « consultations » sans objet et à l’ombre des kalashnikovs en territoire rebelle- illustrant une fois de plus son déclin politique et son incapacité à reconquérir un leadership crédible au sein des forces contestataires.

Annoncée avec tambours et trompettes pour le 12 août 2025, cette réunion, censée unifier les opposants contre le régime de Félix Tshisekedi, a d’abord subi une humiliation publique lorsque le Sénégal a refusé de l’abriter, forçant un relocation précipitée et discrète, semble-t-il, à Nairobi, au Kenya.

Ce refus de Dakar, un pays traditionnellement neutre dans les affaires congolaises, souligne déjà l’isolement croissant de Kabila, perçu par certains comme un allié potentiel de rébellions comme le M23, et donc comme une figure toxique pour des hôtes internationaux prudents.

Malgré ce pivot vers Nairobi, l’événement reste enveloppé d’un silence assourdissant : aucune communication officielle n’a émergé, ni communiqué final, ni compte rendu des discussions, ni même une liste précise et confirmée des participants. Les rapports fragmentaires évoquent vaguement la présence de figures comme Katumbi, Sessanga, Matata Ponyo et Lubaya, mais sans preuves concrètes telles que des photos ou vidéos de la réunion elle-même.

Des absences criantes révèlent des fractures insurmontables au sein de l’opposition, où Kabila est vu par beaucoup comme un leader du passé, entaché par son bilan controversé et ses liens présumés avec des acteurs armés.

Quant à l’opposition armée – un pilier supposé de cette « grand-messe » pour former un front commun – aucune participation n’a été rapportée, que ce soit de Corneille Nangaa, de l’Alliance Fleuve Congo (AFC) ou du M23.

Cela confirme que Kabila n’a pas su transcender les divisions, ni mobiliser au-delà d’un cercle restreint de loyalistes et d’opportunistes exilés.

Au lieu d’un triomphe unificateur, cette réunion fantôme s’inscrit dans une série d’échecs pour l’ancien président : après son exil forcé, ses tentatives ratées de retour via le FCC, les consultations inutiles et maintenant cet épisode, il est clair qu’il n’a pas obtenu le leadership souhaité de l’opposition.

Plutôt que de forger une alliance solide pour un dialogue national sur la sécurité, l’événement semble s’être évaporé dans l’indifférence, laissant Kabila plus isolé que jamais, tandis que d’autres figures comme poursuivent leurs propres agendas.

Même si des annonces tardives venaient à surgir, pour sauver les apparences, elles ne pourraient masquer ce qui apparaît comme un nouveau revers pour un homme en perte d’influence et de crédibilité, manifestement appartenant à un passé que les congolais souhaitent oublier.

Marc Mawete,

Démocratie Chrétienne