Violents affrontements en RDC /LLB -AFP
Violents affrontements en RDC
AFP
Mis en ligne le 29/04/2012
« De violents affrontements à l’arme lourde sont en cours près de Mweso (province du Nord-Kivu, est) entre les soldats ayant quitté l’armée et les forces loyalistes », a déclaré à l’AFP par téléphone un commandant des Forces armées (FARDC) qui participe aux combats et n’a pas pu fournir de bilan.
Début avril, plus d’une dizaine d’officiers supérieurs, ex-membres de la rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), ont quitté les rangs avec quelques centaines d’hommes dans les provinces instables du Nord et du Sud-Kivu (est).
Depuis, plusieurs officiers ont réintégré leurs unités ou se sont rendus, et seuls quelques-uns étaient « traqués » par les FARDC, selon un militaire. Le président Joseph Kabila s’est par ailleurs rendu aux Kivu pour rappeler les troupes à l’ordre et menacer de sanctions en cas de nouvelle « indiscipline ».
« Une centaine de personnes ont fui Mweso en direction d’un autre village, Kitshanga », à une vingtaine de kilomètres, a indiqué le commandant pendant l’entretien téléphonique, lors duquel on pouvait entendre des coups de feu.
D’autres déplacés ont notamment fui de Mushaki à Goma, capitale du Nord-Kivu. Plusieurs dizaines de femmes avec des enfants et des bagages ont expliqué avoir fui Mushaki lorsque les affrontements entre armée et mutins se sont durcis, a constaté le correspondant de l’AFP à Goma.
Les soldats qui ont fait défection sont proches de Jean-Bosco Ntaganda, ex-chef d’état-major du CNDP, et ont intégrés comme lui dans l’armée régulière début 2009 après un accord de paix avec Kinshasa.
Basé à Goma, Jean-Bosco Ntaganda, connu aussi sous le surnom de « Terminator », est visé depuis 2006 par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale pour enrôlement d’enfants quand il était dans une autre milice au début des années 2000.