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Le déficit idéologique de l’USN mine ses fondations et la gouvernance en RDCongo

« Prenez-vous en charge » fut le dernier « testament politique » d’Etienne Tshisekedi au peuple congolais, après plus de 40 ans de combat politique contre les régimes de Mobutu et des Kabila. Il en appelait ainsi à la « résistance » du peuple face à la « renaissance » d’une nouvelle dictature.

Le mois d’août 1990, il donna à sa lutte une nouvelle dimension : sa désignation comme Chef de file de toute l’opposition réunie : c’était le lancement de l‘Union sacrée de l’opposition radicale, USOR en sigle.

La fondation de l ‘Union Sacrée à l époque d’Étienne Tshisekedi était idéologique : « Un démocrate non contrôlé peut glisser vers la dictature, mais un dictateur ne deviendra jamais démocrate. » Mobutu ne changera jamais, il continuera à semer la confusion dans l’esprit du peuple ; son départ reste une nécessité pour sauver la démocratie… Sa seule réussite dans ce pays demeure la corruption et la terreur pour empêcher la vérité de s’exprimer avec spontanéité, déclarait-il à la presse quelques jours avant l’ouverture de la CNS, Conférence Nationale Souveraine.

Le manque d’homogénéité idéologique – pour ne pas dire l’absence d ‘une quelconque idéologie commune – fait de l’ actuelle Union Sacrée de la Nation, (la plateforme censée organiser la majorité parlementaire), une coquille vide, animée par le seul souci de l’enrichissement individuel.

La cacophonie prolongée qui règne actuellement autour de la question de la mise en place de l’exécutif du second mandat de Félix Tshisekedi, découle, en premier lieu, de l’absence d’une quelconque vision et idéologie commune parmi les animateurs de son présidium.

L’UDPS elle-même, semble avoir perdu son âme et sa philosophie progressiste. Elle a cautionné les pratiques peu transparentes pendant les élections et elle s’adonne à une effrénée recherche de boucs-émissaires pour ses faiblesses en matière de gouvernance.

Etienne Tshisekedi nous demandait de nous prendre en charge.

La déviance idéologique au sein de l’USN, transfère ses néfastes forces centrifuges à la nation toute entière, obligée à subir les tiraillements honteux de ceux qui placent le partage des postes au centre de leurs revendications politiques, et cela sur les cendres encore brulantes d’une crise de légitimité majeure.

Où est-il fini le slogan « le peuple d’abord », que j’ai personnellement soutenu, au cours de la campagne électorale de 2011, aux côtés d’Étienne Etienne Tshisekedi, sacrifiant même ma liberté, pour ne pas trahir cette idéologie progressiste ?

J’ai refusé d’entrer dans l’USN, car j’ai immédiatement détecté ce déficit fondamental idéologique, au sein de cette plateforme :

d’ailleurs, en dehors des revendications personnelles des dinosaures habituels, aucune vision politique ne sort des déclarations de ce conglomérat qui, manifestement, a abusé du nom et de la mémoire de l’USOR, avec laquelle l’USN ne partage plus rien, à part une vague nomenclature.

La solution à l’imbroglio politique sans fin consiste à réunir les congolais, toutes tendances confondues, autour d’une table, pour donner une chance à la paix et surmonter l’impasse politique et institutionnelle qui vit aujourd’hui notre pays.

C’est cela, à mon avis, ce que nous dirait Etienne Tshisekedi, nous invitant, encore une fois, à nous

« prendre en charge ».

DONNONS UNE CHANCE A LA PAIX !

DIALOGUE ENTRE CONGOLAIS ET SIGNATURE D’UN TRAITÉ INTERNATIONAL POUR LA PAIX: LA SEULE VOIE POUR RÉSORBER LA CRISE POLITIQUE, SOCIO-ÉCONOMIQUE ET SÉCURITAIRE EN RDCONGO

https://twitter.com/EugeneDiomi/status/1795419733350621432

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