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GUERRE ENTRE LA RDCONGO ET LE RWANDA: SCENARIO REDOUTABLE D’UNE GUERRE REGIONALE

SCENARIO REDOUTABLE D’UNE GUERRE REGIONALE DECLAREE ENTRE LA RDCONGO ET LE RWANDA:

voilà pourquoi nous devons absolument donner une chance à la paix !

Si la République Démocratique du Congo (RDC) déclarait la guerre au Rwanda, dans le contexte de la capture de Goma par le M23 et de l’escalade des tensions régionales, les conséquences seraient catastrophiques, tant pour la région que pour le monde.

Voici une analyse des scénarios plausibles:

1. Escalade militaire et guerre régionale

Les Affrontements Directs:

l’armée congolaise (FARDC) affronterait directement l’armée rwandaise. Le Rwanda, qui nie officiellement son implication dans les conflits en RDC, pourrait intensifier son soutien au M23/AFC, transformant la guerre en un conflit ouvert à la frontière, notamment autour de Goma.

La Guerre par procuration:

le Rwanda pourrait renforcer les rebelles du M23/AFC, tandis que la RDC soutiendrait des groupes opposés à Kigali (ex. FLN ou RUD-Urunana en plus des FDLR).

Les alliances régionales:

l’ Ouganda et le Burundi interviendraient peut-être pour protéger leurs intérêts économiques (ex. l’Ouganda exploite des mines dans l’est de la RDC).

L’Angola et Afrique du Sud soutiendraient la RDC via la SADC (Communauté de développement d’Afrique australe), qui a déjà déployé des troupes contre le M23.

Les Alliés du Rwanda:

des pays comme l’Ouganda (historiquement proche) ou des acteurs non étatiques pourraient soutenir Kigali.

2. Probable Catastrophe Humanitaire

Les déplacements massifs, déjà en cours en RDCongo, ne feraient qu’augmenter ;

des millions de civils déjà déplacés par des décennies de conflits fuiraient les combats. Un afflux de réfugiés vers le Rwanda, l’Ouganda ou le Burundi submergerait les infrastructures locales de ces pays.

L’ Effondrement de l’aide humanitaire:

l’accès à Goma et au Nord-Kivu serait probablement bloqué, aggravant la famine et les épidémies (Choléra, Ebola, Mpox).

Les Atrocités et le Crimes de Guerre:

les deux camps pourraient commettre des crimes de guerre, notamment des violences ethniques (ex. contre les Tutsis congolais ou les Hutus rwandais), réveillant les blessures du génocide de 1994.

3. Les Répercussions géopolitiques

Réactions de l’ONU et de l’UA:

le Conseil de sécurité de l’ONU pourrait se réunir en urgence, mais des vetos (Chine, Russie) pourraient bloquer des sanctions. L’Union africaine tenterait surement une médiation, minée par ses divisions internes entre les différents pays, selon leur proximité à l’un ou l’autre belligérant.

Les Sanctions Internationales:

les États-Unis, l’UE et le Royaume-Uni imposeraient probablement des sanctions au Rwanda pour son soutien au M23/AFC, tandis que ses alliés (ex. Émirats Arabes Unis, Israël) le défendraient.

La RDC, quant à elle, serait probablement critiquée pour avoir choisi la guerre plutôt que la diplomatie.

La Guerre des ressources:

les puissances dépendantes du cobalt (Chine) ou du coltan (industrie tech) interviendraient pour sécuriser leurs approvisionnements, alimentant des conflits indirects, avec des conséquences géopolitiques difficiles à anticiper.

4. L’ Effondrement économique des deux états

Le secteur minier en RDC en serait affecté:

La guerre perturberait l’exportation de cobalt, cuivre et coltan, faisant exploser les prix mondiaux et paralysant les industries technologiques et automobiles.

En ce qui concerne l’ économie rwandaise:

malgré sa puissance militaire, le Rwanda verrait son tourisme et son agriculture s’effondrer sous les sanctions et les fermetures de frontières.

Impact sur le Commerce régional:

la Communauté Est-Africaine (EAC) serait fortement impacté ; en plus des conséquences économiques sur les deux pays belligérants, les économies du Kenya ou de la Tanzanie en seraient fortement perturbées.

5. Les Conséquences juridiques et diplomatiques

Des Enquêtes de la CPI seraient probablement lancées:

La Cour pénale internationale poursuivrait potentiellement des dirigeants des deux camps pour crimes de guerre, même si les poursuite seraient politiquement complexe (le Rwanda n’étant pas signataire du Traité de Rome).

L’ Isolement diplomatique:

Le Rwanda, déjà accusé de déstabiliser la RDC, perdrait sa crédibilité internationale. Le gouvernement congolais pourrait aussi être critiqué pour son bellicisme et pour son refus de négocier une solution pacifique.

6. Scénarios à long terme

La Fragmentation de la RDC:

Une guerre prolongée encouragerait les sécessions (Katanga, Kivu, Kongo Central), menant à un possible éclatement de facto du pays (balkanisation).

Les possibles changements de régime:

Des émeutes populaires pourraient renverser le régime au Rwanda ou en RDC, à cause des conséquences néfastes de l’effort de guerre sur les deux économies et la paupérisation massive et ulterieure des populations des deux pays, déjà se prévalant, avant le conflit, de revenus par habitant très bas.

Déstabilisation régionale:

le conflit s’étendrait probablement au Burundi, en Ouganda ou en République Centrafricaine, reproduisant la « Guerre mondiale africaine » des années 1990.

Facteurs imprévisibles

Casques bleus de l’ONU:

la mission MONUSCO en RDC pourrait quitter la RDC (elle se préparait déjà à quitter la RDCongo depuis quelques temps), ou bien elle pourrait prendre partie au conflit, modifiant l’équilibre des forces en guerre.

Médiation extérieure:

une coalition africaine (conduite peut être par le Kenya ou l’ Angola) ou une puissance mondiale (comme la Chine, la Russie ou bien les US) tenterait fort probablement une trêve, mais son succès dépendrait de son influence directe sur Kigali et Kinshasa.

Guerre de l’information:

les deux camps utiliseraient la désinformation et la propagnde de guerre pour manipuler l’opinion nationale et internationale, aggravant l’hostilité entre les deux peuples.

Conclusion

Une guerre ouverte entre la RDC et le Rwanda en 2025 plongerait l’Afrique centrale dans son conflit le plus dévastateur depuis les années 1990.

Ce scénario, bien qu’hypothétique, souligne l’urgence de solutions diplomatiques, de sanctions contre les soutiens aux groupes armés et d’une réponse internationale aux causes profondes des confrontations entre les deux pays (l’ exploitation des ressources, les tensions ethniques, etc).

Le coût humain de cette guerre serait inimaginable: ,

des millions de déplacés, des économies ruinées et une génération marquée par la violence, la misère et la haine.

Vu ce contexte et ce scenario horrible mais réaliste, les deux peuples, rwandais et congolais, doivent urgemment donner une chance à la paix.

Kinshasa, 27/01/2025

Eugène Diomi Ndongala

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