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CEEAC: Bouclier pour la RDC face au Rwanda, avec le Burundi à la tête du renouveau diplomatique

Un vent d’espoir a soufflé lors du sommet extraordinaire de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC), réuni le 7 septembre 2025 à Malabo, en Guinée équatoriale.

Dans cette arène diplomatique cruciale, les chefs d’État ont non seulement réaffirmé leur solidarité envers la RDC, mais ont aussi tracé les contours d’un rôle décisif pour l’organisation, propulsée par une nouvelle présidence de sa Commission aux accents burundais.

Face à la tourmente sécuritaire qui ravage les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, où des groupes armés, soutenus par des forces extérieures – une allusion voilée au Rwanda et au M23 –, sèment chaos et déplacements massifs, la CEEAC a pris position avec une fermeté rare.

Les dirigeants ont condamné sans ambages cette instabilité persistante et appelé à l’application immédiate de la résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations unies, adoptée en 2025.

Ce texte, qui renforce les sanctions contre les acteurs du conflit et impulse des mécanismes de désarmement, devient ainsi un pilier pour restaurer la paix.

Plus qu’une déclaration, c’est un engagement clair : la CEEAC se dresse en bouclier protecteur de la RDC, saluant les initiatives multilatérales comme les processus de Lomé, de Doha et de Washington, qui tissent un filet diplomatique pour résoudre les tensions frontalières et favoriser une négociation entre belligérants.

Le président congolais Félix Tshisekedi a porté haut ces préoccupations lors du sommet, obtenant un consensus qui transcende les clivages régionaux.

Cette position pro-RDC n’est pas isolée ; elle s’inscrit dans la continuité du sommet ordinaire de juin 2025, où la CEEAC avait déjà exigé le retrait des troupes rwandaises et maintenu la Guinée équatoriale à la présidence tournante pour préserver l’unité face aux crises.

Il sied de rappeler que cette position claire et sans ambages de la CEEAC avait provoqué le couru du Rwanda, qui avait annoncé son retrait de la CEEAC.

Aujourd’hui, l’organisation se repositionne comme un acteur pivotal, capable de catalyser l’intégration régionale et de contrer les menaces humanitaires qui touchent des millions de Congolais.

Et c’est là que la nomination d’Ézéchiel Nibigira, ambassadeur burundais chevronné, comme nouveau président de la Commission de la CEEAC pour un mandat de cinq ans, marque un tournant décisif.

Presté en fonction sur-le-champ, Nibigira incarne une Afrique centrale résolue, avec un Burundi historiquement sensible aux dynamiques des Grands Lacs.

Sous sa houlette, la CEEAC pourra jouer un rôle amplifié : orchestrer des médiations renforcées, mobiliser des ressources pour la stabilisation sécuritaire, et promouvoir une gouvernance inclusive qui isole les fauteurs de troubles.

Cette présidence burundaise, ancrée dans une vision panafricaine, promet de transformer la CEEAC en force motrice pour la paix durable en RDC, en favorisant des partenariats économiques et sécuritaires qui brisent le cycle de violence.

Au-delà des mots, c’est une promesse d’action : l’Afrique centrale unie pour une RDC souveraine et prospère, loin des griffes du conflit.

Eugène Diomi Ndongala,

Démocratie Chrétienne

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