LE RETOUR TRAGIQUE AU JONGLAGE DES ALLIANCES DE LA PART DU REGIME KABILA II MENACE LA PAIX EN R.D.CONGO

LE RETOUR TRAGIQUE AU JONGLAGE DES ALLIANCES DE LA PART DU REGIME KABILA II MENACE LA PAIX EN R.D.CONGO
LES MÊMES ERREURS PRODUISENT LES MÊMES CONSEQUENCES
Beaucoup de congolais sont alarmés par la détérioration de la situation sécuritaire du pays âpres la tenue des élections. Pour comprendre ce paradoxe il faudra analyser la question à la lumière des événements politiques et sécuritaires ayant marqué les chroniques nationales des dernières semaines, afin d’alerter l’opinion nationale congolaise sur les risques que court notre pays, la R.D.Congo, à cause de certains « jonglages » en matière d’alliances politico-militaires qui menacent directement la paix et la stabilité de la R.D.C. Dans cette optique, nous allons démontrer dans cet exposé que les ingrédients de la déflagration d’un conflit de grande envergure sont tous réunis en R.D.C.
LA CADUCITE DES ACCORDS DE LUSAKA (1) ET DE PRETORIA (2) AINSI QUE DES RESOLUTIONS DES NEGOCIATIONS POLITIQUES INTERCONGOLAISES
L’Accord de cessez le feu de Lusaka (1) , dont la nature juridique est celle d un traité International, a mis un terme au conflit le plus meurtrier de l’époque moderne après la seconde guerre mondiale. Les fondations de ce traité sur le plan de politique intérieure étaient celles du lancement du processus de démocratisation en RDC, avec la concrétisation des résolutions des NEGOCIATIONS POLITIQUES OU DIALOGUE INTERCONGOLAIS (2) et la mise en place d’un pouvoir indépendant et non vassallé par aucune puissance régionale.
Sur le plan extérieur, l’élément clé de la pacification de la RDC était celui du RETRAIT DES FORCES ETRANGERES du sol du Congo Démocratique. Les deux coalitions qui se combattaient en RDC – celle des allies de LD Kabila (la République d’Angola, de la République de Namibie et la République du Zimbabwe) – et celle de leurs adversaires (la coalition Ougando-Rwandaise), avaient ainsi accepté de retirer leurs troupes respectives du territoire de la RDC, pour permettre la tenue des élections à la suite Négociations Politiques Inter congolaises. Ces élection auraient du mettre en place un régime démocratique au service exclusif de son peuple et indépendant par rapport aux différentes puissances régionales déjà impliquées dans ce conflit si meurtrier et destructif pour le peuple congolais.
Sans vouloir trop entrer dans les détails concernant le retrait effectif et total de ces troupes du territoire du Congo-Kinshasa, il faut néanmoins souligner que grâce à l’institution de commissions mixtes et du travail des observateurs de la Monuc, ce retrait a été accepté et il s’est concrétisé si pas complètement, d’une manière équilibrée tant d’ un côté que de l’autre des belligérants.
L’histoire de ce pays a déjà connu des bouleversements étonnants du jeu des alliances qui ont marqué à jamais la mémoire de notre peuple : Tous les congolais se rappellent de la métamorphose des coopérants rwandais – (dont le plus haut gradé – James Kabarebe – avait même assumé le grade de Chef d’Etat major des forces armée congolaises ) qui étaient devenu subitement des agresseurs, après que L D Kabila avaient décidé le remercier pour leur effort de guerre sans les récompenser selon les Accords de Lemera (3) – qui stipulaient l’attribution du Kivu à l’armée rwandaise afin de permettre à celle-ci la poursuite de la guerre contre les Interhamwe sur le sol Congolais et , aussi, le payement aux frais de l’Est de la RDC de l’effort de guerre soutenu par les troupes rwandaises et ougandaises dans la victoire de l’Adfl sur l’armée du Zaïre de Mobutu.
C’est justement à la suite du refus des l’armée rwandaise et ougandaise de se retirer de la RDC, que la guerre de 1998 éclata, sous la houlette d’une rébellion filo-rwandaise-ougandaise contre le régime de LD KABILA.
A cause de ce changement de politique au sein du conglomérat politique appellé « AFDL »(4), il se produit une fracture qui devait opposer les anciens alliés devenus, depuis lors, des ennemis. Le Zimbabwe et l’Angola, pour des raisons différentes, soutinrent LD KABILA alors que le Rwanda et l’Ouganda lancèrent une guerre de « proxy » à travers les rebellions, donnant lieu à un conflit dont le volet intérieur était utilisé par les belligérants étrangers comme un écran qui camouflait leurs visées économiques et géostratégiques.
Une fois retirées les troupes étrangères du territoire de la RDC, à la suite de l’assassinat de LD KABILA et la prise de pouvoir de la part de Joseph Kabila Kabange, il fut possible signer les Accords de Pretoria qui sanctionnèrent le retrait des troupes étrangères de la RDC sous la médiation de l’Afrique du Sud. Pourquoi sentons – nous la nécessité d’évoquer ces événements qui devraient désormais appartenir à notre histoire et ne plus influencer la politique intérieure et extérieure de la RDC ? La réponse réside dans la gravité des événements qui ont eu lieu après l’installation au pouvoir de Joseph Kabila Kabange en tant que président élu.
Alors que la question de la présence de troupes étrangères sur le sol de la RDC aurait du appartenir au passé, voilà la resurgir dans l’actualité de cette III République encore balbutiante et théoriquement auréolée par l’épithète de « démocratie élective ».
En effet, à l’Est de la RDC, des événements inquiétants sont en train de se produire, dans une atmosphère de mutisme irresponsable de l a part de la communauté internationale et surtout de Nations Unies représentées à Kinshasa par la Monuc, dont le rôle de garant d’un certain équilibre entre les puissances régionales réunies à Lusaka, auraient du la pousser à dénoncer certaines anomalies à des fins dissuasifs…
LE RETOUR DES TROUPES ETRANGERES A L’ EST ET A L’OUEST La Communauté Internationale a prophétisé le retour définitif de la paix après les élections.
Ironie du sort, le général « insurgé » NKUNDABANTWARE – manipulé par le Rwanda – salue la fin du processus électoral par une salve de balles qui tuent pour une énième fois les fils et les filles de notre pays. Curieusement, le « président élu » qui venait de claironner « la fin de la récréation » se concerte secrètement avec KAGAME qui lui ordonne d’envoyer son émissaire à Kigali pour « discuter » avec NKUNDA les conditions d’une paix en RDC fixée par lui (KAGAME). L’ONU et l’UE qui prétendaient rechercher le général Nkunda pour crimes de guerre ferment les yeux et encouragent « le dialogue » pour privilégier la paix.
L’attaque de NKUNDA vise essentiellement deux grands objectifs : primo, négocier l’incorporation de plus de 20 000 soldats démobilisés rwandais dans l’armée congolaise, au même moment que Joseph KABILA freine et sabote la formation d’une armée congolaise avec des soldats congolais. Cette stratégie vise à faire des bataillons rwandais, l’ossature principale de la future armée congolaise dans le but de pérenniser l’occupation et la domination de la RDC par le Rwanda. Secundo, négocier l’occupation des territoires de l’Est de la RDC et leur exploitation par le Rwanda ! (La concrétisation des Accords de Lemera).
Parallèlement, en Ituri, le général Peter Karim – manipulé par l’Ouganda – adopte la même attitude de Nkunda, réfute le « brassage » de ses hommes et exige le « mixage » de ses troupes avec celle des FARDC . Comme pour le côté rwandais, ces négociations visent l’incorporation incontrôlé de militaires ougandais dans les FARDC dite « mixées » c.à.d. incorporé selon des conditions qui leur permettent de demeurer dans les Kivu.
Derrière ce nouveau concept de « MIXAGE » se cache mal un retour subreptice des troupes Rwandaises et Ougandaises en RDC, au même moment où les jeu des alliances sur le plan de politique intérieur font resurgir la recomposition de l’AFDL, avec la réunification dans l’ensemble de l’ AMP des hommes qui animèrent la rébellion du RCD et ses différentes ramifications, avec les partis dit des nationalistes, théoriquement opposé à l’hégémonie tutsi sur la RDC – au moins selon leurs slogans déclamés à longueur de journée dans les medias publiques au cours de la transition qui a précède les élections.
Parallèlement à ce bouleversement des alliances et des rapports de forces sur le plan intérieur, voilà qu’un phénomène inquiétant se manifeste sur le plan extérieur : LE RETOUR DES TROUPES ETRANGERES DITES « NON INVITEES » EN RDC !
A l’Est de la RDC, ce phénomène se produit à travers cette forme curieuse d’intégration incontrôlée d’un nombre très élevé d’éléments insurgés dans le FARDC, selon l’ambigüe formule dite de « MIXAGE » des troupes. il faut bien souligner que les premiers agissements de ces troupes mixée sont orientés vers la poursuite des Interhamwe ou FDLR et, fait encore plus étonnant, des patriotes MAI MAI, les mêmes qui étaient présentés par le régime Kabila I et II comme des « patriotes résistants » et devenus aujourd’hui des ennemis poursuivis par le même régime ;
A l’Ouest, après le « massacre des Bakongo »(5) qui inaugure dans le sang la prise de pouvoir des premières institutions dites « élues », l’ancien principal allié du régime Kabila, la très puissante Angola commence à manifester une attitude très hostile envers Kinshasa, au point qu’on accuse des troupes angolaises d’occuper certains territoires congolais de la province du Bandundu. Chose encore plus étonnant, la dénonciation de cette « occupation » est donné par le Ministre des Affaires Intérieures, le Général Kalume qui, tout en informant la population congolaise à propos de cette « occupation » avec des termes plutôt évasifs, essaye de la banaliser… cachant mal l’embarras de mettre à l’index l’ « ancien allié angolais »…
Ce que nous pouvons mettre en exergue à partir de tous ces événements qui ont marqué les dernières semaines, c’est que les premiers agissements politiques du « président élu » Joseph Kabila Kabange, visent un bouleversement dangereux de politique tant intérieure qu’extérieure, bouleversement qui risquent de remettre en discussion le délicat équilibre des Accords de Lusaka ainsi que la poursuite du processus de démocratisation de la RDC.
Sur le plan intérieur, la partialité de la Commission Electorale Indépendante et la pratique massive de la corruption politique ont été utilisées comme des instruments pervers pour assujettir le système politique à la primauté de la nouvelle ADFL reconstituée, privant l’opposition politique de sa représentation au sein des institutions. Le musèlement de la presse et des medias ainsi que la corruption minent le système politique à un tel degré qu’aucun instrument politique démocratique n’est en mesure de contrecarrer les dérives totalitaires de la coalition au pouvoir.
Sur la plan Extérieur, avec l’infiltration subreptice des démobilisés rwandais et bientôt ougandais dans les FARDC, selon la formule « ambigüe» du mixage, avec l’aval de la présidence de la République de la RDC et sous « médiation » (sic) di Président Kagamé, voici que l’ancien allié angolais se voit bel et bien floué par le régime Kabiliste, dont les accointances avec Kigali – un temps dissimulées – ne sont plus cachées.
Les alliances entre les Etats étant basées sur le intérêts et non sur les personnes, voilà qu’aux yeux de Luanda la violation de l’Accord de Lusaka et Pretoria de la part du Rwanda et de l’Ouganda induisent la caducité de l’équilibre entre les parties belligérantes et, par conséquent, le retour de ses troupes en RDC, sans « l’invitation » du régime de Kabila, coupable d’avoir jonglé dangereusement avec les alliances politico-militaires au détriments des intérêts stratégiques de Luanda…
L’histoire nous a déjà appris que les « bouleversements » des alliances ne sont pas positifs pour notre pays, surtout parce qu’ils sont systématiquement porteurs de conflits régionaux d’une extrême gravité. Certes, il est difficile de comprendre la légèreté manifestée par le régime de Kabila II qui, sans se soucier de son puissant ex-allié encore présent dans ses structures militaires – instructeurs, coopérants pour l’encadrement de la police, etc . – ainsi que dans ses propres services de renseignement militaires, a posé des actes qui sont rien de moins qu’un CASUS BELLI diplomatique aux yeux de son ancien allié.
Et voilà la RDC replongée dans le marasme du chaos politico-militaire, à cause des turpitudes de ses dirigeants, dont le manque de responsabilité et l’asservissement à des puissances régionales exposent tout un peuple à l’instabilité chronique, au despotisme, au sous-développement et à la guerre.
Nous tenons à sonner cette sonnette d’alarme afin que l’opinion publique congolaise et internationale soient bien conscients du danger consécutif à la situation que nous sommes en train de vivre, qui risque de plonger tout un peuple sous les feux croisés d’armées étrangères déjà responsables de la mort de plus de 4 millions de congolais.
KINSHASA, LE 24/02/2007
Eugène DIOMI NDONGALA
(1)En résumé, le texte de l’accord de cessez-le feu de Lusaka comporte 13 chapitres:
Chapitre 1.De la cessation des hostilités
Chapitre 2.Du désengagement
Chapitre 3. De la libération des otages et de l’échange des prisonniers de guerre.
Chapitre 4. Du retrait ordonné de toutes les forces étrangères.
Chapitre 5. Du dialogue national(Négociations politiques inter-congolaises)
Chapitre 6. Du rétablissement de l’Autorité administrative de l’Etat sur l’ensemble du territoire congolais.
Chapitre 7. De la commission militaire mixte.
.Chapitre 8.Du mandat de la force de maintien de paix des Nations Unies.
Chapitre 9.Du désarmement des groupes armées.
Chapitre 10. De la formation d’une armée nationale.
Chapitre 11. Du redéploiement des forces militaires des parties sur des positions défensives dans les zones de conflit.
Chapitre 12. De la normalisation de la situation le long des frontières communes entre la république démocratique du Congo et ses voisins.
Chapitre 13. Du calendrier de mise en œuvre de l’accord de cessez-le feu.
Chapitre 5. Du dialogue national( Négociation politiques inter-congolaises )
5.1. Dès l’entrée en vigueur de l’Accord de Cessez- le feu en République démocratique du Congo, les parties s’accordent à tout mettre en œuvre pour créer le cadre favorable aux négociations politiques inter-congolaises devant aboutir à la mise en place du nouvel ordre politique en République démocratique du Congo.
5.2 En vue d’aboutir à la mise en place du nouvel ordre politique et de la réconciliation nationale issus des négociations politiques inter-congolaises, les parties congolaises s’accordent pour appliquer les principes suivants:
Le processus des négociations politiques inter-congolaises doit inclure outre les parties congolaises, à savoir le gouvernement de la République démocratique du Congo, le Rassemblement Congolais pour la démocratie et le Mouvement pour la libération du Congo, l’opposition politique ainsi que les représentants des forces vives de la Nation.
Tous les participants aux négociations politiques inter-congolaises bénéficient d’un statut identique
5.3. Les parties s’accordent afin que l’Organisation de l’Unité Africaine assiste la République Démocratique du Congo en vue de l’organisation des négociations politiques inter-congolaises, sous l’égide d’un facilitateur neutre choisi par les Parties en vertu de son autorité morale, de sa crédibilité internationale et de son expérience.
5.4. En vue de la réussite des négociations politiques inter-congolaises inclusives devant aboutir à la réconciliation nationale, le facilitateur sera chargé:
de prendre tous les contacts utiles en vue de l’organisation des négociations politiques inter-congolaises dans un cadre rassemblant toutes les conditions de sécurité pour tous les participants,
d’organiser, en concertation aves les Parties congolaises, les consultations en vue d’inviter les principales organisations et formations de l’opposition politique représentative et reconnue, ainsi que les principaux représentants des forces vives de la nation,
de conduire, au régard du calendrier ci-après les débats devant aboutir à la mise en place d’un nouvel ordre politique en République democratique du Congo.
5.5. Sans préjudice des autres points susceptibles d’être soulevés par les participants, les Parties congolaises s’entendent pour que l’ordre du jour des négociations politiques inter-congolaises porte sur :
Le calendrier et les principes de procédure des négociations politiques inter-congolaises,
La formation de la nouvelle armée congolaise dont les éléments seront issus des Forces Armées Congolaises, des forces armées du Rassemblement Congolais pour la démocratie et des Forces armées du Mouvement pour la libération du Congo,
le nouvel ordre politique en RDC, en particulier les institutions devant être mises en place en vue de la gouvernance en RDC,
le processus des éléctions libres, démocratiques et transparentes en RDC,
le projet de constitution devant régir la RDC après la tenue des élections,
5.6. Le calendrier des négociations politique inter-congolaises se présente comme suit:
-
Le choix du facilitateur j+15 2, Le début du dialogue national j+45 3. La date limite de la clôture du dialogue national j+90 4. L’installation des nouvelles institutions j+91
L’Accord a été signé le 10 Juillet 1999 à Lusaka par des réprésentants
de la Républiqu d’Angola, de la République démocratique du Congo de la République de Namibie, de la République du Rwanda, de la République de l’Ouganda, et de la République du Zimbabwe,
Témoins:
des réprésentants de la République de Zambie, de l’Organisation de l’Unité Africaine, de l’Organisation des Nations Unies et de la communauté pour le développement de l’Afrique australe.
LES RETARDATAIRES:
L’Accord a été signé par Jean-Pierre Bemba le 1.Août.1999 Ensuite par 50 membres fondateurs du Rassemblement congolais pour la démocratie le 31.Août.1999
[2] le 30 juillet 2002 était signé à Pretoria, les Accords sur le retrait des troupes rwandaises de la RDC et le démantèlement des ex-forces armées rwandaises et des forces interhamwe en RDC (cf. “Accord de Prétoria”). Le 6 septembre 2002, à Luanda, les Chefs d’Etat de la RDC et de la république de l’Ouganda vont signer un Accord sur le retrait des troupes ougandaises de la RDC, la coopération et la normalisation des relations entre les deux pays.
[3] [1] Accords de Lemera signés le 23 Octobre 1996 par les camarades fondateurs de l’AFDL (NDLR : il s’agit de Laurent Kabila du PRP, Parti de la Révolution populaire » « , André Ngandu Kisase du MNC/L-CNRD « Mouvement national congolais/Lumumba – Conseil national de résistance pour la démocratie », de Anselme Masasu du MRLZ « Mouvement révolutionnaire pour la libération du Zaire », de Deogratias Bugera de l’ADP « Alliance Démocratique des peuples », et de Bizima Karaha qui les a approuvés).
Art.1. Il est créé, en ce jour du 23 octobre 1996 à l’Hôtel Lemera, une Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo qui sera soutenue militairement par les forces combattantes de l’AFDLA.
Art.2. Le sol et le sous-sol congolais appartiennent à l’Alliance.
Art.3. L’Alliance devra demeurer une institution de l’Etat canalisatrice de l’idéologie de libération.
Art.4. Prêchant le panafricanisme, l’Alliance s’engage à céder 300 kilomètres aux frontières congolaises, à l’ intérieur du pays, pour sécuriser ses voisins ougandais, rwandais et burundais contre l’insurrection rebelle.
Art.5. Dès que l’Alliance aura gagné la victoire, une rétribution spéciale sera allouée aux Alliés. Sa détermination est de la compétence de l’instance supérieure de l’Alliance.
Art.6. Tous les politiciens des années soixante en Rdc et ceux ayant collaboré avec le régime de Mobutu seront mis en retraite politique. Art.7. La nationalité congolaise sera accordée collectivement aux camarades Banyamulenge et aux autres populations d’origine rwandaise établies au pays avant la date de l’indépendance de notre pays (le 30 Juin 1960).
Art.8. L’Anglais et le Swahili devront concurrencer le français dans l’espace linguistique de notre pays.
A la lumière de ces 8 articles, l’on peut déjà lier la situation vécue sur le terrain avec certains faits. Une fois à la tête du pays, le président Kabila a-t-il réalisé que la Rdc appartient aux Congolais et non à l’Alliance? En tout cas, il n’a pas hésité à dénoncer ces accords en taxant cette fameuse alliance qui s’était si insidieusement attribué la propriété du pays de ‘ » conglomérat d’aventurier »… ». L’actuelle guerre ne s’explique-t-elle pas par le fait de cette dénonciation (avec le renvoi des Rwandais) et par le fait aussi que certains membres du conglomérat d’aventuriers sont revenus à leur état naturel, celui des aventuriers? Toujours est-il que, comme nous l’avons annoncé ci-haut, l’ouvrage de McElroy en ne reprenant que 8 articles desdits accords avait plus en vue l’idée d’illustrer l’irresponsabilité dans la prise des décisions par des mouvements de libération en Afrique. Le livre est publié aux éditions Penguin à Londres, l’an 1999.
[4] The Alliance of Democratic Forces for the Liberation of Congo-Zaire (AFDL), created in 1996.
[5] Les massacres des bakongo ont eu lieu entre le 31/01 et le 02/02/2007 et ils ont provoqué la mort de 300 civils bakongo fauchés par l’armée. Les manifestants protestaient contre les pratiques de corruption utilisées par l’alliance des partis pro-kabila pour arracher les votes des grands électeurs des sénateurs et du gouverneur et vice-gouverneur de la province du Kongo Central.
Leadership in African States does Matter by Monte McMurchy
An Epistemological Consideration regarding Leadership in African States with a view to the future mandated in forthcoming Civic Civil Social Elections in Africa 2015 and 2016.
Political public social civic life in African states, which have generally come under indigenous rule the mid to late decades of the twentieth century, to a high degree contains the imprimatur of earlier forms of civic social organization. When the African colonies were accorded independent statehood unfortunately following intense severe political public animated violence and presented with a constitution based on either the Western Westminster model or European Parliamentary construct, deeper indigenous civic social cultural traits often triumphed formal institutions. Similarity to Western Democratic Parliamentary Rule of Law Process became increasingly difficult to discern. Therefore, African leaders have elected to operate through highly personalized transactional patron-client networks that are usually, but not always based on ethnic and regional groupings. Within these indigenous ethnic social civil networks there are generally ‘Big Men’ who wield disproportionate influence in the exercise of power and tend always to circumvent the formal rules entailed in a robust pluralist system of democratic governance by and for the people. An ongoing persistent problem of African states has been the unfortunate fact that civil boundaries which are a legacy of colonial conquest unfortunately and forcibly brought together indigenous peoples of different ethnic identities and religion who had most little in common. The most challenging salient task of political leadership was to create, to generate and to inspire a sense of national identity. Good institutions are important, but a great deal does depend on the quality and integrity of leadership. If leaders themselves circumvent the institutions for personal private gain and thus undermine their civic civil social political legitimacy including breach of public civic civil social trust, then sound institutional structures may not be enough to contain this breach of civic civil social trust.
Leadership does matter, but it is visionary and inclusive leadership which the poorest, least able and most divided societies need most urgent, not a ‘Strongman’ or a ‘Big man’. Many of the most economic impoverished countries of the world are among the most ethnically diverse. This compounds the problem of making civic civil social public electoral competition work prescriptively, for there is an atavistic strong tendency for voting [to the extent that the election is reasonably fair free open] to be strictly along the liniments in the promotion of ethnic loyalty. The temptation is to assume that what is needed by this kind of ethnically diverse society in which most of ‘the bottom billion’ of the world’s poor live is a ‘Strongman’. Paul Collier in his book ‘War Guns and Votes: Democracy in Dangerous Places’ advances this counterfactual. Documenting the damage civic internal state sanctioned violence does to the prospects for economic growth, in addition to its devastating immediate effects on people’s lives, Paul Collier concludes that ‘bad as democracy is’ in ethnically diverse failing states inhabited by the world’s poorest people, ‘dictators are even worse’!.
January 5, 2015
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