L’heure a sonné, pour Joseph Kabila, de dégager ! / CONGOINDEPENDANT

L’heure a sonné, pour Joseph Kabila, de dégager !

Bamba-di-Lelo
Toutes les conditions sont réunies pour chasser Joseph Kabila du pouvoir avant le 19 décembre 2016. Il n’y a aucun doute sur le fait que Joseph Kabila est devenu Chef d’Etat du Congo, par la survenue fortuite du décès de Laurent Désiré Kabila, se cramponne instinctivement à son poste de Président. Et pourtant, l’homme n’est qu’un simple parvenu, un irresponsable et un petit homme du peuple très ignorant, qui ne s’intéresse qu’aux aspects les plus protocolaires, et aucunement aux préoccupations d’une bonne gouvernance. Dans tout cela se conclut le manque total d’une vision d’Etat et donc d’une politique quelconque du destin du Congo.
Ce qui intéresse fondamentalement Joseph Kabila, depuis sa prise de fonction, à la mort de Laurent Désiré Kabila, c’est de percevoir les meilleures dividendes et privilèges par force de l’impunité, dont il bénéficie par illégitimité, dans ses fonctions présidentielles.
Eugène Diomi Ndongala, Jean Claude Muyambo, Christopher Ngoy, et tant d’autres Congolais, qui ont osé élever la voix contre les agissements rétrogrades et barbares de Joseph Kabila, croupissent en prison, cachés aux regards des témoins, obligés de subir, selon l’humeur du « Raïs », des tortures et sévices corporels dégradants, insupportables pour un être vivant, né libre.
En ce moment, Jean Claude Muyambo, ancien député national et ancien Bâtonnier de l’Ordre des Avocats du Katanga à Lubumbashi est en détention, sans raison valable, à la prison centrale de Makala. Ce dernier a failli perdre l’usage de ses jambes, du fait que ses orteils ont été brisés sous les tortures subies, par les tortionnaires de Joseph Kabila, qui se considèrent comme seuls maîtres du Congo, et par conséquent, au-dessus des lois. De cette manière, joseph Kabila montre au monde entier, que son régime politique est une dictature.
Partout dans le pays, et tout récemment à Béni, la population congolaise est victime d’une répression sanglante. On vit donc, dans un vécu de psychose inconnue jusqu’alors ! Malgré tous les cris de détresse et les souffrances, qu’endure le peuple congolais, Joseph Kabila reste aphone. Il ne veut pas abandonner le pouvoir. Bien au contraire, il élabore d’une manière machiavélique, des stratagèmes et subterfuges pour retarder l’avènement d’une alternance démocratique apaisée dans le pays.
En effet, joseph Kabila lui-même n’a jamais éclairé le peuple ni révélé le sens de ses véritables intentions. Comme lors des élections de 2006 et 2011, il envisagera de susciter un état de chaos, dans le pays, pour justifier une prolongation du pouvoir, au-delà de 2016, par un Etat de siège qu’il proclamera sans l’avis du Parlement, ni du Sénat, dont la majorité des membres d’ailleurs, sont déjà acquis, pour la cause du régime d’occupation. D’autant que la corruption est, à cet égard, mise entièrement à contribution.
Entre autres choses, on ne peut ignorer qu’Evariste Boshab, matière grise du PPRD, avait, depuis un certain temps, publié un livre dont le titre est « Entre la révision de la Constitution et l’inanition de la nation ». Ce livre prédit la disparition de l’Etat congolais, si on ne « révisait » pas la Constitution actuelle, pour permettre à Joseph Kabila de briguer un troisième mandat. Ici, l’auteur considère que les Congolais sont des moutons de Panurge, donc des « nains intellectuellement », incapables d e se prendre en charge pour construire leur destin collectif.
Dans son discours du 23 octobre 2013, devant les deux chambres réunies, Joseph Kabila, a recommandé aux Parlementaires, insidieusement, de modifier le mode d’élection des Députés provinciaux par un suffrage indirect, lors des élections de 2015 et 2016.
N’ayant pas froid aux yeux, le Pasteur Théodore Mugaru, pendant sa campagne sur la Révision de la Constitution, n’a pas hésité de dire que le nom de Dieu manquait dans l’actuelle « Constitution », mais qu’il fallait l’ajouter absolument.
Toutes ces manœuvres dilatoires n’ont pour but que de modifier la Constitution, pour permettre à Joseph Kabila d’empiler un troisième mandat, pourtant interdit par l’article 220 de notre Constitution.
Dans l’entretemps, tous les Congolais, épris de l’esprit de paix et de justice, se regardent et se posent de nombreuses questions face au danger imminent qui guette le Congo et son peuple ; ils doivent se décider, comme un seul homme, de faire appel du patriotisme de tous, afin de chasser Joseph Kabila du pouvoir avant 2016.
Toutes les conditions sont réunies pour que les Congolais relèvent la tête face à l’ennemi.
Bamba di Lelo
Docteur en Sciences Politiques de l’UCL
Analyste des Questions politiques du Congo
E.mail : jbadil@hotmail.be