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PONT KINSHASA-BRAZZAVILLE: DIOMI NDONGALA PROPOSE QUATRE PROJETS DE DEVELOPPEMENT /JOURNAL AUJOURD’HUI LE CONGO

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aujpurdhui 2JOURNAL AUJORD’HUI LE CONGO DU 22/05/2019

« J’estime que la construction du pont reliant Kinshasa à Brazzaville serait un projet profitable à la RDCongo si et seulement si, au même moment, un investissement conséquent serait prévu au Kongo Central, pour développer les secteurs très sensibles des infrastructures portuaires et routières. 

En d’autres termes, l’impact économique de ce projet ne pourra être que négatif s’il est conçu comme un projet isolé, parcellaire, sans prendre en compte le développement urgent des infrastructures portuaires, de transport et communication sur l’axe Kinshasa – Kongo Central », a déclaré Eugène Diomi Ndongala, originaire du Kongo Central, ce jeudi 16 mai, à Media Congo Press. Pour ce dernier, quatre projets de développement doivent nécessairement accompagner la construction de ce pont, pour que sa réalisation soit bénéfique (et non suicidaire) pour l’économie de la RDC qui risquerait, autrement, de devenir complètement dépendante des ports du Congo-Brazzaville (plus performants que ceux de la RDC.

Le premier de ces quatre projets, a-t-il fait savoir, consiste en la construction d’une autoroute moderne, à la place de l’actuelle nationale N° 1 trop étroite pour le trafic des grands camions et qui, à cause de la vétusté de sa conception, cause un nombre très élevé de morts chaque année, à la suite d’incidents de circulation en cascade. De plus, a relevé Diomi Ndongala, le péage très cher imposé aux Congolais sur cette petite route à deux bandes, est inadéquat par rapport au manque d’entretien de cet axe vital de circulation routière liant Kinshasa aux ports de Matadi et Boma. Le péage, selon lui, ne se justifie pas, vu l’exiguïté de la route et son manque d’entretien, alors que ce péage charge énormément le coût de transport des biens de première nécessité (un des plus chers au monde) et surtout, les prix final des denrées alimentaires de première nécessité;

Le second projet a indiqué Diomi Ndongala est relatif à la réhabilitation des ports de Matadi et Boma, dont les infrastructures vétustes et délabrées ne sont plus compétitives ni modernes;

Le troisième projet est lié à l’achat de nouveaux bateaux de balisage et dragage du fleuve Congo, pour que les grands bateaux puissent accoster tranquillement à ces ports. Pour Diomi Ndongala, la compétition en matière portuaire est liée à la logistique et les infrastructures du port de Matadi doivent être aménagées. « Ce port doit être doté des équipements adéquats. Quand nous n’avons pas une bonne profondeur au niveau de la « passe divagante », les bateaux auront de la difficulté pour arriver jusqu’à Matadi », a-t-il fait savoir.

Pour sa part, le quatrième projet consiste en la construction d’un port en eaux profondes à Banana, relié par une autoroute à Kinshasa. « La RDC et Les Emirats arabes Unis, à travers la firme DP World, avaient signé vendredi 23 mars 2018 à Kinshasa une convention relative à la construction du port en eaux profondes aux larges de la cité de Banana. Mais, les travaux n’ont pas encore commencé et personne ne sait si et quand ils débouteront effectivement ».

En dehors de ces quatre axes de développement, il serait absurde, pour le Congo-Kinshasa, selon Eugène Diomi Ndongala, d’hypothéquer son indépendance commerciale en faveur d’autres pays comme le Congo -Brazzaville, devenant « de facto » un pays économiquement enclavé, à cause d’ un manque coupable de vision de ses dirigeants, qui auraient été incapables de développer leurs propres installations portuaires nationales.

La question de la construction du pont liant Kinshasa et Brazzaville ne doit pas, poursuit-il, être conçue comme un projet isolé, mais comme une partie d’un projet plus vaste de modernisation des infrastructures portuaires et routières à Kinshasa et au Kongo Central. Pour Diomi Ndongala, le retard accumulé par le pays ces dernières décennies oblige le Congo-Kinshasa à contextualiser la mise en oeuvre de projets qui, lancés d’une manière isolée et parcellaire, sans prendre en compte le binôme des coûts et bénéfices, auraient certainement un impact négatif sur l’économie générale de la RDCongo, la privant de sont indépendance commerciale.

 

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