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ACCORD US-RDC: UN «PLAN MARSHALL» POUR LA RDCONGO

Un vent d’espoir traverse la République Démocratique du Congo, notre pays qui porte encore les stigmates saignants de décennies de conflits. À l’horizon, un accord minier avec les États-Unis, en parallèle avec un accord de paix entre RDC et Rwanda, attendu d’ici la fin du mois, se profile comme une opportunité historique. En tant leader politique congolais, je vois dans ce partenariat bien plus qu’un simple échange commercial :

c’est une chance de renaissance, un parallèle audacieux avec le plan Marshall qui a relevé l’Europe de ses cendres après la Seconde Guerre mondiale.

Loin d’être une copie conforme, cet accord porte en lui une promesse adaptée à nos réalités – celle d’un Congo enfin stable, prospère et maître de son destin.

LE PLAN MARSHALL : UNE INSPIRATION POUR LE CONGO

En 1948, le plan Marshall a redonné vie à une Europe dévastée, injectant des milliards de dollars pour reconstruire des infrastructures, relancer des économies et stabiliser des nations. Ce fut une aide généreuse, sans contrepartie immédiate, qui a transformé des ruines en puissances mondiales. Aujourd’hui, la RDC, épuisée par des conflits ayant coûté plusieurs millions de vies, partage ce besoin urgent de reconstruction. Nos minerais – cobalt, lithium, cuivre – sont les clés de cette renaissance, tout comme l’acier et le charbon l’étaient pour l’Europe d’après-guerre.

Cet accord avec les États-Unis pourrait jouer un rôle similaire à celui du plan Marshall. Les investissements promis, potentiellement colossaux, offriraient les moyens de rebâtir nos routes, nos écoles, nos hôpitaux. Ils créeraient des emplois, dynamiseraient notre économie et affaibliraient les groupes armés qui prospèrent sur le chaos. Comme le plan Marshall a pacifié l’Europe en lui donnant les outils de la prospérité, cet accord pourrait briser le cycle de la violence en RDC, en transformant nos richesses en leviers de paix.

UN PARTENARIAT GAGNANT-GAGNANT

Là où le plan Marshall était une aide unilatérale, notre accord avec les États-Unis est un partenariat stratégique. Les Américains sécurisent l’accès à nos minerais critiques, essentiels à leur transition énergétique, tandis que nous obtenons un soutien économique et sécuritaire. Cette différence est une force : elle place la RDC en position d’acteur, et non de simple bénéficiaire. Nous ne mendions pas ; nous négocions.

Ce deal dépasse la seule question des minerais. Il s’inscrit dans une vision globale où sécurité et développement s’entrelacent.

L’engagement américain dans les pourparlers de paix avec le Rwanda, marqué par l’accord du 25 avril 2025, en est la preuve. En neutralisant des menaces comme le M23, ce partenariat pourrait enfin pacifier l’est du pays, à l’image de l’OTAN qui a garanti la stabilité européenne sous l’ombre du plan Marshall.

UNE OPPORTUNITE DE PROSPERITE ET D’AUTONOMIE

Les parallèles positifs abondent. Le plan Marshall a fait de l’Europe un pilier économique mondial ; cet accord pourrait propulser la RDC vers un avenir où ses minerais financent des écoles à la place des fusils. Les fonds générés pourraient irriguer l’agriculture, la santé, l’éducation – des secteurs laissés à l’abandon trop longtemps. Mieux encore, ce partenariat diversifie nos alliances.

Après des années sous l’influence écrasante de la Chine, incarnée par l’accord Sicomines, négocié sans transparence par Joseph Kabila – dont les bénéfices en termes de développement ne sont toujours pas visibles – l’arrivée des États-Unis rééquilibre la donne. Leur expertise pourrait imposer des standards de transparence, un antidote aux dérives du passé.

DES DEFIS A RELEVER, UNE CHANCE A SAISIR

Évidemment, des risques subsistent. Une dépendance excessive vis-à-vis de Washington, des soupçons de néocolonialisme ou une mauvaise gestion des fonds pourraient ternir cette belle promesse. Mais ces défis ne doivent pas nous paralyser. Ils nous appellent à la vigilance, à une négociation ferme pour protéger notre souveraineté et à une gestion rigoureuse des ressources.

Le plan Marshall n’a pas sauvé l’Europe en un jour ; il a posé des bases solides. De même, cet accord est un point de départ, pas une solution miracle.

UN TOURNANT POUR LA RDC

En ce mois de juin 2025, la RDC se tient à un carrefour décisif. Cet accord minier avec les États-Unis, s’il n’est pas un plan Marshall au sens strict, en reprend l’esprit : transformer une nation brisée en un acteur respecté.

À nous de saisir cette opportunité, de négocier avec audace et de veiller à ce que chaque dollar serve le peuple congolais.

Car, comme l’Europe l’a montré il y a près de 80 ans, des cendres peut naître un avenir éclatant. Le Congo mérite ce nouveau départ.

Eugène DIOMI NDONGALA,

PN de la Démocratie Chrétienne, DC

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