KABILA, LE PLAGIAIRE DE L’OMBRE: COMMENT UN TYRAN DECHU VOLE « SAUVONS LE CONGO » POUR SON COME BACK
Dans les abysses de la politique congolaise, où trahison rime souvent avec l’ ambition, Joseph Kabila, ce fantôme d’un régime autoritaire, ose resurgir comme un vautour sur une carcasse.
Condamné à mort par contumace le 30 septembre 2025 par un tribunal militaire pour haute trahison, crimes de guerre et collusion avec les rebelles du M23 – ces milices qui sèment la mort dans l’est du pays –, Kabila nie tout en bloc, se drapant dans une innocence de façade. Mais les faits hurlent : cet ex-président, qui a pillé et réprimé pendant 18 ans, choisit Nairobi, bastion kenyan suspecté d’héberger des ennemis de Kinshasa et pour ourdir son complot, dans son rôle historique d’éternel proconsul des intérêts rwandais.
Les 14 et 15 octobre 2025, dans un hôtel cossu de Karen, Nairobi, il convoque un conclave de l’ombre ( à ses frais hébergement, voyage et juteux jetons pour remercier les participants) un ramassis d’exilés et de fidèles, pour défier Félix Tshisekedi.
Ce n’est pas un débat démocratique : c’est une déclaration de guerre larvée, risquant d’attiser les braises diplomatiques entre le Congo et un Kenya, qui dément mollement toute complicité de déstabilisation en fermant les yeux sur ces manigances.
De ce sabbat politique émerge le mouvement « Sauvons le Congo », une farce grotesque que Kabila s’attribue comme présidence, se couronnant sauveur d’une nation qu’il a lui-même saignée à blanc.
Ce prétendu « sursaut national » promet de restaurer souveraineté, unité et dignité, face à un chaos qu’il a largement alimenté par sa corruption endémique et ses alliances troubles. Des consultations bidon, nationales et internationales, sont annoncées pour masquer l’absence de vrai programme. Autour de la table, sous un drapeau congolais profané et une bannière ronflante, paradent les complices : Matata Ponyo Mapon, ex-Premier ministre en cavale, condamné pour détournement de fonds ; Seth Kikuni, loser de la présidentielle 2023 ; Franck Diongo, opposant planqué en Belgique ; et les vestiges du FCC, ce cartel kabiliste de septuagénaires avec Néhémie Mwilanya Wilondja, Raymond Tshibanda, José Makila et Richard Muyej. Sans oublier l’entourage véreux : Kikaya Bin Karubi, Patient Sayiba Tambwe, et des ombres rwandaises filo-M23 comme Moïse Nyarugabo, Azarias Ruberwa et Bizima Karaha.
Les grands absents ? Toute l’opposition active à Kinshasa….
Photos et vidéos virales sur les réseaux démasquent ce cirque : un Kabila triomphant, mais dont le retour divise, entre nostalgiques naïfs et accusateurs lucides qui y voient une marionnette des agresseurs étrangers.
La déclaration inaugurale, crachée sur X le 15 octobre 2025, est un tissu de mensonges ampoulés : « Au terme d’un conclave historique tenu à Nairobi, la nouvelle plate-forme politique « Sauvons le Congo » a officiellement vu le jour, plaçant à sa tête l’ancien président de la République Démocratique du Congo, Joseph Kabila Kabange. Ce rassemblement, qui a réuni plusieurs figures politiques congolaises issues en majorité de l’ancien régime, avait pour objectif de réfléchir à l’avenir du pays face aux défis politiques, économiques et sécuritaires actuels. Selon les participants, le mouvement « Sauvons le Congo » se veut une force patriotique destinée à fédérer toutes les énergies autour d’un idéal commun : restaurer la souveraineté, l’unité et la dignité du peuple congolais.
Dans son discours de clôture, Joseph Kabila a appelé à « un sursaut national » et à « une reconstruction morale et institutionnelle de la République », insistant sur la nécessité d’unir les Congolais autour de son projet de société et…sa personne.
Mais creusons ce venin : « Sauvons le Congo » n’est qu’un plagiat cynique, volé à Kutino Fernando, ce pasteur protestant qui, en 2003, lança ce cri et mouvement politique pour fustiger le despotisme de Kabila – ce « régime liberticide et criminel » qui étouffait la démocratie.
Rentré d’exil en France, Kutino est arrêté le 14 mai 2006 par les milices de Kabila, au cœur de son église à Kinshasa, accusé de pacotille – armes illégales, haine tribale – dans un procès bidon dénoncé par Amnesty comme une parodie de justice. Vingt ans de taule, huit purgés dans le mouroir de Makala, avec paralysie à la clé.
Kabila, bourreau d’hier, se travestit aujourd’hui en messie avec le même slogan du mouvement qu’il a personnellement écrasé dans le sang.
Cette appropriation éhontée expose sa duplicité : un tyran déchu recyclant la résistance qu’il a brisée pour un come-back opportuniste, probablement financé par des ombres rwandaises et des intérêts miniers.
Kinshasa refuse tout dialogue avec ces « traîtres masqués ».
Ce mouvement d’amnésiques n’est pas un renouveau :
c’est un conglomérat de septuagénaires prêts à plonger le pays dans un chaos encore plus profond, sous le masque d’un patriotisme frelaté, plagiaires jusqu’à la dénomination contradictoire de leur mouvement d’individus qui n’ont rien de concret à proposer pour le pays et ses problèmes, même pas une dénomination originale de leur projet politique, copié à un ancien prisonnier politique torturé par le même Kabila !
Eugène Diomi Ndongala,
Démocratie Chrétienne




