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RDC: un rapport de l‘ONU alerte sur des violences policières et meurtres extra-judiciares de jeunes à l’occasion de l’opération Likofi

RDC: un rapport de l‘ONU alerte sur des violences policières

Police congolaise, déployée à Kinshasa.Naashon Zalk/Bloomberg via Getty Images

C’est un rapport accablant que les Nations unies ont dévoilé, le mercredi 15 octobre, en RDC. La mission onusienne a enquêté sur l’opération Likofi, l’opération coup de poing menée par la police congolaise pour traquer les délinquants de Kinshasa entre novembre 2013 et février 2014. Une opération dont le bilan est lourd avec au moins 9 personnes exécutées par balle et 32 personnes toujours disparues. Des violations graves, qui, jusqu’à présent sont quasiment toutes restées impunies.

Pour ce rapport, la Mission des Nations unies au Congo (Monusco) affirme avoir interrogé plus de 70 personnes. Des victimes de violations des droits de l’homme, mais aussi des témoins, des employés d’hôpitaux, des membres de la police ou encore de la société civile. Autant de personnes qui ont permis de confirmer qu’à neuf reprises, au moins, la police congolaise avait exécuté par balle des personnes interpellées et fait disparaître 32 autres personnes. A ce jour, leurs proches n’ont pas de nouvelle d’eux.

Mode opératoire récurrent

Ces témoignages confirment aussi un mode opératoire récurrent lors de cette opération qui a duré quatre mois. Les interpellations ont eu lieu, le plus souvent, en pleine nuit par des policiers cagoulés qui circulaient à bord de voitures sans plaque d’immatriculation et selon plusieurs sources, en présence d’un haut gradé de la police de Kinshasa. Les personnes arrêtées n’étaient pas armées ou en train de commettre un crime, établit encore ce rapport, mais en général, elles étaient chez elles. Selon l’ONU, il s’agit de petits commerçants, d’étudiants ou encore de pêcheurs. Lors des exécutions, les balles, elles, ont été tirées dans le dos, entre les jambes ou encore dans l’abdomen ou la tête, affirme encore l’ONU. Les corps récupérés par la police ont été entreposés à la morgue avant d’être jetés dans le fleuve ou dans une fosse commune.

Une seule condamnation

Des violations graves qui pour le moment n’ont abouti qu’à une seule condamnation en juin dernier. Un commissaire condamné à dix ans de prison. Mi-août, une commission d’enquête a été lancée par la police nationale pour relever toutes les exactions commises pendant cette opération. Une décision saluée par la mission des Nations unies dont elle attend désormais de voir les premiers résultats.

Evidemment la population congolaise a le droit à la sécurité, en même temps, il y a des normes, des méthodologies qui doivent être respectées.
Scott Campbellchef de la division des droits de l’homme de la Mission de l’ONU 16/10/2014 – par Léa-Lisa Westerhoff

 écouter

http://www.rfi.fr/afrique/20141016-rdc-rapport-onu-alerte-violences-policieres/#

RFI

http://www.rfi.fr/afrique/20141016-rdc-rapport-onu-alerte-violences-policieres/

 

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LIRTE AUSSI, DES ARCHIVES DE LA DC:

STOP A L’INCITATION PUBLIQUE A LA BARBARIE / LES IMAGES DE L »HORREUR DE LA PERSECUTION DES ENFANTS DE LA RUE ET DES « KULUNA » A KINSHASA

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L’unicef alarmée par les exécutions extrajudiciares d’enfants à Kinshasa/afp

assassinats enfants RDC: l’ONU alarmée par des exécutions  de jeunes et d’enfants à Kinshasa KINSHASA – L’Unicef et la Mission de l’ONU en République démocratique du Congo se sont déclarés mercredi alarmés par des allégations d’exécutions extrajudiciaires de jeunes et d’enfants à Kinshasa, où la police mène une vaste opération coup de poing contre les délinquants. Cette inquiétude est née après qu’ils ont reçu, au cours de ces derniers jours, des rapports préoccupants faisant état de la disparition et de l’assassinat de jeunes hommes et d’enfants dans certaines communes de Kinshasa, a déclaré à la presse Carlos Araujo, porte-parole intérimaire de la Mission de l’ONU (Monusco).

Selon les informations reçues qui sont en cours de vérification, au moins une vingtaine de personnes, dont 12 enfants, auraient été tuées. L’Unicef et la Monusco demandent que des mesures immédiates soient prises par les autorités congolaises, afin de mettre fin à ces actes, a-t-il ajouté.

Des policiers et autres agents de sécurité non autrement identifiés ont été mobilisés en vue de traquer, arrêter, torturer et parfois exécuter en public les bandits présumés, écrit dans un communiqué le Réseau national des ONG des droits de l’Homme de la RDC (Renadhoc), qui estime à plusieurs dizaines le nombre de victimes. Le gouvernement est appelé à éradiquer la criminalité urbaine (…) en utilisant les moyens et méthodes qui respectent les droits de l’Homme, et les délinquants doivent être arrêtés, traduits en justice et condamnés à des peines proportionnelles à leurs actes de gangstérisme répréhensibles, a plaidé le Renadhoc. L’Unicef et la Monusco appellent également à ce que des enquêtes soient menées et que les responsables de ces exactions soient jugés. Même requête chez le Renadhoc, qui demande en plus la création d’une commission indépendante d’enquête sur les cas avérés d’exécutions sommaires et la mise en place de programmes cohérents de réinsertion sociale. Les rapports d’exécutions et de disparitions coïncident avec le début de l’opération Likofi (Coup de poing, en lingala), lancée le 15 novembre 2013 pour une durée de trois mois par les autorités congolaises, afin de juguler la délinquance urbaine, a souligné le porte-parole de l’ONU. La police de Kinshasa a lancé cette opération pour combattre le banditisme de jeunes désoeuvrés appelés kuluna, qui depuis des années volent, agressent et tuent des habitants de la capitale congolaise. Des habitants affirment que la police s’est livrée à plusieurs exécutions de kuluna présumés. Le colonel Mwana Mputu, chef de la cellule média de l’opération, a formellement démenti mardi à l’AFP ces allégations, et souligné que s’il y avait dérapage il y aurait des sanctions. (©AFP / 27 novembre 2013 14h18) **************************************************************************

EXECUTIONS D’ENFANTS A KINSHASA: L’HERODE CONGOLAIS TOUJOURS ASSOIFFE DU SANG DES INNOCENTS

par mpp le 28 novembre 2013
le-massacre-des-innocents-l-art-et-la-guerre-de-helene-parmelin-902979930_ML ASADHO 

B.P.16737                 
KINSHASA 1
R.D. Congo
Association Africaine de Défense des Droits de l’Homme
African Association for the Defense of Human Rights
COMMUNIQUE DE PRESSE N°0041 /ASADHO/2013
« Les exécutions extrajudiciaires opérées par la Police Nationale Congolaise sont inacceptables»
L’Association Africaine de défense des Droits de l’Homme, ASADHO en sigle, se félicite de l’initiative prise par le Gouvernement de la République Démocratique du Congo d’éradiquer le phénomène KULUNA[2] qui porte atteinte à la sécurité,  à la vie  des personnes et  aux biens appartenant à autrui, en lançant « l’opération LIKOFI[3] ».
Cependant,   elle déplore  les exécutions extrajudiciaires  dont la Police Nationale Congolaise se rend coupable dans l’exécution de  cette opération  lancée par le Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et affaires coutumières pour mettre fin au banditisme urbain à Kinshasa.
En date du 15 novembre 2013, le Général OLEKO avait avisé toute la population de Kinshasa que la Police Nationale Congolaise  accordait 10 jours aux parents pour dissuader leurs enfants impliqués dans le banditisme urbain  pour y mettre fin, sinon les éléments de la Police Nationale interviendraient pour éradiquer le phénomène KULUNA.
Contre toute attente, l’opération LIKOFI a commencé avant même que le délai imparti aux parents pour sensibiliser leurs enfants à quitter le phénomène KULUNA ne soit arrivé à son terme.
Malgré que cette opération soit saluée par la grande partie des habitants de Kinshasa, il y a lieu de signaler que la Police Nationale Congolaise a procédé à des exécutions extrajudiciaires de certains jeunes KULUNA en violation de la constitution de la République, a enlevé et conduit à des destinations inconnues certains d’entre eux.
En attendant les rapports des enquêteurs envoyés par l’ASADHO dans toutes les communes de Kinshasa, il y a lieu de porter à la connaissance de l’opinion nationale et internationale que la Police Nationale Congolaise a exécuté extrajudiciairement les  présumés KULUNA  ci-dessous :
Le 18 novembre 2013, jeune OKITO est abattu par les éléments de la Police Nationale dans la Commune de Kimbanseke, vers la route Mokali.
Le même jour,  les jeunes SINATRA et ONASIS ont été abattus  en plein air  au marché de la Liberté dans la Commune de Masina, par d’autres éléments de la Police Nationale.
Le 20 novembre 2013,  le KULUNA répondant au nom de Junior ALLIANCE est abattu, au quartier 3 dans la Commune de Ndjili, vers 10heures du matin, par les éléments de la Police Nationale.
L’ASADHO rappelle que les exécutions extrajudiciaire que la Police Nationale Congolaise continue d’opérer sont une violation fragrante de la Constitution de la République Démocratique du Congo qui dispose, à son article 16, que « la personne humaine est sacrée. L’Etat a l’obligation de la respecter et de la protéger ». Elle rappelle que cette vie ne peut être supprimée qu’en respectant la procédure que la loi prescrit.
 Face à ce qui précède, l’ASADHO recommande :
Ø  Aux députés nationaux :
–          D’interpeler le Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et affaires coutumières pour qu’il s’explique sur les exécutions extrajudiciaires opérées par la Police Nationale Congolaise dans le cadre de l’opération LIKOFI contre les KULUNA
Ø  Au Ministre de la justice et des Droits humains 
–          De créer une commission qui sera chargée d’enquêter sur tous les cas d’exécutions extrajudiciaire commis par la Police Nationale Congolaise depuis le lancement de l’opération LIKOFI.
Ø  A l’Auditeur Général des FARDC
–          D’ouvrir une enquête judiciaire pour identifier, arrêter et traduire devant la justice tous les éléments de la Police Nationale impliqués dans les exécutions extrajudiciaires commises dans l’opération LIKOFI.
                                                                               Fait à Kinshasa, le 27 novembre 2013
                                                                                                        ASADHO
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